En visite de travail à Koumra, chef-lieu de la région du Mandoul, en milieu de semaine dernière, le président tchadien Idriss Déby Itno a menacé de sanctions sévères les adeptes de l’excision.
Le chef de l’Etat tchadien a martelé à l’attention des notables de Koumra que « La loi frappera fort toute exciseuse ou notable qui cautionnerait cette pratique ». Il a invité également les populations à « prendre dans nos tradition, us et coutumes les valeurs positives et à rejeter les inepties ».
Rappelons que les mutilations génitales féminines (MGF) sont particulièrement répandues dans l’est et le sud du Tchad qui compte plus de 200 groupes ethniques. Selon une enquête démographique et de santé réalisée en 2004, 45% de toute la population féminine du Tchad a subi des mutilations génitales. Les Musulmanes sont plus concernées par la pratique (61%) que les Catholiques (31%), les Protestants (16%) et les animistes (12%).