Idriss Déby fait ravaler à Pahimi Albert son vomi

Pahimi Padacké Albert a été nommé premier ministre samedi par le Président Idriss Deby Itno alors qu'il s’apprêtait à le défier à la présidentielle d'avril prochain. Son investiture comme candidat par son parti était prévue et bien ficelée. Craignant de perdre la majorité au Mayo Kébbi face à deux moundang (Saleh Kebzabo et Pahimi Albert), le stratège d’amajarass a coupé court… à couper l’herbe sous les pieds de l’opposition. C’est un secret de Polichinelle, Albert Padacké Pahimi, comme son ancien Patron, Kassiré, est un as de la roublardise, des manœuvres politiciennes, et il se révèle un véritable obstacle à la dynamique de candidature unique de l’opposition. « Tout indique donc une nomination stratégique de Déby en vue d'une part de réduire le nombre d'adversaire pour son cinquième mandat et de bénéficier de plus de force pour affaiblir, Saleh Kebzabo, son principal adversaire originaire de la même région que le nouveau premier ministre (sud-ouest) ».

« Diviser pour mieux régner ». Voilà une politique séculaire utilisée par le MPS et son Président Fondateur pour se pérenniser au pouvoir. Et elle lui a réussi jusqu’à présent ; l’opposition elle-même prêtant parfois le flanc. Il va donc de soi que la dynamique unitaire enclenchée par l’opposition et la société civile fasse faire les dignitaires du pouvoir dans leurs frocs et qu’ils cherchent à la casser. Une manipulation à laquelle a concouru tacitement le Bélier noir, Albert Pahimi.

Il faudra donc composer avec l’ennemi qui cherche à corrompre, à manipuler certains leaders de l’opposition qui seront transformés en taupes, à opposer les opposant, à utiliser ses caisses de résonance pour intoxiquer l’opinion ; l’objectif étant de casser la dynamique. Les expériences passées devront donc instruire beaucoup. Mais l’autre défi sera aussi de rallier toutes les composantes de l’opposition à cette candidature unique. On fait ici allusion aux ambitions présidentielles tous azimuts qui s’expriment déjà et qui se sont même concrétisées par des choix formels ou déclarations de candidatures à cette échéance. Les leaders de l’opposition et de la société civile devront les convaincre de rallier une éventuelle candidature unique. D’ailleurs toute démarche solitaire serait conçue, dans le contexte actuel, comme une tentative de sabotage, et le peuple tchadien qui est très observateur et sait réserver le traitement idoine aux traites, avisera au moment opportun.

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