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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
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                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 20:38

Médias - L'organe de défense des droits des journalistes, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), a accusé le Tchad d'intimider les journalistes et invité le gouvernement à mettre immédiatement fin à ces pratiques. Dans un communiqué publié vendredi, le CPJ indique que les autorités tchadiennes abusent des systèmes judiciaires et de répression pour réduire au silence les journalistes critiques envers le gouvernement, censurent les publications et ont inculpé injustement un journaliste.

'Utiliser le code pénal pour intimider les journalistes et censurer la couverture médiatique est un abus de pouvoir', estime le coordonnateur du plaidoyer pour l'Afrique du CPJ, Mohamed Keita, à New York.


'Nous invitons les autorités à cesser les poursuites au pénal des journalistes et à autoriser la parution des publications critiques', ajoute-t-il.

Selon le CPJ, un juge de Ndjamena, la capitale, a condamné Jean-Claude Nekim, rédacteur en chef du bi-hebdomadaire Bi-Hebdo, pour diffamation le 18 septembre après que le journal a publié des extraits d'une pétition d'un syndicat critique envers le gouvernement.

Ce magistrat a notamment infligé une peine de prison de 12 mois avec sursis à M. Nekim, une amende de 1 million de francs CFA (2000 dollars) et une interdiction de paraître de trois mois au journal.


D'après le CPJ, la pétition du syndicat critiquait le gouvernement pour népotisme présumé et mauvaise gestion et appelait à la fin des abus de pouvoir et des coûts de vie élevés.

Trois responsables de ce syndicat ont écopé de peines de prison pour cette pétition et frappés d'une amende après avoir été reconnus coupables 'd'incitation à la haine raciale'. Ils ont prévu de faire appel.

Selon le CPJ, M. Nekim est sous le coup d'une autre inculpation pour la publication par son journal d'une caricature des magistrats l'ayant condamné pour diffamation.

Il est poursuivi pour outrage à magistrats et risque une peine d'emprisonnement s'il est reconnu coupable le 16 octobre.


Le CPJ rapporte que le gouvernement a tenté de réduire au silence les organes de presse favorables à M. Nekim.

D'après l'organe de défense des journalistes, le Procureur général, Mahamat Saleh Idriss, a interdit la distribution d'une publication spéciale le 27 septembre, oeuvre collective de journalistes et de militants tchadiens soutenant M. Nekim et le journal Bi-Hebdo.

Pana

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