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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
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                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 11:00

 «La justice est une si belle chose qu'on ne saurait trop cher l'acheter. L'arrestation le 30 juin 2013 à Dakar de l'ancien Président de la République du Tchad Hissène Habré pourrait sonner le début d'une nouvelle ère de justice sur le continent africain.

Accusé et inculpé par la chambre d'accusation des Chambres africaines extraordinaires d'être responsable durant son mandat (de 1982 à 1990) de crimes contre l'humanité, crimes de guerres et actes de torture, l'ancien chef d'Etat tchadien avait trouvé refuge dans la capitale du Sénégal où il avait échappé jusque-là à différentes tentatives de poursuite judiciaire.

Reste maintenant à lui assurer un procès juste et rigoureusement équitable, socle de l'esprit de justice. C'est à ce prix que le Sénégal sera un véritable précurseur dans l'accession de l'Afrique au temps de la Justice.

Petit rappel des faits. Arrêté et inculpé une première fois en 2000 par le juge sénégalais Demba Kandji sur plaintes de victimes, M. Habré avait dû être relâché et le juge dessaisi, après que les autorités judiciaires du pays eurent argué de leur incompétence juridictionnelle, les crimes ayant été commis hors du Sénégal et la torture n'étant pas encore inscrite dans le code pénal.

Cinq ans plus tard, nouvelle arrestation : s'appuyant sur la Convention internationale contre la torture (ratifiée par le Sénégal), la Belgique demande l'extradition de M. Habré. Une fois encore, les autorités judiciaires se déclarent incompétentes. L'Union africaine, vers qui l'État sénégalais se tourne, recommande alors de juger l'ex-président tchadien « au nom de l'Afrique » plutôt que de l'extrader.

En 2010, la Cour de justice de la CEDEAO statue de son côté qu'Hissène Habré ayant déjà été jugé par les tribunaux sénégalais, son audition ne peut se faire que par une juridiction ad hoc présentant un caractère international, et ce afin de respecter « l'autorité de la chose jugée ». Pierre Sané

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