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Après l’expulsion de Ndjamena de l’envoyé spécial de Radio France Internationale, Laurent Correau, le président de l’Union des professionnels des médias du Bénin, Franck Kpocheme a laissé entendre qu’il n’est pas surpris par cet acte du pouvoir tchadien dirigé par Idriss Deby Itno.
Afrikipresse.fr : Monsieur le président, quelle est votre opinion après l’expulsion, du Tchad, du journaliste français, Laurent Correau.
Franck Kpotcheme : C’est une situation très déplorable qui, malheureusement, ternit l’image de notre continent tout entier. Il est déplorable, qu’à cette époque, l’on assiste encore à des situations du genre. Nous connaissons très bien la réputation du pays dont il s’agit, en matière de libertés démocratiques. Cela vient simplement confirmer, malheureusement, tout ce qu’on pensait du Tchad, sur la liberté de presse. C’est un pays qui ne veut pas faire d’efforts pour atteindre un niveau minimum en matière de démocratie et de liberté de presse.
À vous entendre, l’expulsion du journaliste de Rfi ne vous surprend pas.
Cela ne surprend pas ! Le cas Laurent Cordeau est un cas parmi tant d’autres. Et il faut qu’au niveau de l’association des journalistes africains, on puisse se lever comme un seul homme pour décourager à jamais ce genre de pratiques qui n’honorent pas notre continent.
Selon vous, Ndjamena veut-il cacher quelques choses, en rapatriant manu militari notre confrère de Rfi ?
C’est difficile, à l’heure actuelle de dire que le pouvoir tchadien cache quelque chose. Mais l’expulsion du journaliste montre déjà que sa présence constitue un élément gênant pour la manifestation de la vérité dans un sens ou dans un autre dans le procès de l'ancien président tchadien Hissène Habré prévu le 20 juillet à Dakar. Aujourd’hui, de sa position d’expulsé, il a déjà des éléments sur lui et on veut l’empêcher d’en avoir plus. Peut-être qu’il est déjà sur une piste très intéressante qui n’arrange pas le pouvoir en place. Ariel Gbaguidi
