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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 10:00
Deux collégiens tchadiens menacés d'expulsion

Deux frères Tchadiens, élèves au collège Paul-Dangla, risquent l'expulsion du territoire français.

Deux jeunes Tchadiens, âgés de 12 et de 14 ans, scolarisés au collège Paul-Dangla à Agen, font l'objet d'une obligation de quitter le territoire. Les professeurs se mobilisent.

Ils sont frères. Le plus jeune a 12 ans, le plus âgé 14. Depuis deux ans, ils sont en France avec leur maman, leur père est mort au Tchad. En septembre dernier, ils ont intégré le collège Paul-Dangla.

La famille est hébergée au Centre d'accueil de demandeurs d'asile, le Cada à Bon-Encontre. Mais aujourd'hui, cet hébergement arrive à terme. La mère et ses enfants peuvent à tout moment être expulsés et reconduits dans leur pays d'origine avec lequel ils n'ont plus aucun lien.

«Nous allons tout faire pour que les deux frères finissent au moins leur année scolaire ici» explique Muriel Galy, conseillère principale d'éducation au collège Dangla. «Avec les professeurs, les élèves, les parents d'élèves qui le souhaitent, nous nous rassemblerons ce jeudi, à 17 heures, devant l'établissement, pour affirmer haut et fort notre soutien à la famille.»

Le Réseau Éducation sans frontières (RESF) a été alerté, et les services de la préfecture de Lot-et-Garonne sollicités pour revoir la position de l'État.

«Parfaitement adaptés»

«Ces deux élèves se sont parfaitement adaptés. Ce sont de bons élèves avec un carnet de notes remarquable. Il faut absolument leur trouver un logement le temps que leur situation se stabilise» poursuit Muriel Galy.

Me Laurent Bruneau a été mandaté pour cette affaire : «Cette famille est arrivée en France il y a deux ans et a demandé l'asile. Ils ont obtenu un titre de séjour en attendant la décision. Durant deux ans, ils ont vécu et se sont tout à fait intégrés à leur nouvelle vie. Au Tchad, ils n'ont plus personne, plus aucun contact. Maintenant, la réponse d'asile est négative. Nous allons faire un recours en nous appuyant sur l'article 8 de la Convention européenne des Droits de l'Homme et évoquer le respect de la vie privée et familiale. Pour eux, cette vie est à présent en France. Et la preuve de leur parfaite intégration, c'est la mobilisation des professeurs, des élèves, de tout le collège.»

Mme le préfet a le pouvoir d'accorder finalement ce droit d'asile. Sinon, le juge du tribunal administratif de Bordeaux, saisi par Me Bruneau, tranchera.

L'importance de la mobilisation de jeudi, à 17 heures, devant le collège, est capitale pour la vie future des deux frères. La depeche

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