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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 12:23
C'est à ces petits détails que l'on voit que la présidentielle américaine est bel et bien lancée. Un an jour pour jour après la mort du leader d'Al Qaïda, Barack Obama et le quasi candidat républicain Mitt Romney ont ouvert les hostilités sur la dépouille de Ben Laden. Obama faisant de la décision d'envoyer les Navy Seals et de son élimination son premier principal argument de campagne, Mitt Romney cherchant à minimiser le rôle du président.

Un an après sa mort, l’ombre de Ben Laden plane toujours sur les Etats-Unis. Pas question de faire écraser des avions sur des tours, cette fois-ci. Ce sont les candidats à la présidentielle américaine qui, tour à tour, ont installé l'ancien leader d'Al-Qaïda au centre du débat politique.

La célébration de la mort de l’ennemi public n°1 aurait pu être un moment d'unité nationale. il n'en a rien été. Les échanges sur Oussama Ben Laden ont donné à la campagne une tournure plus agressive.


Le candidat Romney, désormais quasi-assuré d’obtenir l’investiture républicaine, le président américain connaît sa cible et a choisi de faire de l’élimination d’Oussama Ben Laden son premier principal argument de campagne.
« Oussama ben Laden est mort et General Motors est vivant » a résumé en ces termes le bilan d’Obama, son vice-président Joe Biden. Romney  cherchant très vite à « minimiser le rôle de président que Barack Obama s'est taillé pour lui-même en tuant le chef terroriste ».


L’équipe de campagne d’Obama a diffusé une vidéo cette semaine où l'ancien président Bill Clinton salue chaleureusement la décision de son successeur malgré les risques politiques induits.

« Le commandant en chef n'a qu'une seule chance de prendre la bonne décision », explique en introduction cette publicité qui rappelle que  la présence dans de Ben Laden n’était pas avérée au momeent de l’assaut : « Supposez que les Navy SEALS y soient allés et que cela n'ait pas été Ben Laden. Supposez qu'ils aient été capturés ou tués. Les conséquences négatives auraient été horribles pour lui » explique Bill Clinton.
La publicité en profite pour souligner les faiblesses supposées de Mitt Romney en pareille situation. Le candidat putatif républicain s'était, en effet, opposé à l'idée, professée par Barack Obama dès 2007, d'intervenir à l'intérieur du Pakistan contre Al-Qaïda, et avait mis en doute « l'intérêt de remuer ciel et terre et de dépenser des milliards pour capturer une seule personne ».

Obama réfute toute récupération partisane

Interpellé lundi par des journalistes dans le New Hampshire, Romney a assuré qu'il aurait donné l'ordre de lancer le raid : « Evidemment. Même Jimmy Carter aurait donné cet ordre », a-t-il lancé, moquant l'ancien président démocrate, longtemps critiqué par les républicains pour sa complaisance avec les soviétiques.

Accusé par le camp républicain d’exploiter le raid pour de simples raisons électorales, détournant une « victoire américaine » en un « atout politique partisan », Barack Obama a démenti toute récupération de l’assassinat du terroriste le plus recherché du monde, ni que son gouvernement se soit adonné à une célébration excessive du raid contre Ben Laden pour des raisons électorales.

Obama n’a pas pour autant l’intention de se passer d’une telle « séquence » de communication politique. Fait inédit, la Maison Blanche a néanmoins ouvert les portes de la « White house situation room », le centre de commande et de renseignement de la Maison Blanche, à une télévision américaine qui diffusera mercredi un entretien exclusif avec sur le raid.

C'est dans cette salle située au sous-sol du siège de la présidence américaine qu'avait été prise la photo officielle montrant Obama et son équipe de sécurité nationale, rongés par la tension au moment où les commandos américains prenaient d'assaut la maison du maître d'Al-Qaïda à Abbottabad au Pakistan.

Obama gagne son premier round électoral grâce à Oussama

Des documents saisis dans le repaire d'Oussama Ben Laden au Pakistan devraient également être publiés cette semaine aux Etats-Unis. Ils montrent à quel  les leaders de l’organisation étaient gagnés par le doute : « Ben Laden savait que c’était un combat qu’il ne gagnerait jamais. Dans les documents que nous avons saisis, il reconnaissait subir "catastrophe après catastrophe" », a déclaré le principal conseiller du président Barack Obama pour antiterrorisme, John Brennan, lors d'une allocution devant le groupe de réflexion Woodrow Wilson Center, à Washington.

Barack Obama ne devrait pas avoir de difficultés à remporter son premier « raid électoral » sur un terrain aussi favorable, même si ses succès en matière de lutte contre le terrorisme ne lui feront pas toute sa campagne. Début février, dans un sondage du Washington Post, 56% des personnes interrogées disaient faire confiance à Obama face à la menace terroriste, contre 36% qui pensaient Romney plus compétent sur ce dossier.

La politique étrangère américaine relève exclusivement du président américain et ne fait pas tâche sur un CV présidentiel. Idéal pour lancer une campagne qui doit encore durer huit mois, rien de tel pour faire vibrer la fibre patriotique mais pas sûr que cela suffise à attirer à lui les suffrages des électeurs américains, d’autant que la bataille s’annonce autrement plus rude sur les questions économiques.

Régis S.

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