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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
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                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 11:19

Deby12

l faudra plus d’engagement et du miracle de la part de nos dirigeants, pour arriver à installer un climat de confiance qui pourrait nous convaincre que la donne a changée dans les conditions et critères d’admission dans les grandes écoles au Tchad. Les tchadiens  qui ont passé le dernier concours de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) et qui n’appartiennent pas à un certain sérail de pouvoi ou à l’ethnie du Président, savent la longue agonie qu’est le parcours menant à l’ENA. Cette prestigieuse école, depuis  plus de 20 ans n’a jamais servi, comme il se devrait, à principalement doter le pays de cadres qualifiés pour son développement. L’admission dans cette école a été un tremplin utilisé par le pouvoir pour redessiner la carte des compétences nationales, c’est à dire sans langue de bois, de favoriser les siens, mêmes les plus nuls. On trouve aujourd’hui au Tchad des préfets et sous préfets sortis de cette école qui savent à peine conjuguer le « verbe manger au présent de l’indicatif. »  Et nos ministres, habitués à la « bavure » et aux louanges,  nous disent que désormais, les copinages et le favoritisme ne seront plus la règle dans les concours. Mais de qui se moquent-ils ?

Dans le dispositif du  régime « made in Bamina » , l’admission au concours dans les écoles de formation et l’attribution des bourses   dépendent  des  ministères les plus ethniquement ségrégés.

Aux épreuves orales du dernier concours d’entrée à l’ENA, les examinateurs demandaient aux candidats leur région d’origine. Les candidats zaghawa ou assimilés ont plus de change que les autres d’être retenus. Et si tous les candidats se déclaraient originaires de la région du Président! Où est la fameuse équité. Vous avez dit transparence ?

Il y a des étudiants qui avaient non seulement la bourse, mais aussi un salaire de l’Etat. C'est-à-dire qu’après l’obtention du Bac, certains étudiants étaient intégrés dans la fonction publique en catégorie A1, et allaient poursuivre ensuite les études pour lesquelles cette intégration a été faite. Que la vie est belle pour certains dans le Tchad de « Déby Itno ». Tous ces exemples  découlent de la mafia et l’esprit de chasse gardée dont les bourses et stages ont toujours été le théâtre. Quand on nous dit que subitement toutes ces pratiques vont s’arrêter, permettez nous de rigoler.

Les admissions  aux concours professionnels   ont toujours été le théâtre géo-politique, géo-éthnique, géo-clanique et géo-merde au Tchad .  La direction des grandes écoles comme l’ENA ont été minutieusement confiées à des hommes et femmes sûrs, c'est-à-dire venant des pieds droit et gauche du pouvoir Déby. Que celui qui conteste cette vérité vienne nous dire le contraire 

Que dire de  l’achat des épreuves au BAC et à l’Université?  En raison des promesses du gouvernement qui disait avoir «tout mis en œuvre» pour une meilleure protection de ces dernières, il semble que ce phénomène ait encore de beaux jours devant lui. «Les dealers d’épreuves» ou les pourvoyeurs de «carreau», comme les nomment certains élèves ayant eu recours à leurs services étaient supposés avoir été neutralisés. A l’épreuve des faits, il semble que rien ou presque n’a été mis en place pour éradiquer ce fléau. En témoignent la course des camerounais vers le Tchad pour « décrocher »facilement le BAC ou la lincence.

Sans ambages, un camerounais, actuellement à Dakar,  a d’ailleurs avoué avoir obtenu une copie d’épreuve de physique chimie, de bilogie et de mathématique au Tchad, au prix de 500 000 francs CFA. C’est donc en toute logique que certains camerounais viennent se « payer » les diplômes qu’ils n’arrivent pas à obtenir dignement chez eux. Quand la méritocratie fait fuir les futurs cadres et développent l’étnicisme et le clanisme de la médiocrité.  Merde !

 

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