Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

Tel: 00221 77 545 27 63/ kodjeteke@yahoo.fr /grattchad@yahoo.fr

                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 10:36

 

homo-au-cameeroun

La Banque mondiale (BM) a reporté sine die, jeudi 27 février, le versement d'un prêt de 90 millions de dollars (66 millions d'euros) à l'Ouganda après l'adoption d'une loi controversée réprimant l'homosexualité, a annoncé un porte-parole de l'institution. « Nous avons reporté le projet pour mener de nouvelles consultations et s'assurer que ses objectifs de développement ne seront pas négativement affectés par l'entrée en vigueur de cette nouvelle loi », a déclaré ce porte-parole dans un courriel.

Depuis lundi, l'Ouganda a durci sa législation contre l'homosexualité, déjà passible de prison à vie dans le pays, en interdisant sa « promotion » et en rendant obligatoire la dénonciation de toute personne s'affichant comme gay.

 

L'OCCIDENT PEUT GARDER SON « AIDE »

Le prêt, qui devait être approuvé jeudi, visait à améliorer le système de santé en Ouganda, un pays qui bénéficie de plusieurs programmes de développement financés par la Banque mondiale. Le vote de cette loi en Ouganda a soulevé un tollé notamment aux Etats-Unis, un des principaux donateurs du pays.

Mercredi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a comparé cette loi à celles en vigueur dans l'Allemagne nazie. Certains sénateurs américains ont, eux, menacé de réduire leur aide au pays qui devrait atteindre 456 millions de dollars (333 millions d'euros) en 2014. Plusieurs pays – dont les Pays-Bas, le Danemark, la Suède et la Norvège – sont déjà passés à l'action et ont annoncé le gel d'une partie de leur aide bilatérale.

L'Ouganda a réagi jeudi en assurant que l'Occident pouvait « garder son aide » et que le pays pourrait se « continuer à se développer » sans son soutien. Le gouvernement a snobé jeudi l’annonce par plusieurs pays du gel d’une partie de leur aide à Kampala après le vote d’une loi antihomosexualité controversée, assurant que le pays pouvait aisément se passer de l’assistance intéressée de l’Occident.

« L’Occident peut se garder son aide » (...) « on peut continuer à se développer sans elle », a assuré le porte-parole du gouvernement ougandais Ofwono Opondo (photo ci-dessus). « L’"aide" occidentale à l’Afrique est un commerce lucratif et rentable, ils ne peuvent pas l’arrêter totalement », a estimé M. Opondo. « Commerce des esclaves, esclavage, colonialisme, impérialisme et exploitation, l’Afrique doit se lever face à la domination occidentale », a-t-il poursuivi.

Le président Yoweri Museveni a promulgué lundi une loi durcissant la répression déjà sévère de l’homosexualité en Ouganda, déclenchant les critiques d’ONG et de nombreux États occidentaux, les États-Unis, allié-clé de Kampala, en tête. Mercredi soir, le secrétaire d’État américain John Kerry a comparé cette loi aux législations contre les Juifs dans l’Allemagne nazie et contre les noirs du régime sud-africain d’apartheid. Plusieurs pays - dont les Pays-Bas, le Danemark, la Suède et la Norvège - ont de leur côté annoncé le gel d’une partie de leur aide bilatérale.

M. Museveni avait conseillé aux nations occidentales de ne pas interférer dans les affaires ougandaises, accusant l’Occident de tenter d’imposer ses pratiques - dont l’homosexualité - à l’Ouganda, pays où l’homophobie est largement répandue, relayée par les puissantes Églises évangéliques.

Le chef de l’opposition ougandaise, Kizza Besigye, a estimé mercredi que la loi servait uniquement à détourner l’attention des Ougandais des vrais problèmes du pays : sida, mortalité infantile, corruption... Il a toutefois sévèrement critiqué les réactions occidentales, rappelant que des « droits humains bien plus fondamentaux que le droit à l’orientation sexuelle » étaient violés quotidiennement en Ouganda. « Les bailleurs devraient avoir coupé leur aide depuis longtemps à cause de droits plus fondamentaux, pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? » a expliqué M. Besigye, arrêté à d’innombrables reprises et qui dénonce un harcèlement constant de la police à son égard. - Cam voice

 

Partager cet article
Repost0

commentaires