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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

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                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 08:57
BURKINA : COMMÉMORATION du 28e ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE SANKARA

Un millier de personnes célébraient jeudi soir à Ouagadougou le 28e anniversaire de l'assassinat du président Thomas Sankara, le premier qui ne se déroule pas sous la présidence de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir le 31 octobre par la rue, a constaté un journaliste de l'AFP.

Réunis sur une place de Tampuy (périphérie nord-ouest), les participants - majoritairement des jeunes - ont écouté les témoignages d'anciens collaborateurs, de ministres ou d'amis du charismatique président, surnommé le "Che Sankara", chantre du panafricanisme et de l'anti-impérialisme.

L'unique survivant lors de l'assassinat du président Sankara, Alouna Traoré a notamment rappelé les conditions dans lesquelles un commando a abattu l'ancien président le 15 octobre 1987.

"Beaucoup d'émotion en pensant à cet homme qu'on a abattu comme un animal alors qu'il aimait son pays. C'était un patriote convaincu, quelqu'un qui a tout fait pour son pays", a dit, émue, Adèle Ouédraogo, ancienne ministre du Budget du président Sankara de 1984 à 1987.

"Pour moi c'est le début de la réhabilitation du président Thomas Sankara." Arrivé au pouvoir par un coup d'Etat le 4 août 1983, le capitaine Thomas Sankara qui a rebaptisé l'ancienne Haute Volta, Burkina Faso, c'est-à-dire la "patrie des hommes intègres", a tenté de mener le pays sur la voie du développement économique.

Vivant chichement, Sankara, qui dirigeait le pays d'une main de fer, est devenu une icône au Burkina mais aussi dans toute l'Afrique. Son héritage a été abondamment revendiqué durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute du président Compaoré, il y a tout juste un an.

Pendant les 27 ans de pouvoir de M. Compaoré, le régime a tenté d'occulter son assassinat et son souvenir. Selon les résultats de l'autopsie réalisée sur la dépouille présumée de Sankara, celui-ci a été "criblé" de balles lors de son assassinat. APS

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 09:00
Guinée : l’UE appelle les candidats à recourir à la justice plutôt qu’à la rue

Le responsable de la mission d’observation de l’UE, le Luxembourgeois Frank Engel, a appelé « à transférer le terrain des contestations qui peuvent avoir lieu en Guinée devant les juges au lieu de les faire vivre dans la rue », lors d’une conférence de presse à Conakry où il a également vivement critiqué « l’impréparation » de la commission électorale.

« Le jour du scrutin, les fortes difficultés logistiques et organisationnelles ont confirmé l’impréparation de la Céni », la commission électorale, a déploré M. Engel. Il a également regretté que la Céni n’ait pas suivi l’ensemble des conseils qui lui avaient été donnés en amont du scrutin. M. Engel s’est toutefois félicité de l’absence de violences et de boycott le jour du scrutin. De ce point de vue, « le scrutin du 11 octobre a été un scrutin exemplaire pour ce pays », a-t-il souligné.

« Fraude massive », selon l’opposition

Les sept adversaires au président sortant Alpha Condé ont réclamé lundi 12 octobre l’annulation du premier tour de l’élection présidentielle en Guinée qui s’est tenu la veille, sans attendre les résultats, assimilant les nombreuses difficultés d’organisation à « une fraude massive ».

Le scrutin s’est globalement déroulé dans le calme, mais sous tension. La campagne d’Alpha Condé le donne réélu dès le premier tour, un objectif que ses concurrents jugent irréalisable sans fraude caractérisée. Et ce, cinq ans après une victoire à l’arraché au second tour sur le chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo.

Bien qu’aucune statistique de participation nationale ne soit disponible, les Guinéens ont voté massivement dimanche 11 octobre, malgré des difficultés en tout genre : retards, manque de matériel, électeurs sans carte ou au contraire munis de carte mais ne figurant pas sur le registre de leur bureau, listes sans ordre ni alphabétique ni numérique. Les premiers résultats n’étaient pas attendus avant mardi.

« Une mascarade » électorale selon l’opposition

« Ca a été une mascarade, une fraude massive qui a été organisée toute la journée et qui continue aujourd’hui à nouveau dans les commissions administratives de centralisation de vote », a déclaré M. Diallo au cours d’une conférence de presse conjointe avec les six autres concurrents d’Alpha Condé.

« La Céni [Commission électorale nationale indépendante] ne peut pas décider qu’on peut voter sans enveloppe, ou sans émargement », comme elle l’a fait en cours de route, en raison de la carence d’enveloppes, a-t-il indiqué à titre d’exemple. Et de préciser : « Nous ne pouvons pas, vraiment, accepter ce scrutin-là. Nous demandons son annulation et nous ne reconnaîtrons pas les résultats qui vont être issus de ces urnes ».

Le leader de l’opposition a également promis de mobiliser ses partisans dans la rue. « Nous avons le droit de manifester, on le fera », a-t-il assuré. On n’a pas de recours, la justice est inféodée, la justice, la Céni, les institutions ne sont pas des institutions indépendantes, malheureusement ».

Les observateurs de l’UE plus nuancés

Les six autres candidats se sont joints à cet appel, sans toutefois se prononcer sur le mot d’ordre de manifestation, à l’exception de la seule femme, Marie Madeleine Dioubaté, qui a demandé à ses militants de « garder le calme, de ne pas descendre dans les rues ».

« Nul ne souhaite que ce pays brûle, nul ne souhaite que les citoyens s’affrontent, cailloux contre cailloux, bâtons contre bâtons, mais toutes les conditions ont été créées, en amont comme en aval, pour qu’on en arrive à ça », a dénoncé l’ancien premier ministre Lansana Kouyaté. « Vous ne pouvez pas organiser les conditions d’un désordre dans votre pays juste pour gagner les élections », a renchéri un autre ancien premier ministre, Sidya Touré, arrivé en troisième position en 2010, qui a fustigé un « processus totalement vicié ».

Le chef de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE), Frank Engel, a en revanche dressé dimanche un tableau favorable, considérant que le « vote se passe bien » malgré des retards en série. « Ce que nous avons vu, observé, et ce qui nous a été signalé, pour moi n’entache pas la régularité du vote », a-t-il estimé, égratignant toutefois au passage le degré de préparation de la Céni. La Mission d’observation de l’UE doit présenter ses premières conclusions sur le scrutin mardi 13 octobre lors d’une conférence de presse. GRAT avec Le MondeAF

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 07:09
Une rébellion tchadienne en gestation au Sud  libyen

(Photo illustration)/. Le général libyen Khalifa Haftar s'est entretenu pendant deux heures avec le président tchadien Idriss Déby, ce week-end à Ndjamena. Selon la présidence, le général issu du gouvernement légitime de Libye basé à Tobrouk a évoqué les questions de paix et de sécurité dans l'espace sahélien et dans la sous-région. Selon les informations de RFI, il aurait aussi été question des groupes rebelles anti-Déby en gestation dans le Sud libyen.

Le président tchadien Idriss Déby et Khalifa Haftar ont un souci commun : les groupes armés. Le général de Benghazi est empêtré dans une guerre qui se poursuit malgré l'accord conclu la semaine dernière sur la formation d'un gouvernement d'union nationale en Libye.

Quant à Idriss Déby, il s'inquiète des bruits de bottes dans le Sud libyen, c'est-à-dire à sa frontière nord. Depuis plusieurs mois des groupes armés s'y regroupent en effet. Le président tchadien redoute un possible rapprochement entre cette rébellion tchadienne en gestation et les groupes armés libyens issus de la communauté Toubou. C'est du moins ce que pense une source diplomatique tchadienne. Cette source affirme qu'Idriss Déby a donc invité Khalifa Haftar à Ndjamena pour s'assurer qu'il ne favoriserait pas une telle alliance dangereuse pour son régime.

Reste à savoir ce que le général libyen aurait obtenu en échange. Des chefs de groupes armés, comme Mahamat Nouri, estime que le Libyen est à la recherche de soldats tchadiens pour muscler ses troupes. Haftar est-il venu à Ndjamena pour recruter ? Pour l'heure rien ne permet de l'affirmer, mais il dispose déjà de l'appui de forces venues du Darfour comme celles de l'Armée de libération du Soudan (ALS) de Mini Manawi. GRAT avec RFI

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 09:14
OPINION d’associations qui s’engagent pour la Centrafrique « Nous devons rester mobilisés ! »

Entre le 4 et le 11 mai dernier, lors du forum de Bangui, près de six cents personnes venues de toutes les régions de Centrafrique se sont réunies pour débattre de la situation et de l’avenir du pays. Plusieurs résolutions fortes se sont dégagées des discussions. Parmi elles, la volonté d’un « renouveau politique » par l’organisation d’élections libres et la levée du gouvernement de transition. Poussées également par la communauté internationale, ces élections doivent avoir lieu avant le 31 décembre 2015, date de fin du mandat pour le gouvernement de transition.

LE REPRISE DES VIOLENCES

Pourtant, la récente reprise des violences et des pillages menace ces perspectives. Alors que la situation revenait doucement au calme depuis un an, le territoire s’est à nouveau embrasé à la fin du mois de septembre 2015. Les exactions perpétrées une fois de plus au nom de revendications communautaires ont nourri le discours d’opposants politiques au gouvernement de transition appelant à la démission de la présidente Catherine Samba-Panza et au départ des forces françaises et onusiennes déployées sur place. Cette reprise des violences aggrave une situation humanitaire déjà très préoccupante dans la majeure partie du territoire : en juillet 2015, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) recensait plus de 460 000 déplacés dans le pays et plus de 400 000 réfugiés dans les États voisins. Les violences de ces derniers jours ont entraîné le déplacement de près de 30 000 personnes en deux jours à Bangui. Dans ces conditions, le recensement pré-électoral en cours a de fortes chances d’être très incomplet et tous les citoyens ne seront donc pas appelés à voter.

LES ÉLECTIONS EN DIFFICULTÉS

Toutefois, décaler les élections n’est pas non plus sans danger. Les Centrafricains veulent en finir avec la transition et la communauté internationale tient au respect du calendrier fixé pour la fin de la transition. Reportées ou non et sans être une solution miracle, les élections restent une étape nécessaire à la sortie de crise puisqu’elles doivent permettre de poser les bases d’un État républicain, démocratique et stable.

Cet objectif, très ambitieux, ne sera possible qu’avec une mobilisation internationale massive en amont, mais également en aval des élections afin de soutenir la population dans ses efforts pour la paix et la cohésion sociale. Malgré les efforts financiers, humains et techniques qui ont été faits, l’appui financier de la communauté internationale est, à l’heure actuelle, largement insuffisant pour reconstruire le pays.

La conférence des donateurs de la Républicaine centraficaine (RCA), réunie fin mai 2015 à Bruxelles, n’a recueilli que 280 millions d’euros d’engagements alors que l’Ocha estimait les seuls besoins humanitaires à 565 millions d’euros.

INSTALLER LA PAIX

Afin d’aider la Centrafrique à s’inscrire dans une paix durable, la communauté internationale doit donc poursuivre son engagement et rester mobilisée en fournissant une aide proportionnée et adaptée à la complexité de cette crise. Au-delà des actions d’urgence, il ne faut donc pas sous-estimer l’importance de la sécurisation du territoire par l’appui au développement d’une armée et d’une police nationale républicaine.

De même, la restauration des services de l’État est essentielle dans des secteurs prioritaires tels que la justice, l’éducation ou la santé. Beaucoup de ces services ayant été totalement désorganisés durant la crise, leur relance est urgente pour pallier les conséquences d’années à vide sur la jeunesse et donner un nouvel élan à l’économie ainsi que la vie politique du pays.

En ce qui concerne la société civile locale, elle doit poursuivre ses actions en matière de relance du développement et du renforcement de la cohésion sociale. Les initiatives locales sont en effet de plus en plus nombreuses : ainsi, dans certains quartiers de Bangui, des jeunes leaders remettent en place des activités socio-économiques et culturelles auprès des différentes communautés locales dans le but de recréer de la cohésion et de la mixité sociale.

Les organisations de la société civile française doivent elles aussi rester mobilisées auprès des communautés et des organisations centrafricaines.

LE PAPE FRANÇOIS APPORTE SON SOUTIEN

C’est ce peuple centrafricain en marche pour son avenir que le pape François viendra rencontrer et soutenir le 29 novembre prochain à Bangui. Son engagement personnel en faveur des plus pauvres et de ceux qui souffrent nous invite tous (communauté internationale, États, organisations internationales, associations humanitaires et de développement, etc.) à rester mobilisés pour ce peuple et à continuer de le soutenir dans la reconstruction de la Centrafrique.

Gabriel NISSIM, président de l’ACAT Nicolas TRUELLE, directeur général d’Apprentis d’Auteuil Guy AURENCHE, président du CCFD-Terre Solidaire Père Emmanuel MEAUDRE, 1er assistant, congrégation du Saint Esprit François FAYOL, président de la Délégation Catholique pour la Coopération Véronique FAYET, présidente du Secours Catholique-Caritas France

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 08:19
PRESIDENTIELLE EN GUINEE : ALPHA CONDE VERS UNE VICTOIRE AU PREMIER TOUR ?

En ballotage avec le chef de l’opposition dans la guinée forestière et au Fouta Djiallo , le président sortant met la main sur Conakry remportant la quasi-totalité des bureaux de vote de la capitale . Dans la commune de Matoto ,Alpha condé obtient 170 voix contre 20 pour Cellou Dallen Diallo et 17 pour Sydia Touré .Même scénario dans la commune de Kaloum où le RPG-Arc en ciel de Alpha Condé rafle la mise avec 140 voix contre 14 pour L’UFDG de Cellou Dallen Diallo qui n’obtient que 14 voix . Matam, Dixinn sont les autres communes remportées par le président sortant qui surclasse l’opposition à Kissidougou (au bureau de vote No 3 ;RPG 604 voix , UFDG 45 voix . Bureau de vote No 4 RPG 515 VOIX ; UFDG 27 voix ufr 23 voix ) .C’est à NZEREKORE que le chef de file de l’opposition s’est illustré par de bons scores. Celou Dallen Diallo remporte le bureau de vote No 7 et No 8 avec respectivement 106 voix et 72 voix contre 53 et 31 pour le RPG . Labé est aussi une autre localité favorable au leader de l’UFDG qui obtient DANS un bureau de vote 276 voix contre 85 pour le RPG . Ces premières tendances qui donnent une avance au candidat du RPG Alpha CONDE lui permettront –il de se départir d’un éventuel second tour ? GMS qui suit l’évolution des résultats vous en dira un peu plus. NDOUBA Envoyé spécial GMS à Conakry

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11 octobre 2015 7 11 /10 /octobre /2015 16:46
31% des Français prêts à voter Le Pen

La présidente du Front national, Marine Le Pen, progresse en potentiel électoral. Mais est jugée sectaire par une grande majorité de Français. Et par près d’un sympathisant du FN sur deux.

La présidente du Front national, Marine Le Pen, fait feu de tout bois. Après avoir tourné la page du conflit familial, elle se sent portée par l’opinion. Trois Français sur dix (31%) se disent prêts à voter pour elle en 2017, selon notre sondage Ifop-JDD qui mesure un potentiel électoral, non pas une intention de vote. Il y a quatre ans, ils étaient 27%. La progression est encore plus marquée si l’on considère la proportion d’électeurs "certains" de déposer un bulletin portant son nom. En 2011, ce socle s’établissait à 9%, il atteint aujourd’hui 16%.

Difficulté à rassembler

Mais la présidente du FN continue de susciter le rejet d’une large majorité des Français. 58% des sondés répondent qu’ils ne voteraient "certainement pas" pour elle. Elle séduit peu les retraités (57% de refus absolu) et encore moins les professions libérales et cadres supérieurs, qui sont parmi les plus rétifs (74%). De manière générale, les salariés du secteur privé sont loin de lui accorder leur intérêt (65%). "Cela montre sa difficulté à rassembler dans la perspective d’un second tour", souligne Frédéric Dabi.

Jugée sectaire… même au FN

67?% des Français jugent Marine Le Pen "sectaire" (+3 points par rapport à mai). C’est le cas de 81?% des sympathisants du PS, de 73% de ceux des Républicains et même de 42?% de ceux du… FN. Comprend-elle les problèmes des gens comme vous? 41% répondent "?plutôt oui?" (+1), dont 56?% des employés et 47% des ouvriers. A-t-elle des "solutions" pour sortir le pays de la crise? 30% des sondés disent "plutôt oui" (+1). Ses meilleurs scores, là encore?: chez les employés (46%) et chez les ouvriers (38%). A-t-elle "l’étoffe" d’une présidente de la République? 30% des Français répondent positivement

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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 11:08
112 comptes bancaires  les Nguesso, 70 comptes pour les Bongo et des milliards pour IBK

L’instruction parisienne des dossiers relatifs aux biens présumés mal acquis par des dirigeants africains à l’étranger a révélé un braquage sans précédent des maigres ressources du continent.

Il y’a de cela quelques jours, les teigneux juges français Roger Le Loire et Rêne Grouman, en charge de l’instruction des dossiers des biens présumés mal acquis par des dirigeants africains, posaient encore un acte spectaculaire. Avec l’aide de la brigade financière, ils ont identifié et saisi un appartement acheté à 3 millions d’euros et une villa dont la valeur est estimée à 4 millions d’euros.

Ces deux biens sont la propriété d’une société civile immobilière enregistrée au Luxembourg et dont le gérant se trouve être Wilfrid Nguesso, neveu du Président Sassou Nguesso qui tente vaille que vaille de saper la volonté populaire congolaise. Pire, l’appartement et la villa ont été retapés pour 3,8 millions d’euros payés par le trésor congolais. Selon Libération, cette saisie intervient après l’immobilisation d’une dizaine de voitures de luxe appartenant au clan et plusieurs perquisitions qui ont permis, par exemple, dé découvrir des factures d’achat de vêtements pour 1,3 millions de Fcfa.

Au total, Tracfin, la cellule anti blanchiment de Bercy, a découvert 112 comptes bancaires ouverts dans des banques parisiennes par le clan Nguesso ainsi qu’une vingtaine de villas.

112 comptes bancaires français pour les Nguesso

Pourtant, à côté de Théodorin Obiang, Libération révèle que le fils du Président équato-guinéen, les Nguesso ne font pas le poids. En plus d’avoir renoncé à des avoirs immobiliers évalués à 30 millions d’euros pour échapper à des poursuites aux Etats-Unis, Théodorin s’est tapé une merveille à l’avenue Foch, à Paris. Il s’agit d’un hôtel particulier qui comprend...101 chambres. La perquisition de... dix jours, effectuée dans cet hôtel, a permis d’identifier des œuvres de maîtres pour 19 millions euros, entre autres folies. Toutes ces acquisitions ont été faites à partir d’un compte ouvert au nom de la Somagui Forestal, une entreprise publique équato-guinéenne. Avant cette perquisition, des véhicules de luxe (Maybach, Porsche, Bugatti, Maserati, Ferrari...) appartenant au même Théodorin avaient été immobilisés. Le shopping d’enfer des Bongo

Le Gabon n’est pas en reste. Et ici, on dépense sans compter même dans les produits de luxe. Par exemple, une note de Tracfin indique que Flore Bongo, sœur du Président gabonais, a dépensé prés de 1 million d’euros d’Armagnac.

Les détails de cette note, selon Le Parisien, sont effarantes : «Entre décembre 2008 et octobre 2009, un compte de Christian Bongo, le frère d'Ali, a été crédité de 310252 euros à travers des virements de la Compagnie équatoriale des bois et de la Trésorerie banque gabonaise de développement. Sur la même période, les enquêteurs de Tracfin ont relevé 357205 euros de débit, dont 133575 euros d'achats personnels auprès de la Fnac, d'Armani Exchange, de Ben Bridge Jewel, d'Expedia et d'hôtels prestigieux en France, en Espagne, aux Etats-Unis et au Japon. Près d'un million d'euros chez Hermès et Van Cleef réglés avec quatre cartes American Express Centurion.

Disponible uniquement sur invitation, la carte Centurion est l'apanage des grosses fortunes de la planète. Ali Bongo et son épouse Sylvie Bongo se voient faciliter l'accès aux meilleurs restaurants, aux parcours de golf les plus courus et aux événements sportifs mondiaux. Entre avril 2010 et avril 2011, les dépenses effectuées par Sylvie Bongo avec ses cartes Centurion se sont élevées à 926000 euros, dont 144000 euros chez Hermès et 132000 euros chez Van Cleef. Entre avril 2010 et avril 2011, la sœur d'Ali a dépensé 1037500 euros chez des bijoutiers, des grands couturiers, pour des billets d'avion et des hôtels de luxe ».

39 villas et 70 comptes parisiens pour les Bongo, 23 milliards dans un compte à Monaco

Tracfin avait, dés 2007, répertorié quelques 39 villas et 70 comptes bancaires liés aux Bongo. Alors que cette enquête suit toujours son cours, une autre procédure est activée dans l’affaire dite du «magot de Bongo». En effet, trois comptes bancaires, liés au clan, ont été identifiés à Monaco. Ces comptes débusqués par Mediapart, ont des noms exotiques : «Sphynx», logé à la banque Martin Morel ; «Plexus», à la banque Martin Morel Sella et un troisième à la Bnp de Monaco. A eux trois, ces comptes pesaient, au moment du décès de Oumar Bongo, la rondelette somme de 23 milliards de F Cfa.

D’après Médiapart, «la justice soupçonne que cet argent est le produit d’un détournement de fonds publics du Gabon parce qu’il ne correspond pas au niveau d’épargne qu’aurait pu se constituer Omar Bongo Ondimba, au regard des émoluments que reçoit officiellement un chef d’Etat gabonais.» Il se trouve que les mandataires des trois comptes en cause sont Pascaline Bongo, sœur de Ali Bongo, mais aussi Henry-Claude Oyima, le Pdg de la Bgfi Bank qui possède maintenant une filiale à Dakar.

Pourtant, le fait que le nom du banquier apparaisse dans cette affaire qui risque de faire beaucoup de dégâts ne doit pas surprendre les initiés. L’un des actionnaires de Bgfi Holding se trouve être la société Delta Synergie. Une entreprise de Oumar Bongo qui a cédé ses parts à Ali et Pascaline. Cette pieuvre détient des actifs dans presque toutes les structures qui brassent des milliards au Gabon : Petro Gabon Holding, Comilog, Compagnie du Komo, Ogar, Solicar, Gabon mining logistics (filiale de Bolloré), Ragasel, Somivab, Finatra, Bicig, Seeg etc. C’est dire qu’il n’est pas surprenant que Oumar Bongo ait légué à sa famille...300 milliards de Fcfa. Un héritage qui intéresse désormais la Justice. Est-ce la raison pour laquelle Ali Bongo s’est empressé d’annoncer en grandes pompes qu’une partie de ces biens allaient être cédé au «peuple gabonais » ?

Cosa nostra chez IBK

Le nom du Président gabonais revient dans une autre sale affaire. Il s’agit du dossier impliquant le parrain corse, Michel Tomi. Ce dernier est soupçonné d’avoir bâti sa for- tune en Afrique en corrompant certains dirigeants qui, en échange, lui accordaient certaines faveurs. Des écoutes téléphoniques ont révélé ses liens «étroits » entre

Michel Tomi, Ali Bongo et IBK. Pourtant, les relations entre le parrain corse et le Président malien sont connues du grand public depuis l’affaire dite de l’achat d’un avion de commandant par le gouvernement malien. Dans le cadre de cette acquisition, il a été révélé un détournement de 9,01 milliards de F Cfa sur fond de favoritisme, de trafic d’influence et de fraude fiscale. Il se trouve que le principal bénéficiaire de cette fraude massive est Michel Tomi et sa structure, Afrijet.

En effet, le 22 décembre 2013, le gouvernement malien désigne Sky Color «conseiller» pour effectuer des «recherches» et acheter un appareil. Dès signature, le «conseiller», Sky Color en l’occurrence, a reçu 1,2 milliard de F Cfa pour un travail que l’Agence civile de l’aviation malienne pouvait faire gratuitement. La réponse à ce favoritisme se trouve dans le fait que la société, immatriculée à Hong- Kong avec un numéro de téléphone mobile du... Gabon, a pour représentant Marc Gaffajoli qui n’est personne d’autre que l’Administrateur de Afrijet, société de location d’avion appartenant à Michel Tomi.

Sur recommandation de Sky Color, l’Etat Malien a signé un contrat de cession-acquisition d’un Boeing 737 avec Akira Investments Limited (Aic) enregistrée aux Iles Vierges britanniques. Au total, note le Vérificateur général 18,9 milliards de F Cfa ont été dé- pensés dont 17 49 17 FCFA payé à Alc et relatif au prix d’achat de l’aéronef etc. Mais, après achat, l’avion n’a pas été enregistré au nom de l’Etat du Mali mais de Mali Bbj Ltd, société créée dans le tas à Anguilla, un des paradis fiscaux britannique. Ce, pour une période de deux ans à travers le certificat N°Bvi14/00 et le certificat de navigabilité N°Bvl-14/00 délivré pour l’exploitation, sur une période d’un an.

Cependant, aucun document déterminant la structure de gestion de cette société n’a été fourni. N’empêche, un contrat de bail a été signé pour un an avec tacite reconduction entre le ministre de la Défense et des Anciens Combattants pour le compte de la République du Mali et «Mali Bbj Ltd», représenté par le Managing Director d’Imc Management (Anguilla) Limited dont l’identité reste indéterminée. En outre, pour son exploitation, les autorités d’Aruba ont attribué une licence radio avec des fréquences à une société dénommée «Jetmagic Ltd», situé à St Julian Malte sous le numéro Rcs

C 909 et une police d’assurance a été souscrite par cette dernière avec Axa Corporate Solution dont la couverture exclue le Mali sauf en cas de souscription complémentaire. Or, l’article 1 du contrat de bail exige que le locataire ne peut faire cession ou sous-location du contrat, ni de tous les droits et intérêts, ou de déléguer toute obligation découlant du présent contrat de location sans le consentement écrit préalable du bailleur (le Mali). Aucun acte dans ce cadre n’a été fourni à l’équipe de vérification.

N’empêche, sur 10 milliards de F Cfa destinés à couvrir les frais d’approche, des opérations frauduleuses d’un montant total de 9 0 120 70 F Cfa ont été effectuées. En effet, les factures pro forma à l’appui des lettres de crédit pour l’achat de matériels et d’équipements indiquent clairement que les prix comprennent la livraison (frais d’approche) jusque dans les locaux désignés par l’autorité contractante.

Par conséquent, le titulaire du marché n’avait plus à supporter les frais d’approche liés à l’opération. Un premier virement de 4 200 120 70 F Cfa a été cependant effectué, le 11 février 2014, sur un compte bancaire domicilié à Abidjan en faveur de la société «Golden Rod Investissement ». Les 12 et 1 février 2014 toujours avant la fourniture de la garantie autonome (le 28 février 2014), deux retraits de 200 millions de F Cfa chacun, soit 400 millions de F Cfa au total, ont été effectués en espèces par le Comptable de «Guo Star». A la date du 2 avril 2014, un autre retrait en espèces a été effectué par la même personne et un virement bancaire de 420 000 000 FCfa a été ordonné et exécuté au profit du Bureau africain de recherches technologiques (Bart), domicilié à Abidjan.

L’objet social de cette Société à responsabilité limitée Unipersonnelle, enregistrée au greffe du Tribunal de Commerce d’Abidjan sous le Numéro Ci-Aj-2008-B-1, n’a aucun lien avec l’opération. Il en résulte qu’aucune activité réelle en lien avec l’opération ne justifie ces décaissements. Cette liaison mafieuse entre IBK et Michel Tomi intéresse aussi la Justice Français qui a déclenché une enquête. D’ailleurs, l’ancien ministre de la Défense malienne Soumeylou Boubèye Maïga avait été interrogé sous le régime de la garde à vue dans la capitale française. Dak2

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6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 09:39
RCA : Martin Ziguélé de mère tchadienne, n'échappe pas totalement à l'inéligibilité

L’indécrottable président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) Martin Ziguélé a failli passer à la trappe lorsque la chaine française RFI a diffusé qu’il faisait partie de la longue liste des inéligibles à la prochaine présidentielle. Beaucoup de temps se sont écoulés avant que la réaction via un communiqué de presse signé des mains du sieur Étienne MALEKOUDOU ne puisse se faire. Pourtant, l’orage n’est pas si vite passé comme on l’aurait cru. Martin Ziguélé dont le sort est à la fois lié à celui de Patassé, Bozizé, Tiangaye, Djotodia, Miskine et Deby ne saurait se tirer tranquillement d’affaire. Il suffit qu’on époussette un peu la besace pour que le filet de l’oiseleur lui tombe à la tête.

Martin Ziguélé, faux vrai inéligible…

Aussi vrai qu’il est important de dépassionner les débats en ces temps de transition qui sont les derniers de sorte à proposer au Peuple Centrafricain, une campagne électorale saine et sans ambages, il va de soi qu’aujourd’hui, dans les tourments des évènements, les populations se cherchent, en ce qui concerne leur lendemain. Elles se cherchent tellement qu’elles ont l’air de ne pas savoir à qui vont-elles se confier pour les cinq prochaines années. N’est-ce pas que tous les politiciens ont, dans leur ensemble, échoué ? Martin Ziguélé président du MLPC, déjà deux fois candidat à la présidentielle est un politicien. Si tous les politiciens ont échoué, c’est qu’il a aussi échoué. D’ailleurs, ce fut le dernier Premier Ministre du feu et ancien Président Ange Félix Patassé. Les dernières heures du régime MLPC sous Patassé étaient un règne de terreur. Aussi vrai que l’on aimerait par se souvenir du passage des enfants soldats de MBEMBA appelés Banyamolengué, aussi vrai on n’aimerait pas non plus se rappeler du suicide d’un Ministre après avoir constaté que son épouse ait été violée par ses ostrogoths. Aujourd’hui, Jean Pierre MBEMBA est en prison à la CPI. Pour certains, ceux qui aiment plaisanter, c’est pour écarter ce sénateur du pouvoir que l’affaire Banyamolengué a été inventée de toutes pièces. Ce qui intéresse les Centrafricains ici, ce sont les cas de viols et même de pilages auxquels les hommes de MBEMBA se sont livrés dans le passé. Etant donné qu’il s’agit des crimes imprescriptibles, tôt ou tard, l’affaire devra connaître un dénouement. Patassé, Bozizé, Ziguélé, Démafouth ont été cités comme ceux qui ont fait venir MBEMBA et ses sauvages en RCA. Ils ont toujours nié en bloc. Mais si Patassé est mort, les trois autres sont encore en vie. Du fait que MBEMBA soit privé de ses libertés pour ladite affaire, l’on comprend qu’à tout moment, Bozizé Chef d’Etat Major de l’époque, Démafouth Ministre de la Défense et Martin Ziguélé PM pourraient être convoqués à la barre. Les dégâts des Banyamolengués sont similaires à ceux de la Séléka. Martin Ziguélé a beau échappé à la Charte Constitutionnelle et peut-être aux accords de paix qui interdisent certains hommes politiques de se présenter à la prochaine présidentielle, il n’en demeure pas moins vrai que jusqu’au dénouement de l’affaire MBEMBA et Banyamolengué, il ne saurait vivre sereinement. Les Centrafricains ne pourront pas lui faire confiance. Qu’avait-il fait pour arrêter l’hémorragie ? L’on se souviendra que Tiangaye a vu son sort lié à celui de Djotodia pour n’avoir rien fait devant les somptueux massacres des zozos de la Séléka. Si Martin Ziguélé n’avait rien fait, c’est qu’il est complice. Bien sûr, il fut un simple Premier Ministre mais il ne pourra pas tout mettre sur le compte de Patassé, Démafouth et Bozizé. Selon certaines sources, c’est lui qui ordonnerait les décaissements de fonds pour l’alimentation de Banyamolengués. Avec Bozizé et Démafouth, ils doivent répondre devant l’histoire et le peuple Centrafricain pour ce qu’ils ont été dans l’affaire Banyamolengués.

Martin Ziguélé, cousin des Tchadiens et ami des rebelles…

L’on ne choisit jamais la famille dans laquelle l’on doit naître. Mais en politique, certaines barrières ou limites sont parfois si aisément levées, si cela doit permettre de remettre en place une situation. Selon un ancien militant du MLCP qui a fait défection, Martin Ziguélé a des liens de parentés avec le Tchad dont serait originaire sa mère. Mais en quoi est-ce ces liens pourront porter préjudice au peuple Centrafricain ? La réponse est simple. L’aversion que les Centrafricains ont du avoir vis-à-vis des mercenaires Tchadiens de la Séléka durera une éternité. Les « donnez la mort » comme on les appelait, nous ont tout fait voir. Qu’on le veuille ou non, tôt ou tard les Centrafricains devront régler les comptes de ces mercenaires. Certes, ce ne sont pas tous les Tchadiens qui ont causé du tort aux Centrafricains. Et pourtant, les relations avec le Tchad devraient être revues dans le futur. Avec un Martin Ziguélé Chef de l’Etat, on ne parviendra jamais à cet objectif. Pour finir, avec un coup d’œil dans l’entourage de Martin Ziguélé, l’on se rendra compte qu’il est ami des rebelles entre autres Bozizé, Démafouth, Miskine, Ringa Le-Gaillard, Abacar Sabone, Armel SAYO, les fils à NDADER etc. C’est avec Martin Ziguélé comme Premier Ministre que les Karako et Balawa ont été créés. Ce sont les premières milices qui ont existé en RCA. Et si Martin Ziguélé est fier d’être le Président du MLPC, il est tenu de répondre de tous les crimes commis durant le règne de son MLPC. Rappelons-nous des massacres de ses cousins Tchadiens dans les 2e, 6e et 7e arrondissements avec les « A koli à kpé » avec les massacres des Banyamolengués. Etant donné qu’il a ravi le MLPC à Patassé, c’est à lui de répondre de ses crimes. Il va de soi que les Centrafricains n’aimeraient pas élire un rebelle ou l’ami d’un rebelle pour les gouverner durant les cinq prochaines années. SOWETO M.

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5 octobre 2015 1 05 /10 /octobre /2015 15:46
IDRISS DÉBY À PARIS POUR RÉGLER LE DOSSIER CENTRAFRICAIN

Le président tchadien Idriss Déby est reçu à l’Elysée par François Hollande qui voit en lui le principal médiateur de la crise centrafricaine. A l'heure où un rapport du ministère de la Défense-"Tchad, un hégémon aux pieds d'argile"- pointe la fragilité de ce chef d'Etat corrompu et contesté

Après Sassou, Déby !!! En froid avec le Congolais Denis Sassou Nguesso, actuel médiateur en Centrafrique, depuis qu’il annoncé le référendum pour modifier la Constitution puis briguer un troisième mandat, le Président français, François Hollande, voit dans le président tchadien, de nouveau en visite à Paris lundi, un faiseur de paix. Un homage à un chef d'Etat qui aura été le principal allié de la France danns les guerres menées au Mali et en Centrafrique notamment.

Aujourd'hui, les relations entre les deux pays sont incessantes, confiantes, fraternelles. Et l'amitié entre le dictateur tchadien Déby et le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, bien réelle! Les deux hommes se tutoient et mènent de front, depuis janvier 2015, la lutte contre Boko Haram, jusqu'au Cameroun et au Nigeria. Au nom de la lutte contre le terrorisme. Et peu importe que les experts du ministère de la Défense eux mêmes pondent des rapports, dont un encore tout récemment, pour mettre en garde les chefs des armées françaises sur l'extrème fragilité u régime de leur ami Driss Déby.

Déby, pompier pyromane

Faut-il que le pouvoir français, sans boussolles en Afrique, manque d'imagination pour considérer un des plus gangrenés des chefs d'Etat africains, Driss Déby, comme le meilleur ami et allié de la France dans la région. Le quinquennat de Hollande avait démarré sur de tout autres postulats. Dans un excellent livre "Hollande l'Africain", le chroniqueur de Radio France International 5RFI) et de Jeune Afrique (1), Christophe Boisbouvier, rappelle à quel point Driss Déby était frappé d'ostracisme au début du quinquennat de François Hollande. Entre Hollande et Déby, il y avait le cadavre d'un opposant au régime, Ibni Oumar Mohand Saleh, disparu en 2008 après avoir été arrèté par les nervis de Déby et qui était proche des socialsites français. "Idriss Déby sait que, depuis la disparition du camarde Ibni, il est ans le viseur des socialistes français, écrit Boisbouvier. il se rappelle qu'en janvier 2008, le PS de François Hollande a dénoncé "sa légitimité très limitée" et "son régime qui bafoue les règles démocratiques".

Oubliées ses pudeurs militantes! L'occasion malienne va créer le larron. En janvier 2013, Idriss Deby eut l'intelligence politique de mettre 2400 hommes aguerris à la lutte dans le désert au service de l'Armée française partie, la fleur au fusil, combattre les djihadistes du Nord Mal. Les cent cinquante morts tchadiens furent le tribut que Déby consentit à payer pour retrouver la relation privilégiée qu'il avait toujours eu avec la France, services secrets et présidents. Ce role de supplétif que joua pendant l'opération Serval "Débit de boisson", comme le surnomment ses ennemis, lui permit d'avoir carte blanche en Centrafrique. Ce qui lui permit d'allumer l'incendie dès 2013, en soutenant les musulmans de la Séléka à prendre provisoirement le pouvoir.

Or c'est ce pomier pyromane qui est aujourd'hui reçu par Hollande à Paris, faiseur de paix d'une guerre ethnique qu'il entretient pour préserver ses intérèts pétroliers dans le sud tchadien, proche de la Centrafrique.

Le terrorisme, forcément

De Sarkozy à Hollande, la continuité de la politique française en Afrique apparait totale. Pire, Nicolas Sarkozy avait le mérite d'une indifférence totale vis à vis du continent noir, dont il avait laissé les clées à Guéant, Balkany et consorts, qui se livrèrent à quelques frasques finassières.

Avec François Hollande à l'Elysée, qui pense avoir passé "la journée la plus importante de sa vie politique" en se faisant acclamé au Mali pendant l'opération Serval, le pouvoir français est en première ligne dans ses posssibles compromissions. Or les régimes alliés de la France (Tchad, mais aussi Congo ou Mauritanie) sont désormais usés, corrompus jusqu'à corde par des dizaines d'années au pouvoir et honnis par la population. Ils ne tiennent souvent qu'à la protection, très provisoire comme le montre le Burkina, d'une garde prétorienne. Or le pouvoir français n'envoie aucun signal marqaunt une distance avec ces pratiques, bien au contraire.

Comme il est loin le 58eme engagement du candidat Hollande, "je romprai avec la Françafrique". Laquelle se drape désormais dans la lutte contre le terrorisme, vielle antienne des Bush et autres néo conservateurs, et ne se vautre plus, c'est vrai, dans de petits arrangements finaciers.

Des experts lucides, mais isolés…

Le rapprochement constant avec Idriss déby est d'autant plus surprenant que les experts du ministère de la Défense mettent le gouvernement français en garde sur la fragilité du pouvoir tchadien. "Le Groupe de Recherche et d'information sur la paix et la sécurité", un des think -anks de l'armée française, viens de pondre un rapport sévère sur le Tchad: détournement de la rente pétrolière, renchérissemtn du cout de la vie, militarisation à outrance, clientélisme ethnique à la tète des principaux organes sécuritaires (2). Sans parler des premières explosions de mécontentement contre le régime, dont celle de la jeunese

Et les experts du mionistère français de la Défense de conclure ce travail en forme de mise en garde: "Plus fondamentalement, la viabilité d’un modèle de stabilisation régionale sur des bases purement sécuritaires reste questionnable, en l’absence de réponses identifiables aux causes profondes de la radicalisation et de l’enrôlement des jeunes notamment dans les groupes radicaux… En dépit de ses ressources pétrolières, le Tchad se classe toujours au quatrième rang en partant du bas sur les 187 pays dans l'Indice de développement humain des Nations Unies".

Allo Hollande? Allo Le Drian? Un pays au 183 eme rang mondail en termes de développement humain peut-il vraiment devenir le pivot de la politique africaine de la France?

(2) Les rencontres entre les autorités françaises et tchadiennes sont extrêmement fréquentes. Le président Déby s’est rendu à Paris les 6 et 7 décembre 2013, lors du Sommet de L’Élysée sur la paix et la sécurité en Afrique. Des visites bilatérales eurent lieu le 14 février puis le 4 avril 2014 et enfin le 17 mai lors du Sommet de Paris sur la situation au Nigeria et la lutte contre Boko Haram. Le président Hollande s’est quant à lui rendu à N’Djamena les 18 et 19 juillet 2014, tandis que le Premier ministre Manuel Valls, accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian s’y sont rendus également le 22 novembre 2014. Et enfin, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, s’est rendu dans la capitale tchadienne le 21 février 2015

(3) La Direction générale des services de sécurité des institutions de l’État (DGSSIE), est dirigée par le général Mahamat Idriss Déby Itno depuis avril 2014 ; la garde nationale et nomade du Tchad est placée sous l’autorité du général de corps d’armée Mahamat Saleh Brahim, oncle du chef de l’État ; le commandement de l’armée de terre est confié au général Oumar Déby Itno, fils du chef de l’État ; le décret n° 1168 du 12 janvier 2014 nomme le général Youssouf Mahamat Itno, neveu du chef de l’État, commandant des opérations au sein de la commission mixte Tchad-Soudan, chargée de sécuriser la frontière entre les deux pays. En République centrafricaine, les contingents tchadiens ont été conduits sous le commandement du général de corps d’armée Ousmane Bahar Itno, cousin germain du chef de l’État. Mondafrique

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1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 16:59
Burkina : Gilbert Diendéré a été remis aux autorités de la transition

Le général Gilbert Diendéré a été remis aux autorités de la transition jeudi. Il était réfugié depuis la veille dans une "enclave diplomatique" et tentait de négocier les termes de sa reddition.

D’après une source diplomatique, il est arrivé à 15h30 (heure locale) au camp de la gendarmerie « Paspanga ». Son entourage a tenté ce jeudi matin d’approcher l’ambassadeur français, afin de trouver une porte de sortie. En vain.

Le putschiste était, selon plusieurs sources diplomatiques, réfugié à l’ambassade du Vatican et négociait depuis mercredi sa reddition. Il cherchait à obtenir des garanties de la part des autorités de la transition et exigeait, via le canal diplomatique, des garanties de sécurité pour lui ainsi que pour sa famille.

Il avait fait part de son souhait de partir à l’étranger, « le temps que la tension retombe », quitte, avait-il dit à ses interlocuteurs, à ce qu’il revienne plus tard répondre de ses actes devant la justice. Mais Diendéré savait que sa proposition avait peu de chance d’être acceptée.

Reste à savoir quel sort lui sera désormais réservé. L’ancien bras droit de Blaise Compaoré pourrait être placé en résidence surveillée pour échapper à la vindicte populaire tout en restant au pays. JA

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