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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 11:56

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Ainsi va la vie au sein de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale
L’Afrique centrale est ainsi faite. En deux temps, trois mouvements, Michel Djotodia, jusqu’il y a peu président de Centrafrique, s’est fait virer de la manière la plus rocambolesque qui soit.

Décryptage de ce que d’aucuns considèrent comme un « coup de force »…d’un autre genre.


On s’y attendait. Avant même qu’il n’ait pris le « pouvoir » à Bangui, à la suite de la défénestration de François Bozizé, il était déjà écrit quelque part que le « nouvel homme fort » de Bangui n’en avait que pour très peu de jours aux commandes de la République centrafricaine. Sa « mort politique » était déjà programmée. Et ce qui est arrivé jeudi 9 et vendredi 10 janvier 2014, c’était juste pour formaliser l’éviction d’un « intrus » même si, au départ, Idriss Déby, en même temps président en exercice de la CEEAC, l’avait porté au firmament.


MALHEUR A DJOTODIA…
C’est bien malheureux de s’appeler Michel Djotodia. Certainement qu’il doit maudire le jour où, à la tête d’un conglomérat d’aventuriers se faisant appeler «la Séléka », une nébuleuse d’un autre âge, il se faisait offrir sur un plateau « d’argent ou d’or », le poste de président de Centrafrique. « A moi, toutes les richesses ; à moi tous les honneurs ; à moi le pétrole et le diamant…de Centrafrique », s’était-il sans doute promis.


Mais, dans un monde comme l’Occident, fait d’intrigues et de sordides intérêts qui s’imbriquent dangereusement et où chacun de ses Etats tient jalousement à sa « plate-bande », on ne pouvait, dans cette géostratégie, que réserver une douche froide à Michel Djotodia. Ils ont fait de lui une bouchée, comme on l’a fait à bien d’autres avant lui.  « On ne s’amuse pas avec les puissances d’argent », a plaisanté un haut fonctionnaire international basé à Dakar, au Sénégal. Ce sont elles qui décident. Et apparemment, elles n’ont pas encore cessé d’avoir droit de vie ou de mort sur les Africains, surtout lorsqu’il s’agit d’anciennes colonies telles que la Centrafrique, aujourd’hui », a-t-il rappelé dans une sorte de devoir de mémoire.


Sur le départ, Djotodia qui doit avoir déjà trouvé une terre d’asile, le Bénin - que d’aucuns continuent à appeler « Quartier latin », laisse derrière lui une Centrafrique qui a perdu tous ses repères. Une Centrafrique sens dessus dessous. Un pays devenu, pendant longtemps, un champ d’expérimentation de toutes les horreurs qu’on n’aurait jamais imaginées un jour. La mort est devenue un fait banal : on se la distribue à la pelle, en tout cas en plusieurs milliers. On se canarde entre musulmans et chrétiens.  Le pari aujourd’hui est que la barbarie cède la place à la coexistence pacifique entre les différentes strates de la communauté centrafricaine…

UNE CENTRAFRIQUE NOUVELLE
Une autre Centrafrique avec comme socle, avec comme fondement, la paix, la concorde, la fraternité et toutes les grandes valeurs qui devront conduire à la construction ou la reconstruction de ce pays  nouveau débarrassé de toutes les injustices, de toutes les frustrations, c’est à cela que doivent désormais œuvrer chacune et chacun des Centrafricains.

Il est vrai qu’il n’est pas facile de panser toutes ces blessures. Il est vrai que le pays a basculé dans l’horreur comme par enchantement. Il est vrai que le pays n’était pas loin d’une guerre civile, une guerre religieuse entre des communautés qui ne vivaient jusque-là qu’en parfaite harmonie, en parfaite cohésion, en parfaite communion avant que les forces du mal ne mettent le feu à la « maison Centrafrique ».

Mais, les Centrafricains sont en mesure de recoller les morceaux et rebâtir, lentement certes, mais sûrement, cette Centrafrique new look. De la même manière que les officines du mal ont reconstitué le puzzle qui a failli mettre en pièces l’édifice, de la même manière les Centrafricains sont capables de conjurer le mal.

UN « STAGE » NON CONCLUANT
Michel Djotodia parti, lui qui va certainement se la couler douce là où il aura installé ses pénates, ne manquera assurément pas d’avoir le tournis. En attendant peut-être que la Cour Pénale Internationale, CPI, se saisisse de son cas, la question que l’on devra maintenant se poser est celle de savoir à quoi vont ressembler les prochains jours à Bangui, capitale de la République Centrafricaine.


Le triste décor qui s’était emparé de Bangui et ses environs va-t-il s’estomper dans l’espoir d’ouvrir de nouveaux horizons prometteurs aux Centrafricains ? La fracture qui s’est incrustée entre chrétiens et musulmans va-t-elle fondre comme neige au ciel ? C’est le souhait le plus ardent de la majeure partie de la communauté centrafricaine.


L’épisode qui se joue, en principe à partir de ce lundi à Bangui, avec comme convives au festin, les membres du Conseil national de transition (CNT), donne lieu à « Question à un champion ». « Quel nouveau président les faiseurs de roi, toujours eux, vont-ils donner à la Centrafrique meurtrie et qui n’a pas fini de faire son deuil ?


En clair, qui succédera à Michel Djotodia, l’homme qui n’a vécu que ce que vivent les roses, l’espace d’un matin ? Quelqu’un qui a la triste réputation d’être passé comme un météore. Avec au comptage, juste dix, nous disons bien dix, mois d’un stage à la tête de la Centrafrique. Un stage non concluant sur toute la ligne, avec ses « frasques » 7/7

 

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