Ahmat Hassaballah Soubiane soustraite sa vie

 Colonel Ahmat Hassaballah Soubiane, alias Bavure, cet artiste du cynisme vient d’être nommé Conseiller spécial du Président Idriss Déby Itno. Au vu de son Curriculum Vitae, de son parcours comme Ministre, ambassadeur, rebelle et de son bilan, citer cet homme parmi les conseillers du Président est une insulte au bon sens et une gifle à la raison.

« Ancien ministre de l’intérieur, le colonel Soubiane était surtout l’ambassadeur du Tchad à Washington, poste qu’il quitta avec fracas il y a cinq ans environ pour regagner la rébellion. Il avait, avant sa démission, écrit une célèbre lettre pour dénoncer la modification de la Constitution dans le but de maintenir le Président Idriss Déby Itno, son compagnon d’armes, à la tête de l’Etat. Après avoir quitté son poste d’ambassadeur, le colonel Soubiane avait mis le cap sur Khartoum, « la Mecque » de tous les mécontents au régime de N’Djamena ». Il a flirté avec l’UFR avant de se mettre au service du FSR (Front du salut pour la République). Il a signé récemment un accord de paix avec Idriss Déby moyennant 500 millions de FCFA selon certaines sources. Selon les mêmes sources, Monsieur bavure aurait été impliqué dans la vente de l’immeuble de l’Ambassade du Tchad à Washington avant son départ pour la rébellion. Le ministre de la Communication dans le gouvernement de  Pascal Yoadimnadji, M. Natoïngar Barthélémy, a fait le 27 avril 2005, une sortie aux allures d’un sévère réquisitoire contre Soubiane.

Dans une communication, le porte-parole du gouvernement s’est insurgé cotre les agissements de M. Hassaballah Soubiane. Devenu réfugié politique, M. Hassaballah Soubiane n’a cessé d’accuser le président de la République Idriss Déby de tous les maux. Et pourtant, « M. Soubiane a commis des forfaits indignes d’un diplomate », fait remarquer le ministre de la Communication, soutenant par ailleurs disposer « des éléments justificatifs vérifiables ».

A ce titre, un certain nombre de griefs ont été énumérer par M. Natoïngar pour accabler l’opposant alimentaire. L’un des griefs reprochés à M. Soubiane est d’avoir hypothéqué la résidence officielle de l’ambassadeur contre un prêt bancaire de 933 000 $ US. La communication ajoute par ailleurs, qu’un découvert bancaire de 25 000 $ US a été contracté ainsi que 40 millions FCFA pour l’achat d’une voiture personnelle.

Ahmat Hassaballah Soubiane, c’est l’incarnation, l’archétype, le mètre étalon du mal et de la trahison. Ainsi le Président est rattrapé par cette nomination non par son passé mais par son présent. Il doit se débarrasser de ce type qui fait partie des fossoyeurs du modèle tchadien s’il ne veut pas que son aventure engagée au Soudan ne finisse par enrichir la saga déjà cruelle des inventeurs de la rébellion.

A moins d’aider à l’éclairage de l’histoire, sinon que peut encore apporter Soubiane dans le paysage socio politique du Tchad ? Assurément rien… parce qu’il ne vaut rien.