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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

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                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 06:21
Attaques de Boko Haram : le Tchad est alerté depuis mai 2014

Des centaines de morts tchadiens, tués par Boko Haram, le gouvernement d'en face se ferme les yeux, se bouche les oreilles et se pince le nez, pour ne pas voir, entendre et sentir ce qui se passe réellement... et lorsqu’il ouvre la bouche, c'est pour déformer la réalité…. Et portant, M. Abbas Kayangar, ancien cadre de la police tchadienne, aujourd’hui réfugié au Canada a averti les autorités tchadiennes depuis mai 2014 d’une imminente « frappe » de Boko Haram (Boko Haram, le Tchad comme prochaine cible). Hélas, c’était sans compter avec les cancres et les incompétents qui nous dirigent et qui attendent que les cadavres jonchent les marchés et les villages avant de se mettre à ergoter sur les détails… M. Kayangar d’avertir le Ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration. en ces termes : « Monsieur le Ministre, ne soyons pas anémiques, prenons toutes les précautions qui s’imposent pour éviter des pertes en vie humaine car, la fin des mois de novembre et de décembre risque d’être entachée de violence et de barbarie. L’état d’urgence décrété au lac n’est pas suffisant, des brèches et des failles subsistent malheureusement encore » Et notre compatriote de demander dernièrement au Ministre « de prendre des précautions supplémentaires en mettant les forces de sécurité en état d’alerte maximale pour éviter que des attaques soient perpétrées dans notre pays ». Et quelques jours seulement après cet avertissement daté du 23 novembre 2015, une île du lac Tchad allonge la liste de ses morts, 27 au total. Nous sommes bien dans une République bananière où nous, simples citoyens, sommes réduits à l'état de figurants, voire de bêtes de somme... Une Républiques bananière qui anime et transforme nos économies en une partie de poker dont les jetons ne sont distribués en quantités suffisantes qu'à certains joueurs privilégiés au nom de la sécurité. Cette partie ne s'avère ainsi lucrative que pour une infime minorité. Qui aura le cran aujourd'hui de reconnaître que le dispositif de sécurité mis en place au lac est en réalité édifiée sur du vent ?

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1 décembre 2015 2 01 /12 /décembre /2015 21:40
1er décembre 1990 – 1er décembre 2015 : Les années « bogo bogo »

25 ans déjà ! On aurait dit 25 jours. Mais 25 jours chargés d’histoire. Une histoire répugnante faite de vomissures et de morve comme une selle abjecte rejetée des entrailles d’une vipère. 25 ans durant laquelle la vox populi n’aura pas été entendue. Car avec la liberté prônée, le peuple a donné de la voix. De la rébellion du MPS actionnée par une victoire éclatante à la rébellion de Togoimi, en passant par les macabres du MDD, du CNSPD, des FARP, de NAHOR et Compagnie, de Erdimi et Compagnie, le bilan est lourd, triste et indigne. Jamais peuple n’a flirté de si près avec la médiocrité ! D’aucuns en sont à se demander : « Si Dieu n’a-t-il pas oublié ce coin de la terre ? » après le célèbre « Dieu a –t-il pris refuge ici ? » de Joseph Brahim Seid. La question demeure. Il n’empêche que des festivités grandioses comme du temps de la vieille dictature aient été organisées à chaque fois pour fêter la ténébreuse victoire du MPS sur l’UNIR.

Que de hic ! Ce dont le peuple tchadien a besoin, ce n’est pas d’un jour de fête, mais de toute une histoire de bonheur, de liberté, où le boire et le manger, assurés feraient place aux vastes champs de l’esprit. 1er décembre 1990. Une date symbole. De l’espoir qu’elle a fait naître et de la déception qui s’en est suivi ; on en reste pantois. Ce sont les années « bogo, bogo ».et « quanrang quarang »

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11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 06:29
 Tchad – Moussa Faki Mahamat : « Nous savons que Boko Haram a été amoindri »

A Dakar, où il a participé les 9 et 10 novembre au Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, a mis l’accent, lors d’une session publique, sur le coût que représente pour son pays la lutte contre les forces jihadistes dans le Sahel. Dans l’interview qui suit, il fait le point sur les fronts malien, nigérian et libyen.

Jeune Afrique : Combien ont coûté toutes les opérations militaires que mènent les forces tchadiennes depuis plus de deux ans, au Mali et dans la région du lac Tchad ?

Moussa Faki Mahamat : Je n’ai pas de chiffre précis, mais cela a coûté très cher.

Ce alors que le Tchad traverse une période délicate, notamment en raison de la baisse du cours du pétrole. On dit que les caisses du Trésor sont vides. Les fonctionnaires tchadiens ont-ils l’assurance d’être payés dans les prochains mois ?

Vous pouvez ajouter, en plus de la baisse du prix du baril, les conséquences de la situation sécuritaire. Le Tchad est un pays enclavé, qui pâtit des crises que traversent ses voisins. Par exemple, la route entre le Tchad et le Nigeria, l’un de nos principaux partenaires commerciaux, est fermée depuis un an. Mais je vous rassure : nous ne sommes pas en cessation de paiement.

Le gouvernement tchadien vient de décréter l’état d’urgence dans la région du lac Tchad. Pour quelles raisons ?

Il y a eu plusieurs attaques du groupe Boko Haram dans cette région ces dernières semaines. Nous estimons que cette mesure est nécessaire pour pouvoir sécuriser les populations civiles. C’est une région lacustre, sans frontière terrestre, où l’on trouve une multitude d’îles. En cette période, les eaux montent : c’est donc un moment propice pour les terroristes, qui peuvent ainsi atteindre certaines îles. L’état d’urgence nous permettra de contrôler les mouvements des personnes et des biens, même si le commerce y est pratiquement arrêté à cause des violences de Boko Haram, et même si des populations ont déjà quitté les îles.

Envisagez-vous d’évacuer les îles, comme le Niger il y a quelques mois ?

Non, nous n’avons pas de programme pour dépeupler les îles. Il s’agit pour nous d’y positionner des éléments et de faire en sorte d’être en capacité d’assurer le transport de nos forces le plus rapidement possible.

Il y a quelques mois, ce groupe prenait des villes. Il a changé de mode opératoire, car il n’a plus les mêmes moyens.

Boko Haram a été amoindri ces derniers mois par l’action conjointe des armées de la sous-région. Quelle menace représente ce groupe aujourd’hui ?

Cette menace prend essentiellement la forme d’attaques kamikazes. Des attaques qui ciblent des gares, des marchés, et même des camps de personnes déplacées. Boko Haram ne procède plus aujourd’hui à des attaques frontales contre des positions militaires. Il y a quelques mois, ce groupe prenait des villes. Il a changé de mode opératoire, car il n’a plus les mêmes moyens.

Nous ignorons le nombre d’éléments qui composent ce groupe, mais nous savons qu’il a été fortement amoindri. Nous avons donc réadapté notre dispositif de défense. Désormais, nous mettons l’accent sur la protection des zones fortement habitées. Mais c’est très difficile, car nous sommes face à des gens qui sont prêts à mourir.

La capitale, N’Djamena, est-t-elle toujours menacée, quatre mois après les premiers attentats ?

On ne peut pas l’exclure. Mais le dispositif que nous avons mis en place est efficace.

Où en est la Force multinationale mixte, dont l’état-major se trouve à N’Djamena ?

L’état-major est en place. Et de notre côté, les troupes sont prêtes. Nous avons défini différents secteurs. Et des opérations sont déjà menées, même s’il sera difficile, d’ici janvier, de mener des opérations de grande envergure, en raison du climat. C’est dans le cadre de cette réorganisation que nous avons rapatrié nos hommes qui se trouvaient depuis des mois au nord du Cameroun et au nord-est du Nigeria. Cela doit nous permettre de mieux renforcer nos positions.

Ceux qui sont rentrés seront-ils remplacés ?

Non, ils seront repositionnés.

Y a-t-il encore des soldats tchadiens en territoire nigérian ?

La plupart sont rentrés. Il reste encore quelques éléments dont les missions sont plus spécialisées. On ne peut pas laisser prospérer des groupes comme Daesh à nos portes.

Il y a un an, ici même, Idriss Déby Itno appelait à « finir le travail » en Libye. Défendez-vous toujours une intervention militaire dans ce pays ?

C’est le chaos total en Libye. Il y a deux gouvernements, deux parlements, une multitude de milices, Daesh qui s’installe, dans la zone de Syrte notamment… Nous fondions beaucoup d’espoirs dans la médiation des Nations unies. Nous pensions qu’un gouvernement d’union nationale verrait le jour. Mais cela n’a pour l’heure rien donné. Il faut agir ! On ne peut pas laisser prospérer des groupes comme Daesh à nos portes. Et cela ne doit pas être seulement une préoccupation des voisins de la Libye.

Des Tchadiens ont-ils rejoint les rangs de Daesh ?

À ma connaissance, non. Mais nous savons que des Tchadiens rejoignent certaines milices « classiques » en Libye.

Ces milices ont-elles des liens avec d’anciens rebelles tchadiens ? La Libye pourrait-elle abriter un embryon de rébellion ?

Je n’ai pas d’éléments à ce sujet. JA

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 09:40
Comment Hinda Déby Itno contrôle les leviers pétroliers du Tchad

Au Tchad, la manne pétrolière se gère en famille. Alors qu'elle représente 73% des revenus et 90% des exportations à raison de 12 milliards de dollars de recettes depuis 2003, elle est entièrement quadrillée par les proches d'Idriss Déby Itno, à commencer par son épouse, Hinda Déby Itno née Acyl. A 35 ans, la première dame a fait une incursion remarquée dans ce secteur depuis son mariage avec le chef de l'Etat en 2005. Aux côtés du ministre du pétrole Djerassem Le Bemadjiel, son bras-droit, elle est de toutes les inaugurations de nouveaux gisements. Ce fut le cas en décembre 2014 pour Grand Baobab, dans le bassin de Bongor (Sud), et à Mangara dans le Logone occidental (Sud), en février 2015. Malgré le repli actuel des cours du brut et la montée en puissance du trader anglo-suisse Glencore dans le pays - en 2014, l'entreprise a octroyé 1,3 milliard $ au Tchad pour que ce dernier rachète les parts (25%) que l'américain Chevron détenait sur les champs de Doba -, les "hommes" d'Hinda Déby Itno apparaissent à chaque étape de la gestion des recettes de la production reversées à l'Etat par les majors - ExxonMobil/Petronas et China National Petroleum Corp. (CNPC).

Pour ce faire, la première dame a su placer plusieurs de ses fidèles aux commandes de la Société des hydrocarbures du Tchad (SHT) - compagnie nationale chargée de gérer les recettes du brut de Doba, zone historique située dans le sud-est du pays et mise en exploitation en 2003 -, ainsi qu'à la tête de la Société de raffinage de N'Djamena (SRN). Cette raffinerie (CNPC : 60% - Tchad : 40%) traite la production de la filiale China National Petroleum Corp. International Chad (CNPCIC), issue des gisements Rosier et Mimosa.

Frère aîné d'Hinda Déby Itno, l'actuel ministre de l'éducation Ahmat Khazali Acyl a été le premier directeur général de la SHT. Mahamat Kasser Younous, qui a occupé ce même poste de 2011 à 2014, appartient également au cercle rapproché de la première dame. Tout comme le directeur commercial de cette société, Ibrahim Bourma Hissein, qui a épousé l'une des sœurs d'Hinda Déby Itno, Mamy Mahamat Acyl. Enfin, le jeune directeur financier et comptable de la SHT, Mahamat Guihini Guet, est l'un des neveux du président Déby. Ce poste a été spécialement créé pour lui en 2014.

Grâce à cette équipe soudée par un intérêt commun, le contrôle d'une ressource stratégique, Hinda Déby Itno s'est impliquée dans les contrats les plus juteux et dans certaines nominations, tout en restant informée de l'actualité pétrolière de son pays et en contrôlant les informations remontées au chef de l'Etat.

Au-delà du seul pétrole, rares sont les premières dames ayant exercé une telle emprise au Tchad. Hinda Déby Itno possède d'ailleurs un espace personnalisé sur le site de la présidence. Formée à la finance à l'Institut supérieur du Génie Appliqué (ISGA) de Rabat au Maroc et ancienne chef comptable au ministère tchadien de la santé avant de devenir secrétaire particulière de son mari au Palais rose, elle s'impose dans les autres sphères de décision.

Après avoir placé sa famille - ses neuf frères et sœurs - dans le cercle présidentiel, elle semble pouvoir nommer ou écarter qui bon lui semble. Un de ses proches Hissein Massar Hissein est l'actuel ministre de la santé. Un autre, Mahamat Issa Halikimi, a été ministre de la justice. Tous deux sont originaires du Ouaddaï (Est), la région du père d'Hinda, Mahamat Abderahim Acyl, ancien haut fonctionnaire (USAID, PNUD…) et plusieurs fois ambassadeur (à Khartoum et à Abidjan).

Hinda Déby Itno s'implique également dans le secteur privé en servant de relais aux entreprises ou aux hommes d'affaires étrangers cherchant à s'implanter au Tchad, à l'instar du Corse Michel Tomi, patron de la société Afrijet de location d'avions.

Toutefois, cette habileté politique est source de graves dissensions au sein du clan zaghawa au pouvoir, qui supporte difficilement que cette jeune arabe métissée et francophone puisse entériner certaines décisions au sommet de l'Etat. L'implication d'Hinda Déby Itno dans des œuvres philanthropiques - elle a été marraine de la campagne pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle et néo-natale en Afrique (Carmma) et présidente de l'Organisation des premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) de 2013 à 2015 - sert essentiellement à polir cette image. LC

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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 12:42
 Boko Haram : bientôt un deuxième procès au Tchad

Après les explosions qui ont fait une quarantaine de morts à Baga Sola, le 10 octobre, une instruction a été ouverte, dix jours plus tard, contre une dizaine de membres présumés de la secte islamiste Boko Haram.

Deux magistrats ont été désignés pour procéder toutes affaires cessantes à l’instruction du dossier. Selon nos informations, d’autres jihadistes arrêtés sur les rives du lac Tchad après les attentats devraient être adjoints à la procédure. Fin août, dix membres de la secte avaient déjà été jugés et exécutés.

Présenté comme l’un des chefs de la cellule de Boko Haram à N’Djamena, auteur probable des attentats du 15 juin dans la capitale, Mahamat Saleh Ali, alias Ousmane Zarkaoui, a par ailleurs été interpellé au Cameroun, il y a quelques semaines, venant du sud-ouest du Tchad. Il devrait faire l’objet d’une demande d’extradition. JA

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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 09:03
 TCHAD: LE RECENSEMENT BIOMETRIQUE C'EST POUR LE 26 OCTOBRE 2015

Le recensement biométrique commence ce lundi 26 octobre 2015 sur l’ensemble du territoire tchadien. Après, celui des tchadiens qui résident à l’étranger. les sympathisants et militants fidèles au dictateur à vis au pourvoir se sont dirigés dans leurs régions respectives afin de mobiliser la population. il est à noter que La biométrie est une nouveauté dans l’histoire électorale de notre pays. Elle permettra de garantir la transparence aux élections communales, législatives et présidentielles futures. il durera 45 jours sur l'ensemble du territoire y compris les nomades. l'objectif de la biométrie est de limiter les fraudes électorales. Reste à savoir, si ce recensement se fera sur l'ensemble du territoire et manière claire et transparente. Nayili

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25 octobre 2015 7 25 /10 /octobre /2015 03:49
Tchad: le président Déby limoge son frère cadet des Douanes

Le président tchadien Idriss Déby Itno a mis fin aux fonctions de son frère cadet, Salay Déby Itno, à la tête de la direction générale des Douanes et des Droits indirects, selon un décret publié samedi sur la radiotélévision publique.

Le limogeage de Salay Déby, très critiqué par l'opinion nationale pour sa méconnaissance du secteur et sa gestion patrimoniale et gabégique, n'a pas été justifié officiellement.

Il intervient alors que le Tchad traverse une crise financière et économique grave, due à la chute des cours du pétrole brut et à l'intervention militaire des troupes tchadiennes contre la secte Boko Haram dans la région.

Saleh Déby Itno a été remplacé par le général de division Bayanan Kossingar, ancien gouverneur de la région du Lac et directeur de la Gendarmerie nationale. Interpellé, Saleh Déby Itno est en garde à vue actuellement. GRAT avec xinhua

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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 23:10
Tchad : Boko Haram se réveille et fait 37 morts à Baga Sola

Un triple attentat mené par Boko Haram a fait samedi au moins 37 morts dans une ville tchadienne du lac Tchad, démontrant une nouvelle fois la capacité de nuisance des islamistes nigérians, même affaiblis par les offensives des armées de la région.

De "puissantes explosions", rapidement attribuées au groupe islamiste Boko Haram, ont eu lieu vers 16H00 locales (15H00 GMT) dans la sous-préfecture tchadienne de Baga Sola, située près de la frontière avec le Nigeria, sur les rives du lac Tchad.

Des sources sécuritaires concordantes font état de "37 morts et 52 blessés", selon un bilan encore provisoire. La première explosion a eu lieu sur le marché aux poissons de Baga Sola - qui se tient le samedi, jour d'affluence - et les deux autres à Kousseri, un quartier périphérique de la ville qui accueille de nombreux réfugiés.

Baga Sola n'avait encore jamais été frappée par les islamistes. Plusieurs dizaines de milliers de réfugiés nigérians et de déplacés tchadiens ont trouvé refuge dans cette ville, fuyant ces derniers mois les exactions de Boko Haram sur les îles du lac ou au Nigeria.

Les circonstances de ces attentats restaient floues samedi en début de soirée. Selon une source humanitaire jointe au téléphone, un adolescent kamikaze s'est fait exploser au marché tandis que les explosions de Kousseri sont l'oeuvre de "femmes voilées". Ces informations n'ont pu être confirmées officiellement.

"En ce moment il y a des corps éparpillés partout, une tête par-ci, une jambe par là, c'est la panique générale", a expliqué à l'AFP un habitant sous couvert d'anonymat, précisant que "les gens tentent actuellement de reconstituer les corps".

D'après une source sécuritaire, les secours ont évacué les blessés - dont "10 cas très graves" - vers le petit hôpital de la ville, débordé face à un tel afflux.

Le lac Tchad est partagé entre Nigeria, Niger, Cameroun et Tchad. Même si sa superficie se réduit d'année en année en raison du réchauffement climatique, il abrite une multitude d'îles et îlots peuplés de pêcheurs, et ses abords sont rendus difficiles par une végétation dense, ce qui facilite les infiltrations des islamistes de Boko Haram en territoire tchadien pour y mener des attaques.

- Attaques incessantes -

Depuis le début de l'année, l'armée tchadienne est engagée dans une opération militaire régionale contre Boko Haram dont les raids et attentats se sont étendus au-delà du nord-est du Nigeria, son fief historique, vers les pays limitrophes: Tchad, Niger et Cameroun.

Cette offensive a infligé de sérieux revers au groupe affilié à l'organisation Etat islamique (EI), mais les insurgés mènent toujours des attaques dans la région et se servent du lac comme lieu de repli.

Mardi, une attaque lancée contre une position de l'armée tchadienne sur une île du lac avait déjà fait 11 morts et 13 blessés parmi les soldats avant que les insurgés puissent être "mis en déroute", selon l'état-major tchadien.

Le Cameroun est lui aussi régulièrement visé par des attentats-suicides. Au Nigeria, Boko Haram poursuit ses attaques à un rythme soutenu. Mercredi encore, trois attentats-suicides ont fait au moins 14 morts à Damaturu, capitale de l'Etat de Yobe, dans le nord-est du Nigeria.

Pour combattre Boko Haram, les quatre pays riverains du lac Tchad et le Bénin ont mis sur pied une Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF) dotée de 8.700 militaires, policiers et civils, avec un quartier général à N'Djamena au Tchad.

Mais cette force n'est pas encore pleinement opérationnelle.

La coalition "a sans conteste affaibli la nébuleuse" islamiste mais "pour autant elle ne s'avoue pas vaincue", a récemment reconnu le président du Tchad Idriss Déby Itno.

Boko Haram a affirmé mercredi que son dirigeant, Abubakar Shekau, était en vie et qu'il dirigeait toujours l'organisation islamiste, alors que son absence sur les vidéos de propagande depuis février a alimenté des rumeurs sur son éventuelle disparition ou remplacement à la tête du groupe.

L'insurrection de Boko Haram a fait au moins 17.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009.

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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 08:56
Salle comble à Abéché pour la projection publique du procès de Hissein Habré

Une nouvelle tournée de sensibilisation des populations tchadiennes sur le procès de Hissein Habré devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE) a commencé ce lundi 28 septembre 2015 au Tchad. Tandis que le procès entre dans sa quatrième semaine, à Dakar, avec des témoignages concernant les répressions menées contre les populations Hadjaraï, la tournée a débuté par la ville d’Abéché, au Nord-Est. Elle se rendra ensuite dans les localités de Mongo, au Centre, et de Massakory, à l’Ouest du pays.

Selon le Consortium pour le procès de Hissein Habré, lundi dernier, deux rencontres ont été animées par l’équipe du Consortium de sensibilisation sur les CAE. «Dans la matinée, une session de dialogue avec des victimes a permis de faire avec celles-ci le point sur l’avancée du procès et sur ses perspectives, avec à la clé une décision de la Chambre africaine extraordinaire d’assises attendue pour décembre 2015 ou janvier 2016. Les victimes d’Abéché placent beaucoup d’espoir dans l’aboutissement du procès. Mais elles ont exprimé leur frustration de voir l’accusé garder le silence et être à son aise en gardant son turban et des lunettes noires durant son procès. Il leur a été rappelé que garder le silence est un droit, que l’accusé a choisi d’exercer» lit-on dans le document.

Pour un procès davantage diffusé au Tchad

«Dans l’après-midi, le débat public organisé par la sensibilisation à la Maison de la culture d’Abéché a fait salle comble. La projection des extraits d’audience a suscité un fort intérêt. Les participants souhaitent que le procès soit davantage diffusé au Tchad. D’une part que la télévision publique annonce bien à l’avance les plages de diffusion du procès et d’autre part qu’elle choisisse des horaires de diffusion pouvant rassembler le plus de monde. Les projections dans les villes et villages sont, aux yeux des participants, un moyen efficace d’information. Certains participants s’interrogent encore sur l’efficacité du procès pour l’avenir du Tchad et la réconciliation dans ce pays. C’est avec difficulté qu’il a fallu mettre un terme à ce riche débat, avec la tombée de la nuit», a souligné le document.

Avant de conclure que «cette nouvelle tournée de sensibilisation est conduite par Hugo Moudiki Jombwe, expert en droit pénal international et par Yodé Miangotar, facilitateur des activités au Tchad». IGFM

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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 03:17
Le procès de Habré ne seras plus suivi à la télévision tchadienne

Les Tchadiens restés au pays ne vont plus suivre le procès de leur ancien président, Hissein Habré, poursuivi actuellement pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et tortures. Idriss Déby, actuel président a tout bonnement demandé à la chaîne nationale de rentrer au bercail au moment où le signal de la Rts est complètement brouillé chez eux. La raison d’une telle décision demeure encore inconnue.

Interpellé sur la question, le représentant du Tchad au Sénégal a déclaré sur les ondes de la Rfm que cela est dû à quelques problèmes techniques dus aux pluies. En tout état de cause, outre le retour de la chaîne nationale, Idriss Déby a aussi refusé de laisser le reste des témoins venir au sénégal.

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