"Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire" Voltaire
A en croire certaines sources, la torture est une pratique qui serait régulière dans la brigade et le commissariat de Laï (au Sud du Tchad)… Laï, C’est aussi la capitale de la torture car sa prison est célèbre depuis Ngarta. On y pratique même le tournoi des tortures en permanence et nombreux sont les citoyens qui n’y sont pas revenus à cause des traitements subis. L’une des victimes Mon-Almbaye Honoré (Photo), fils de Dolengar Felix et de Merci Henriette, a été arrêté par les gendarmes le 30 avril dans le quartier 15 ans 1. Accusé d’avoir insulté la mère du Président Déby, il a été torturé, bastonné et brûlé. Les blessures au dos montrent à suffisance les sévices infligés à Mon-Almbaye, les méthodes de tortures et la gravité de son état. Libéré le 7 mai après ces traitements cruels, inhumains et dégradants, son état nécessite des soins appropriés dans un centre spécialisé.
Le recours systématique à la torture n'a pu être possible qu'en raison de l'absence totale d'un pouvoir judiciaire indépendant.
Les victimes de la torture n'ont aucun recours. Leurs plaintes n'aboutissent pas parce que les magistrats tchadiens n'ont pas l'indépendance nécessaire pour conduire des investigations dans des affaires mettant en cause les forces de l'ordre. Certains dossiers judiciaires se règlent non pas dans les prétoires mais à la présidence de la République ou au Ministère de la séurité.
Au Tchad, même sous le régime de Déby, les actes de torture sont monnaie courante dans les lieux de détention officiels ou secrets. Et tenter de dénoncer ces pratiques est un exercice extrêmement périlleux : ceux qui ont le courage d'élever la voix n'ont de salut que dans l'exil. Alors que les chefs des tortionnaires sont récompensés par des promotions.
« L’enfer, c’est la prison et la brigade de Laï » serait le titre d’un film à tourner avec Mon-Almbaye Honoré.
.