Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

Tel: 00221 77 545 27 63/ kodjeteke@yahoo.fr /grattchad@yahoo.fr

                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 05:12
 Tchad : l’ancien ministre des Affaires étrangères Tidjani Thiam candidat à la présidentielle

Alors que les préparatifs de l'élection présidentielle du 10 avril vont bon train au Tchad, un nouveau candidat se lance dans la course : Tidjani Thiam. L’ancien ministre des Affaires étrangères a annoncé lundi sa candidature à Jeune Afrique.

Après le chef de l’État, Idriss Déby Itno, et l’ancien Premier ministre Joseph Djimrangar Dadnadji, qui a été investi le 13 février par son parti, le Cadre d’action populaire pour la solidarité et l’unité de la République (CAP-SUR), Tidjani Thiam a lui aussi décidé de se lancer dans la course à la présidentielle.

L’ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement de transition de Goukouni Weddeye a annoncé, lundi 15 février, en exclusivité à Jeune Afrique, qu’il se portait candidat indépendant pour le scrutin qui se tiendra le 10 avril prochain.

Pour l’alternance et une limite à un seul septennat

« Il faut que les Tchadiens acceptent l’alternance », a-t-il expliqué en assurant être favorable à une limite d’un seul mandat de sept ans pour le chef de l’État. « Cela fait quand même 25 ans que nous sommes sous la même présidence, tout le monde reconnaît que c’est trop », a-t-il ajouté, estimant avoir l’impression que, depuis la concertation nationale de 1993, le Tchad n’avait pas avancé.

Affirmant avoir été poussé par la « jeunesse tchadienne », Tidjani Thiam espère se poser en rassembleur. « En tant que chef de la diplomatie du gouvernement de transition, j’ai eu à concilier plusieurs courants politiques du Tchad et personne ne s’en est plaint », argue-t-il. « Je présente un programme ouvert et j’espère que les adhésions vont venir de tous côtés. Je suis prêt à partager ».

La bonne gouvernance au centre

« Si la chose publique avait été bien gérée, le Tchad s’en serait sorti, au niveau de l’éducation, de la santé, de l’autosuffisance alimentaire… », regrette le candidat, qui a d’ores et déjà dévoilé dix propositions axées sur la jeunesse, la sécurité et la bonne gouvernance, qu’il estime essentielles pour relancer l’économie.

Tidjani Thiam affirme en outre n’avoir aucune inquiétude quant aux moyens à sa disposition pour faire campagne. « Le problème des finances va se poser mais si je n’étais pas en mesure de réunir les moyens, je ne me serais pas lancé », assure-t-il. Malgré l’absence d’un parti à ses côtés, il se sait fort de ses connexions à l’international, en Occident ou au Moyen-Orient.

Ancien conseiller d’Amadou Toumani Touré au Mali ou d’Idriss Déby Itno au Tchad, Tidjani Thiam a en effet été également, à deux reprises, proche du poste de directeur Afrique au Fonds monétaire international (FMI). Et il est aujourd’hui président de l’Association pour la promotion des activités pétrolières en Afrique.

« Pourquoi pas » une intervention en Libye, si nécessaire

Ancien ami personnel de Mouammar Kadhafi, Tidjani Thiam garde donc en mémoire l’intervention en Libye comme une erreur, qu’il a lui-même vécu sous les bombes. Il n’est pourtant pas catégoriquement opposé à une nouvelle aventure militaire sur les anciennes terres des Kadhafi.

« Si une intervention est nécessaire, alors pourquoi pas ? Mais il faut avant tout privilégier la politique afin d’aider les Libyens qui ont souffert de l’absence de Kadhafi », explique-t-il. « Si le problème libyen n’est pas réglé, c’est le monde entier qui est en danger », ajoute-t-il.

Pas fan de la CPI

Enfin, Tidjane Thiam ne serait pas contre un retrait des pays africains de la CPI, dont il n’est pas un grand admirateur. « Pour le moment, c’est une coquille vide uniquement destinée aux Africains », estime-t-il. « L’Afrique a raison de juger juger les Africains sur son sol », ajoute encore le candidat, évoquant le procès d’Hissène Habré, au Sénégal.

Et de conclure : « Nous verrons si nous, Africains, sommes à la hauteur. Tout dépend de ce qui va se passer à Dakar ». JA

Partager cet article
Repost0

commentaires