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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

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                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 08:32

« Le 11 aout 1960, par une nuit teintée d’une faible lueur d’une lampe torche qui balayait à peine la surface d’un papier noir d’’une prose fort éloquente, François Tombalbaye proclamait l’indépendance du Tchad. Le 22 avril 1962, il fut élu Président du Tchad avec 678 voix sur 698. Ce fut alors la naissance d’une République ». La République du Tchad.

Enseignant  brillant, soutenu par des hommes compétents qui savaient l’aider, porté par la foi de ses partisans, Ngarta Tombalbaye avait rendu les plus grands services au Tchad, redonné du crédit aux Tchadiens.

Inventeur du concept « Tchaditude », « accoucheur » d’un Tchad nouveau, Président Fondateur du M.N.R.C.S, il plaçait  la question du développement national au cœur des missions de l’Etat. Le projet du pétrole de Doba,  l’opération 750 00 tonnes de coton graine, la création de 21 usines d’égrenage du coton, les Abattoirs Frigorifiques de Farcha, Olafrique d’Abéché, entre autres  qu’il avait lancé permettraient au Tchad d’atteindre dès 1980 le niveau du développement comparable à celui du Nigeria.

Il a désacralisé le pouvoir en se mettant au service et à la portée de tous les tchadiens, en octroyant une chance de réussite aux plus démunis notamment en matière de santé, de l’éducation, etc.

La formation des cadres pour prendre en main l’administration tchadienne après l’indépendance était son souci constant avec l’ouverture de l’Université du Tchad, les écoles normales, les grands lycées,  la création du CEFOD, etc. Il était plein d’énergie et s’attaquait concrètement aux problèmes du pays avec les moyens du pays sans complexe et  faisait respecter les institutions de l’Etat.

Les éleveurs et les agriculteurs vivaient en parfaite harmonie grâce au aménagement des couloirs de transhumance et à la vigilance des forces de sécurité et des autorités. En cas de dérapage de l’un où de  l’autre groupe, force restait à la loi.

« Sa rigueur, il l’orientait beaucoup plus vers le travail et le bon fonctionnement des institutions étatiques. Les vocables tels que la fraude, la corruption, le clientélisme et autres qui ont aujourd’hui pion sur rue, n’avaient pas leurs places sous son règne. L’armée, la police, la douane, l’éducation, bref toute l’administration inspirait une totale confiance aux citoyens. »

 

 Scruté par l’impérialisme français sans pitié, pris entre les groupes de pression qui campaient dans le camp de l’ennemi, attendus au tournant par l’armée qui ne lui pardonnaient pas ses injures, Ngarta avait « porté sa croix » à l’aube du 13 avril 1975. Date à laquelle, il a été tué par les militaires sans programme politique, actionnés par la mafia internationale et l’impérialisme français.

« Même si vers la fin de son règne, Tombalbaye était en proie à un nombre important de dérapages, l’honnêteté voudra qu’on  reconnaisse à cet homme une forte personnalité. L’argent ne faisait pas son dada. Ni ceux qui l’entouraient. Ils sont tous morts pauvres.

 

De 1975 à nos jours, le Tchad recule, absent au  rendez-vous du donner et du recevoir, se fait dépasser par les autres.  « La perte de qualité est telle que tout est devenu banal et n’importe qui peut devenir n’importe quoi, il suffit de répéter à tue-tête que celui qui règne est dieu le père omniscient et omnipotent et tout ce qu’il fait est bon pour la Nation.

Au sommet de l’Etat on ne choisit plus ceux qui l’incarnent en fonction de leur compétence et de leur moralité en se fondant sur l’éthique et la démocratie.

On choisit des laudateurs sans ambition pour la nation et des larbins dont la seule préoccupation est d’embellir des actes et des décisions impopulaires, des magiciens maladroits et des marchands de rêves qui s’échinent à nous convaincre que ce qui est noir est quand même blanc !

 

La rébellion est devenu un moyen de promotion et  de « gagne pain ». Elle a « accouché » des officiers sans formation militaire et politique, des douaniers, des gendarmes et des policiers analphabètes, crée des nouveaux riches sans effort, fournir des cadres sans diplômes et a décapité l’économie nationale.

 

Je suis de ceux qui pensent que nous sommes loin des « années Ngarta » où le discours des hommes politiques dans notre Pays suscitait attention et respect de la part de toute la nation à cause de sa portée intellectuelle sa cohérence, son contenu philosophique.

 

Les débats sont devenus pauvres à l’image de la sécheresse intellectuelle des pauvres guignols qui nous servent à longueur des discours creux. Les hommes politiques et les cadres tchadiens ont laissé le pays dépérir, mis à bas le service public. Ils aiment l’argent et aiment aussi les diables qui en ont et se font ridiculiser chaque jour. Ils empêchent tout changement significatif et s’accrochent aux miettes. Ils sont à l’origine du déclin du Tchad. Ils sont devenus nuls. Ngarta, réveille-toi !

 

 

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