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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 00:55
 Les troupes tchadiennes se replient et Boko Haram revient à la charge

Il est difficile de savoir à quoi joue le Nigeria dans la lutte contre Boko Haram. Après avoir prié l’armée tchadienne de quitter ses positions dans des localités conquises aux combattants de la secte islamiste, l’armée nigériane tarde à en prendre possession.

Des individus identifiés comme des combattants de Boko Haram ont tué des Nigérians dans la ville frontalière de Gamborou après le départ des soldats tchadiens. Les troupes tchadiennes qui ont libéré Dikwa et celles qui étaient à Gamborou ont été en effet priées de replier sur leurs positions antérieures au Cameroun. Mais l’armée nigériane ne semble pour autant pas pressée de réinvestir les localités desquelles Boko Haram a été chassé. Et la crainte maintenant est de voir les combattants d’Abubakar Shekau se réorganiser pour réoccuper les positions ainsi abandonnées par l’armée tchadienne à la demande des autorités nigérianes.

Cette attitude du gouvernement nigérian est d’ailleurs mal vécue par nombre de soldats tchadiens qui ont du mal à comprendre ses motivations réelles. Il faut le souligner, la secte islamiste Boko Haram n’aurait pas pu conquérir un si vaste territoire du Nigeria et commettre de telles exactions si elle n’avait pas profité de certaines défaillances qui ont fait son lit. Au point même de faire courir le risque d’une contagion aux pays voisins comme le Cameroun, le Tchad et le Niger. Contre toute attente curieusement, au moment où ceux-ci ont volé à son secours en engrangeant succès militaire sur succès, le Nigeria n’a pas trouvé mieux que de leur demander de se retirer, alors même qu’il fait appel à des mercenaires sud africains. Un paradoxe d’autant plus difficile à comprendre que des hommes de Boko Haram en profitent pour commettre des attentats et attaquer des localités. Avant leur départ, des affrontements ont même eu lieu entre l’armée tchadienne et des combattants de Boko Haram qui revenaient s’installer dans une localité libérée. Ce qui laisse manifestement à désirer. GRAT avec CA

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