"Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire" Voltaire
Le ministre tchadien des Finances, Atteib Doutoum, espère le triplement de la production du pétrole de son pays à partir de 2015. L’entrée en production d’un champ pétrolier à proximité du lac Tchad nourrit un tel optimisme.
Le pays du Sahel pourrait atteindre la barre des 200 000 barils / jour en 2014, puis dépasser le cap des 300 000 en 2015. Si ces prévisions ministérielles s’avéraient, le Tchad vivrait un véritable retournement de tendance.
En effet, la production est tombée à 97 000 en 2013 barils contre 110 000 barils en 2012. Membre de la CEMAC (Communauté des Etats de l’Afrique Centrale), le Tchad va connaitre une croissance de 4% en 2013 contre 9% en 2012. Le pays présidé par Idriss Deby Itno depuis 1990 tire environ 2 milliards de dollars annuels de l’or noir.
Les questions qui taraudent l’esprit des tchadiens sont celles relatives à l’utilisation de l’argent du pétrole. Dans cette économie extractive où quelques « élus », clans et amis profitent des revenus du pétrole au détriment du peuple, a quoi servirait une augmentation ? Sinon à enrichir encore ces sangsues qui épuisent le peuple.
En date du 23 septembre dernier, Ndjamena a émis un emprunt obligataire de 85 milliards de FCFA à la Bourse régionale des valeurs mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC) basée à Libreville. Libellé sur cinq ans, les bons seront souscriptibles à partir du 15 novembre. Les montants levés serviront à la construction d’un centre d’affaires de 30 hectares au coeur de la capitale tchadienne. Objectif, faire de Njamena un hub francophone des affaires. Et les inondations ? Et l’insécurité ? Et l’éducation avec des abris dignes du 18ème siècle et des enseignants au rabais ? Et la pauvreté grandissante ? Et la corruption ? Un hub francophone des affaires avec tous ses maux ? Un hub rêve à la tchadienne. GRAT avec financialafrik.com