Viols et assassinats au Tchad : UN SILENCE COUPABLE DES RELIGIEUX

(Photo: tchadinfos)./ Des viols et assassinat commis au nez et à la barbe des chefs religieux dont le silence est complice de l’attitude des assassins et des violeurs. A quoi servent les religieux, s’ils optent d’être des sourds muets et incapables de défendre les créateurs de Dieu ? Ils gardent un silence sépulcral mais coupable face aux grands enjeux et se font ainsi complice de la dictature.

En effet, il ne se passe presque pas un jour sans que le sujet de viol et d’assassinat soient à la UNE de nos conversations… Ce sont des responsables politiques et/ou leurs enfants qui cultivent cette pratiquent pour des rites de sorcellerie ou par simple bas instincts. Il a fallu le courage de Zouhoura et de son père pour que le monde entier sache enfin que les filles tchadiennes sont violées chaque jour sous un ciel craintif et silencieux. Les délinquants/violeurs, fils des autorités de la République arrêtés pour viol ont été transférés par on ne sait qui, à la va vite dans une prison sans jugement… Ils seront certainement libérés ou exfiltrés vers d’autres cieux…. Notre pays ressemble à un bateau sans commandant.

"Le constat est général. Silence coupable! Silence total d'une élite religieuse qui pense tant que les fidèles viennent à l’église ou à la mosquée en sacrifiant à la tradition des ADIYA ou des offrandes, le pays va bien et le phénomène des viols de nos filles et sœurs ne méritent pas qu'on se prononce". Que non chers chefs religieux! Vous êtes plus écoutés que le chef de l'Etat même sur beaucoup de questions. « Donc parlez, condamnez et agissez même s'il le faut pour votre propre conscience et compte tenu de la responsabilité très lourde devant DIEU et les hommes d'être les capitaines, les pères, les grands-pères de plusieurs millions de personnes ».

Devant des atrocités, viols et abominations commises par les dirigeants actuels et leurs proches, les Prélats et autres imams ont gardé un silence complice. Sinon qu’est-ce qu’ils ont dit quand les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants, fauchant les jeunes adolescents. Qu’ont dit les Evêques et imams du Tchad sur ces crimes lâches et odieux. Alors que les Dix commandements de Dieu disent : « Tu ne tueras point ton prochain pour un oui ou pour un non. »

L’Eglise qui est sensée apprendre aux uns et aux autres la sacralité de la vie humaine à travers ses Pasteurs, ne s’est jamais prononcée sur des crimes commis par ceux qui sont chargés d’assurer la sécurité de leurs concitoyens

Ce silence à notre avis est coupable, car comme le dit l'autre : QUI NE DIT MOT CONSENT. Or, nous sommes sûrs que vous n'êtes pas consentants, mais désinformés, pris en otage par un entourage qui vous cache toute vérité, toutes les tares de la société.

« Il est donc temps que les Evêques et les imams du Tchad prennent leur responsabilité vis-à-vis des populations. Ils ont l’obligation de contribuer efficacement comme le font les Evêques d’ailleurs pour qu’advienne l’alternance dans le pays, le respect de la dignité de la personne humaine et des lois qui régissent l’Etat. Ceci est d’autant plus urgent quand on sait que le pouvoir en place, malgré ses engagements devant le peuple et la communauté internationale, n’a pas la volonté de respecter les libertés fondamentales et les droits de l’Homme. A voir ses réactions et fuite avant, il n’a pas la volonté d’organiser aussi les élections libres et transparentes. Il faut donc que « les Autorités morales » de ce pays que les Evêques et imams surtout prennent le devant des choses comme c’est le cas avec les Evêques Béninois, Burkinabè et Congolais. Il en va de leur crédibilité.

« Agissez chers chefs religieux avant qu'il ne soit trop tard » !

N'oubliez pas que ce silence qui prouve que vous bénissez ceux qui violent et tuent sera puni par le seigneur.

Donc, si punition il y aura, personne et pas même les plus hautes autorités religieuses ne seraient épargnées. M. Meurdé