Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

Tel: 00221 77 545 27 63/ kodjeteke@yahoo.fr /grattchad@yahoo.fr

                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 12:37

 Déby

 

Le cas centrafricain ne cesse d’être un casse tête pour le Président tchadien Idriss Deby.


Jusque là, farouchement hostile au déploiement de forces de paix sous bannière ONU, il change désormais d’orientation à 180 degrés.

Il y a une huitaine, il reconnaissait s’être trompé dans le traitement des Séléka depuis leur désarmement, en n’ayant pas tenu parole, la CEEAC et lui-même à leur égard.

Mardi dernier, lors d’une conférence de presse, c’est aux Nations Unies qu’il fait maintenant appel afin de mettre plus de « moyens » en Centrafrique.
Justifiant son changement de cap par le fait que seules les Nations Unies seraient à même “de sécuriser le pays et de le sortir du chaos, malgré la présence sur place de militaires de la MISCA et de soldats français.”


« il faudra plus d’hommes, plus de moyens (…). Et quelle est l’institution qui a les moyens nécessaires pour gérer ce genre de situation ? C’est les Nations Unies. Donc, il ne faut pas tergiverser, il faut aller vers les Nations Unies pour avoir les moyens nécessaires pour tirer la République centrafricaine vers la sortie du chaos actuel ».

DIVERGENCE LATENTE AVEC LA FRANCE

Idriss Deby ne croit plus au succès des opérations françaises ‘Sangaris’ pour sortir la RCA de ses spirales de violence, et il n’a pas hésité à pointer du doigts leurs carences.
« Quelle que soit leur volonté, les forces françaises et celles de l’Union africaine (UA) ne pourront pas remplir correctement la mission » a t’il encore ajouté.

Et le phénomène Anti Balaka que personne ne semble être en mesure de juguler est tout aussi une inquiétude pour Idriss Deby.
Leur nombre estimé à plus de 50.000 individus sur tout le territoire centrafricain, couplé au fait qu’ils sont armés de l’extérieur et dirigé par d’anciens officiers FACA (armée centrafricaine) requiert pour le président tchadien des actions d’envergure pour les neutraliser.
Car le danger de la totale dérégulation du pays est une réalité qui se dessine chaque jour.
Quelque part, Idriss Deby poursuit sa guerre avec François Bozizé par l”entremise des Anti-Balaka qu’il sait être mené par ce dernier.

Denis Sassou Nguesso, le président du Congo, médiateur dans la crise Centrafricaine abonde également dans son sens.
« Pour avoir une présence dans tout le pays, il faudrait un contingent international d’au moins 10 000 hommes en tout, contre 6 000 actuellement », déclarait-il dans une interview au quotidien français Le Figaro.

 

Mais, pour que l’ONU puisse envoyer une mission de 10 000 Casques bleus en RCA, il lui faudra obtenir le feu vert de l’Union Africaine, en sus d’un vote du Conseil de sécurité. Or l’UA n’y est pas favorable.  Albert FALL

Partager cet article
Repost0

commentaires