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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 01:04
 Tchad: inquiétante naissance de « IYINA »

« Des jeunes tchadiens ont mis en place ‘'IYINA'' qui signifie ‘'Nous sommes fatigués'' en arabe local. Jusqu'où ira ce mouvement après l'échec de la plateforme "trop, c'est trop" ?

Qui va financer ce mouvement dans un pays de 1 284 000 km2? Réussira-t-il là où « Trop c’est trop » a échoué ? Résistera-t-il aux tentations ? Réussira-t-il là où il est moins formé, moins expérimenté et moins outillé que ses ainés de « Trop c’est trop ». Ne ferait-il pas partie de ces mouvements financés, organisés, manipulés par les américains, les européens ou d’autres lobbyings locaux pour une démocratie occulte et des enjeux inavoués ? Qui se cache derrière cette louable naissance de « IYINA » ? Même s’il est donc bien trop tôt pour se partager la dépouille d’IYINA, les inquiétudes sont néanmoins bien présentes. Analyse comparative !

Bien des sources ne cessent de pointer les Etats-Unis d’Amérique, la France et certains lobbyings du doigt dans certaines manifestations qui déstabilisent, depuis maintenant plus de cinq ans, certains pays d’Afrique et de l’Orient. Ces derniers temps, en Afrique noire, le phénomène s’est développé par l’intermédiaire d’ONG dits « mouvements citoyens » avec des animateurs appelés « activistes pro-démocratie ».

La RDC en a fait l’expérience avec le séjour à Kinshasa des membres des associations « Y’en a marre » du Sénégal et « Balai citoyen » du Burkina Faso. En son temps, la main américaine avait été dénoncée, car c’est l’USAID qui avait financé ce voyage, et l’Ambassadeur américain l’avait reconnu dans une déclaration, mais en niant les visées subversives de cette démarche. Et au Sénégal où Y en a Marre reconnait avoir touché de l’argent avec l’ancien Président de l’Athlétisme Mondial, accusé de tous les noms d’oiseau dans le dopage et la corruption. « IYINA » ne serait-il pas demain sur la liste de ces mouvements, aidés uniquement pour le besoin de la cause américaine, européenne ou celle des autres lobbyings nationaux?

« L’existence, dès la Mais Blanche, des structures chargées de piloter ces « printemps arabes » a été confirmé dans un document officiel.

Un document rendu public par un think tank américain révèle que le « printemps arabe » est loin d’être un mouvement spontané de populations avides de changements politiques, mais bel et bien une reconfiguration mûrement réfléchie et orchestrée par l’administration américaine.

Le pays de l’Oncle Sam a concocté dans ses officines de nombreuses stratégies pour défaire les régimes dans les pays ciblés en s’appuyant sur « la société civile » qu’il arrive à contrôler après avoir effectué un travail de fond sur les organisations non gouvernementales (ONG).

Obama a affirmé récemment son intention de faire partir tous les Président qui ont mis plus de 20 ans au pouvoir dont Idriss déby Itno en utilisant même la force « S’ils refusent, nous allons utiliser la force comme nous avons fait en Irak, en Libye et bientôt en Syrie. On n’a pas besoin d’une résolution de l’ONU ».

« L’approche américaine consiste à manipuler ces ONG pour qu’elles s’inscrivent en droite ligne de sa politique étrangère et de ses objectifs en matière de sécurité interne, note MEB. « The Middle East Partnership Initiative (MEPI) est un programme régional qui renforce les citoyens du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord afin de développer des sociétés plurielles, participatives et prospères. Son stratégie est intégré dans la diplomatie du gouvernement américain dans la région », peut-on lire dans le rapport du département d’Etat qui use et abuse du langage diplomatique pour masquer la nature hégémonique de cette initiative.

Dans la section intitulée « comment le MEPI fonctionne », il y est clairement expliqué que les principaux objectifs du MEPI sont de « constituer des réseaux de réformateurs qui échangeront leurs connaissances et s’entraideront, et de catalyser le changement dans la région ».

La subversion financée par les ambassades américaines

L’administration Obama ne lésine pas sur les moyens pour réussir son ingérence dans les affaires internes des pays en point de mire. Les subventions locales « apportent un soutien direct à des groupes de citoyens autochtones, et représentent désormais plus de la moitié des projets de MEPI », note le rapport. « Des agents désignés dans les ambassades américaines gèrent le financement et sont en liaison directe avec les différentes ONG et les groupes composant la société civile » qui bénéficient de ces subventions. « Les projets spécifiques aux pays visent à répondre aux besoins locaux en matière de développement tels qu’identifiés par les ambassades, les réformateurs locaux et notre propre analyse du terrain.

Les développements politiques dans un pays peuvent induire de nouvelles opportunités et de nouveaux défis pour la réalisation des objectifs de la politique du gouvernement américain, et le MEPI va transférer les fonds nécessaires pour répondre à ces besoins », souligne-t-on encore. Il va sans dire que les initiateurs de ce programme zappent les institutions locales et les gouvernements. Il y est en effet indiqué que le MEPI a pour seuls interlocuteurs les acteurs de la société civile à travers les ONG parties prenantes basées aux Etats-Unis et dans la région concernée. « Le MEPI ne fournit pas des fonds aux gouvernements étrangers et ne négocie pas des accords d’assistance bilatéraux », relève le rapport.

L’administration d’Obama assure même « le service après-vente » de « ces révolutions » qui participent à remodeler le monde selon la vision américaine. Un bureau de coordonnateur spécial des transitions dans le Moyen-Orient a été créé en septembre 2011. William B. Taylor a été nommé à sa tête. Ce diplomate s’y connaît en révolution, puisqu’il était l’ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine durant « la révolution orange », de 2006 à 2009. Selon le rapport du département d’Etat, le bureau du coordonnateur spécial des transitions dans le Moyen-Orient coordonne l’assistance du gouvernement américain « aux démocraties naissantes » dans la région du Moyen-Orient et en Afrique du Nord, dont l’Egypte, la Tunisie et la Libye. Et bientôt l’Afrique centrale. IYINA n’est-il pas sur la liste ? MM. avec le texte de Sonia Baker

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