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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 12:06

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«Toutes les victimes sont mortes brutalisées -«Je suis prêt à venir témoigner à Dakar»

Sur une déposition de 50 pages (très détaillée), Bandoum Bandjim qui faisait partie de DDS (Direction de la documentation et de sécurité), la police politique de Habré, a fait des aveux qui pourraient être déterminants, lors du procès prévu dans les prochaines semaines à Dakar de l’ancien président tchadien exilé depuis 1990 au Sénégal. Les terribles aveux de l’un des tortionnaires de Ndjamena ont été faits à Paris, où il s’est exilé, et exerce le métier de gestionnaire technique d’immeubles.

La seule prononciation de son nom a fait défiler des scènes horribles chez les personnes victimes des terreurs des huit années de règne de Hisséne Habré au Tchad. Le film : Sable Rouge de Florent Chevolleau d’une durée de 52 minutes, a été projeté, hier à Douta Seck par le Comité de Pilotage du Comité International pour le Jugement Equitable de Hissène Habré (CPJEHH), à l’intention du public. Il montre la cruauté avec laquelle les personnes emprisonnées ont été traités. Cependant, le rôle joué par la DDS, (Direction de la documentation et de sécurité) communément appelée la police politique de Habré, dont faisait partie Bandoum Bandjim, a plus attiré l’attention. Reed Brody, Conseiller juridique, porte-parole de Human Rights Watch et son équipe, dans le cadre de la recherche de preuves supplémentaires, suite à la plainte contre Habré, sont tombés sur un homme Bandoum Bandjim. En France, précisément à Paris, où, il est gardien d’immeuble, celui que les victimes appellent le tortionnaire, est passé aux aveux. Sous le feu roulant des questions des membres de Human Rights Watch, sans aucune hésitation, il a laissé entendre que les personnes mortes en masse dans les différentes prisons allant des fois jusqu’à 32 détenus, en une semaine, ne l’ont pas été des suites de maladies, comme l’aurait avancé le gouvernement de Habré, mais plutôt, des suites de brutalités et tortures. Pis, il révèle que les victimes sont enterrées dans des fosses communes. Toujours dans le document, Bandoum dit être prêt à venir au Sénégal, pour témoigner de l’horreur qui a fait pas moins de 40 000 morts, sous le règne Habré. Un véritable témoin à charge dans le procès Habré, selon les victimes qui l’attendent avec impatience. Depuis trois jours, dans le cadre de la mise à jour et du renforcement de la stratégie politique, pénale et médiatique, en vue du procès de Habré, les organisations nationales et internationales de défense des droits de l’Homme, membres du comité, les victimes tchadiennes et sénégalaises du régime de l’ex-président du Tchad, et les avocats des parties civiles étaient en conclave à Dakar. A la fin de leurs travaux, ils ont rencontré les journalistes. C’était en présence d’Alioune Tine de la RADDHO.
Sékou Dianko DIATTA

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