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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

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                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 15:10

La chancellerie tchadienne au USA ne dispose plus de compte bancaire. Client de la banque JP Morgan, cette dernière a vu toutes les opérations financières bloquées et ses chèques rendu caduques. JP Morgan refuse toute transaction émanent de ce pays et n’accepte plus, depuis bientôt un mois, d’honorer les chèques émis par ladite ambassade. Il s’agit, selon les responsables de la banque, de lutter contre les blanchiments d’argent dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Correspondance spéciale « Le SAO »

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 15:05

Election

Quand deux élections se suivent, la seconde se cherche! Surtout lorsque la chaude patate éburnéenne brûle toujours de ses feux contestataires entre la farine du boulanger et la levée de boucliers de la communauté internationale. Le baromètre électoral promet d’être caniculaire cette année 2011 sur le continent...

Faites vos vœux, plus rien ne va! La santé, la paix, les « 3B », et tutti quanti... mais ça ne suffit pas. Pour 2011, il faut souhaiter, en plus, de bonnes et heureuses élections en Afrique, où on ne comptera pas moins de 17 scrutins à haute intensité de contestations. Au moment où Haïti n’en peut plus d’attendre les résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 et où le café-cacao ivoirien entre en bisbilles économico-conservatrices avec les urnes de la mésentente et de la division, le risque de démultiplication des «gban-gban» ici et là est très fort. L’homme Faure de Lomé, qui vient d’hériter du bâton de commandement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), sait qu’il doit rester fort pour administrer la seringue de l’étouffement économique au boulanger d’Abidjan.

En République centrafricaine, on n’en est pas encore là, mais on attend les résultats des élections présidentielle et législatives de dimanche dernier sur fond de contestations. L’opposition, elle, n’a pas attendu la fermeture des bureaux de vote pour dénoncer, en effet, de nombreuses irrégularités. D’abord, les opérations ont commencé en retard dans plusieurs bureaux et les bougies et lampes de poche ont été sollicitées pour le dépouillement, faute d’électricité. La routine, quoi ! Après, il va falloir batailler ferme pour «collecter les résultats dans un pays où les communications fonctionnent mal, où tout déplacement est compliqué en raison de la faiblesse des infrastructures routières ou de l’insécurité». En somme, rien de nouveau sous le soleil...

Et puis, toujours dans la veine du «déjà-vu, déjà-entendu», les trompettes de la contestation tonnent pour pointer d’un doigt accusateur la mauvaise organisation du scrutin. Boum, les listes électorales sont affichées en retard. Quelle horreur! Re-boum, les fameuses listes sont même inexistantes par endroits. Sacrilège! Badaboum, les listes, toujours elles, se sont miraculeusement retrouvées aux mauvais endroits. Tu parles qu’ils ont fait exprès pour truquer les résultats! Du coup, les mêmes rengaines de fraudes fusent de partout. On parle de «fausses cartes» d’électeurs, de «cas de violences à Bocaranga (Ouest)», de «menaces de mort»... Aïe, Nord ivoirien et Ouest centrafricain, mêmes causes, mêmes effets?
En tout cas, les élections générales centrafricaines restent un test pour de nombreux pays du continent.

Le Niger, par exemple, où le premier tour de l’élection présidentielle de sortie de transition militaire, est attendu pour le 31 janvier prochain. Salou Djibo, le chef de la junte en place depuis le 18 février 2010, a fermement mis un terme aux sirènes du report en maintenant la tenue du scrutin. Une élection à suivre avec les deux yeux, dans un pays habitué aux coups d’Etat et qui tente une énième restauration démocratique.
D’ailleurs, on n’aura pas fini de décortiquer les urnes nigériennes qu’on regardera déjà du côté du Zimbabwe où le vieux Bob continue de maintenir la barre d’une main de fer. Et, promis, cet opposant de Premier ministre a tout intérêt à faire ses valises. Election or not, contestations ou pas, Bob gagne ou gagne jusqu’à ce que - la mort («Astafourlaye!») - Dieu en décide autrement.

En février, on parlera aussi du Tchad, qui doit organiser des élections législatives. Bénin, Nigeria, Madagascar, République démocratique du Congo, Egypte, Cameroun, Liberia... c’est à la queue leu leu que les urnes parleront en Afrique cette année. Avec des fortunes et infortunes diverses. Et pendant que le cas ivoirien reste... pendant! Ainsi, entre le rêve de la transparence des scrutins présidentiels et la volonté des uns et des autres de respecter le verdict des urnes, il y a tout un continent, qui se cherche et qui gronde de contestations. Jamais, les urnes n’auront décidément été sources à problèmes plutôt que boîtes à solutions... Votez, prenez de la peine !

Journal du Jeudi

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 15:00

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Les manifestants répondaient aux appels d’organisations pro-démocratie issues de la société civile, soutenues par des personnalités politiques d’opposition.

Au Caire comme à Alexandrie et à Suez, les Egyptiens ont répondu hier à l’appel de «la Marche du million», initiée par le mouvement de protestation réclamant le départ du président Hosni Moubarak. L’annonce, lundi, d’un nouveau gouvernement et la proposition d’un vice-président, Omar Souleimane, d’un dialogue avec l’opposition, n’ont pas entamé la détermination des manifestants et de l’opposition. Bien au contraire, cette marche intervient, selon les organisateurs, en réaction à la nomination par le Raïs d’un nouveau gouvernement dominé par les anciens ministres, à l’exception des portefeuilles de l’Intérieur et des Finances. Très tôt dans la matinée, les manifestants ont commencé à se rendre sur les lieux de la contestation dans les différentes villes du pays.

Au Caire, l’armée a fermé tous les accès à la capitale. La même stratégie a été mise en place dans d’autres villes. Cette escalade du mouvement de contestation met l’Armée égyptienne dans une position embarrassante. L’institution militaire égyptienne avait rendu public lundi, un communiqué dans lequel elle juge «légitimes» les revendications du peuple et s’engage à «ne pas faire usage de la force contre les manifestants». Le communiqué de l’institution militaire véhicule des messages politiques précis, adressés aussi bien aux manifestants qu’au régime, selon les observateurs. Malgré ce «soutien», l’armée a procédé à une fouille générale des manifestants désirant rejoindre les lieux des rassemblements, notamment ceux qui s’acheminent vers la place de Libération au Caire. Le contrôle dans la capitale a été renforcé par les hélicoptères qui survolaient régulièrement le centre du Caire. Ce renfort de sécurité n’a ni désarmé ni démobilisé les manifestants à atteindre la grande place Tahrir (place de la Libération). Cet épicentre du mouvement a été pris d’assaut par une marée humaine. Hommes, femmes et enfants ont manifesté pour exiger le départ de Moubarak qui semble s’accrocher désespérément au pouvoir en proposant un dialogue avec l’opposition et des réformes aussitôt rejetées, estimant que leur président est responsable de tous les maux: pauvreté, chômage, violation des libertés, corruption et verrouillage politique qui minent le pays. Selon les images diffusées par les chaînes satellitaires, un bon nombre de protestataires ont passé la nuit de lundi à mardi sur cette place, malgré le couvre-feu instauré par l’armée égyptienne, au début de l’agitation sociale. Même si aucun chiffre officiel n’a été rendu public, on parle d’environ deux millions de manifestants qui se sont rassemblés dans cet endroit pour un même objectif: exiger le départ de Hosni Moubarak. L’atmosphère y était très festive, les manifestants dansant et chantant en conspuant le président égyptien. Un graffiti sur le pont menant à la place disait: «Va-t-en, imbécile», à l’adresse de M.Moubarak. A défaut des moyens de communication tels Internet et les SMS, les manifestants ont recouru, dans leur appel à cette manifestation imposante, aux haut-parleurs et aux communiqués. A Alexandrie, deuxième ville du pays, plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées en début d’après-midi devant la mosquée Qaëd Ibrahim et la gare ferroviaire, ont rapporté les agences de presse. A Suez (est), des milliers de personnes étaient rassemblées à la mi-journée dans le centre-ville. Les manifestants répondaient aux appels d’organisations pro-démocratie issues de la société civile, soutenues par des personnalités politiques d’opposition. Ces manifestations ont plongé la ville dans le chaos. Les commerces ont baissé rideau, le trafic ferroviaire interrompu. banques et Bourse étaient fermées. Le carburant manquait. A cela s’ajoute l’appel à la grève générale qui est toujours en vigueur. Outre les dégâts matériels, ces manifestations ont coûté la vie à des centaines de protestataires. Cette révolte populaire, du jamais-vu depuis l’arrivée au pouvoir de M.Moubarak en 1981, a fait au moins 300 morts et des milliers de blessés, selon un bilan, non confirmé, évoqué par l’ONU. La montée de la tension dans la rue et la pression étrangère, sont deux éléments sur lesquels certaines capitales européennes et analystes estiment que l’Egypte s’achemine vers la fin d’un règne. Ces derniers avancent que les jours de Moubarak au pouvoir sont comptés. Ils n’écartent pas l’éventualité de le voir lever le drapeau blanc dans quelques jours après plus d’une semaine de résistance. La chute du Pharaon est-elle imminente? C’est, en tout cas, le souhait des manifestants et un scénario qui fait peur aux amis du Raïs.

Tahar FATTAN

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 14:39

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L’Afrique est encore victime de la cupidité de ses dirigeants et fossoyeurs.
Comme d’habitude, certains africains trouveront que nous sommes les germes de nos propres malheurs. Soit ! Mais cela n’enlève rien à la complexité et la gravité du problème. Les relations Nord-Sud sont un jeu à dé pipé dont l’issu est d’avance programmé en faveur des nordistes. Cette révélation m’a été longtemps faite par mon père. Très jeune dans ma réflexion, j’y opposai des observations suivantes : les blancs nous éduquent en créant des écoles, des hôpitaux des autoroutes des jardins publics et surtout des « églises. Ils font l’effort de parler nos langues, de manger nos nourritures, de pratiquer nos danses et même, ils adorent nos vêtement traditionnelles etc. Mon père riait, tapotait mon épaule en disant : fils tu es trop jeune. Un jour tu comprendras.

Oui aujourd’hui je commence à comprendre ce que mon père me disait. A travers ce qui arrive à l’Afrique et à son peuple, je comprends la supercherie contenu dans ces rapports Nord-Sud. Pour faire tourner leurs économies les occidentaux à grand renfort de publicité, de lobbying et de menaces, exhortent et encouragent nos hauts cadres, hommes d’affaires et leurs proches à épargner leurs dus, leurs pots de vin ainsi que le butin de leurs détournements de fonds publics, dans les institutions financières nordistes.

Ces sommes le plus souvent obtenues comme prêts remboursables au taux d’intérêts faramineux auprès de ses mêmes institutions sont ainsi redistribuées selon le niveau d’implication des membres appelés à les gérer, dans leurs comptes privés. Chaque fois que les populations là d’attendre le bout du tunnel ont essayé de dénoncer ces détournements et exigées la publication des états des comptes des personnes incriminées, ses institutions nordistes ont toujours brandis la notion du secret bancaire. Fort de cela, ces épargnants douteux et privilégiés se sont sentis protégés pars ses institutions au point où la plupart ne se donne plus la peine de respecter les règles de discrétion qui régissent le monde des voleurs. A longueur de journée, ils narguent le peuple avec leurs ‘’richesses’’, à travers des grosses mécaniques et d’immobiliers bâtis à coup de milliards. Tout prétexte en bien ou en mal est une occasion d’organiser des cérémonies grandioses à dépenses faramineuses. Aucune occasion n’est ratée pour offrir des vacances hexagonales à leurs progénitures et leurs proches.

Depuis des années le peuple africain s’est habitué à cette catégorie de riche tapeur de dos, au point de l’intégrer dans la pratique de la vie courante. On s’étonne de ce qu’un homme arrivé dans le cercle très fermé du pouvoir ne soit pas fortuné, quelques mois seulement après sa prise de fonctions. Tous ceci se passe sous le regard de l’Occident chez qui toutes ses fortunes sont dissimilées et consommées.

Mais ce qui blesse aujourd’hui est que ce même Occident qui s’érige en donneur de leçon et en model d’intégrité morale, nous martèle depuis un certain temps, le gel des avoirs des uns et autres dans leurs institutions financières. J’avoue être surpris par cette attitude car, cela traduit leur implication dans les détournements des revenues africaines ainsi que la misère que celles-ci engendre constamment sur le continent, ceci entrainant cela.

Loin d’être juriste je sais qu’il existe dans le code pénal, des dispositions qui permettent de poursuivre toutes les parties impliquées dans des cas de vol et de détournements.

Celui qui garde le butin d’un vol n’est-il pas lui-même complice de ce vol ? Pourquoi l’Afrique n’attaquerai-t-elle pas ses institutions qui servent de chambre de stockage de deniers publics à ses gestionnaires indélicats.

Il y a quelques semaines, je demandais aux juristes africains de bouger un peu leurs têtes pour trouver les voies et moyens d’ester en justice tous ceux qui contribuent par leurs actes à assombrir davantage notre continent. Je pense fermement que cela est possible.

Par un jeu de passe-passe, l’occident détient arbitrairement des milliards de devises africaines dans son économie. C’est d’ailleurs avec cela qu’ils se développent et narguent le peuple africain tout entier. La méthode est très simple. On ruse avec nos dirigeants, en les emmenant à détourner et à thésauriser dans les banques occidentales les deniers publics. Ces détournements leur sont présentés comme nécessaire pour assurer leur lendemain ou celle de leurs familles au cas où le vent venait à tourner à leur désavantage.  Mais en réalité au vu des derniers développements survenus dans la crise tunisienne et ivoirienne, l’on constate que ce sont plutôt des moyens de chantage et d’intimidations que se constitue l’Occident, pour faire plier tout dirigeant éclairés ou assoiffé de rupture, ou tout dirigeant victime de disgrâce de son peuple car devenu, citoyen ordinaire.

Ainsi, par principe de machiavélisme, le Nord annonce à grand renfort de publicité, le gel des avoirs de l’indélicat épargnant. Ils n’ont jamais faut-il le remarquer, informé l’opinion publique africaine quand ses épargnants viennent ouvrir les comptes chez eux ainsi que le contenu dédits comptes. Alors ils sont seuls à savoir le montant gelé et le montant dégelé. 

Ces derniers jours, on nous parle des avoirs des membres de la famille Gbagbo, de son équipe et de lui-même qui seraient gelés dans les institutions financières nordistes. Je voudrai y ajouter, les avoirs des feux- présidents Houphouët Boigny, Ahmadou AHIDJO, BONGO, MOUBOUTOU, EYADEMA, Idi AMI NDADA ou d’Hussein ABRE, BOKASSA, des milliers de hauts cadres africains pour ne citer que ceux-là. Où sont partis ses milliards ? Pourquoi les nordistes ne les retournent-ils pas aux africains, légitimes propriétaires de ses fonds ? En imaginant l’impact de ce retour dans notre économie, on se rend compte que la vie serait beaucoup plus agréable à vivre dans notre continent.

Certains citoyens avertis ont porté plainte contre des dirigeants africains qui détournent au su et au vu de tous, des fonds issus du bradage du sous-sol de l’Afrique. Ces plaintes sont aujourd’hui utilisées comme le bâton pour rappeler à l’ordre les dirigeants incriminés d’où leur lenteur d’exécution ou des rebondissements spectaculaires saisonniers.

Il n’a pas fallu une semaine pour faire le point sur les avoirs de Ben ALI président déchu de TUNISIE. Mais il y a près de cinq années que l’on recherche des preuves d’existences de biens et de comptes bancaires pour incriminer certains Présidents poursuivis par leurs peuples pour détournements de fonds. Je pense qu’il est temps que le peuple africain exige de droit à ces occidentaux, le rapatriement de nos fonds. Au cas où il serait impossible de le faire je pense que nos experts pourront faire le point et déduire ses sommes sur les dettes fictives que l’on nous fait payer sans cesse depuis des années.

Maurice TCHASSO / Washington

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 14:20

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L’armée, «la grande muette», qui détient la clé de la crise, demeure vraisemblablement un acteur passif alors que se joue le destin de l’Egypte.

Le peuple égyptien, «volcanisé» par l’entêtement mordicus de Hosni Moubarak à la tête de l’Etat, attend toujours le positionnement de l’Armée. Au pouvoir depuis 30 ans, le président égyptien s’accroche, malgré les appels de l’opposition et même des Etats-Unis d’Amérique, allié stratégique de l’Egypte, à une «transition démocratique».
Hier, lundi, tôt dans la matinée, des milliers d’Egyptiens, rassemblés à la place de la Libération, réclamaient le départ du Raïs et incitaient, en même temps, l’Armée à prendre position à la lumière de la révolte populaire et généralisée. L’armée, «la grande muette», qui détient la clé de la crise, demeure vraisemblablement, un acteur passif, alors que se joue le destin de l’Egypte.

C’est dire que la consigne donnée, jusqu’ici, par la hiérarchie militaire aux soldats investissant les grandes villes égyptiennes en partie, est d’éviter de s’attaquer frontalement aux manifestants lesquels, ne comptent pas rentrer chez eux avant de voir le régime de Hosni Moubarak renversé. S’inscrivant dans la «neutralité» à l’égard des incidents tragiques qui secouent le pays du Nil, l’Armée égyptienne, entrée en scène depuis jeudi dernier, du fait du couvre-feu décrété par le régime du Raïs égyptien et du retrait de la police des rues, s’est suffi, compte tenu des événements, de suivre de près, du moins pour le moment, l’évolution du soulèvement des Enfants du Nil, sans pour autant s’attaquer aux manifestants en colère, ce qu’a fait la police en assassinant plusieurs dizaines de civils aux mains nues.
Et puis, il faut dire également que les images diffusées en boucle via les chaînes satellitaires montrant les soldats égyptiens équipés de chars et de divers engins militaires investissant les rues égyptiennes tout en partageant des scènes de liesse avec les manifestants, renseignent probablement sur la reproduction du scénario tunisien, qui a vu l’armée négocier la fuite de Ben Ali, est aussi «exportable» en Egypte.
Une hypothèse que nombre d’observateurs n’excluent pas. Car, soutiennent-ils, il se pourrait qu’il y ait des différents points de vue aux sommets des différents corps de la hiérarchie des services de sécurité, où les chefs ne se trouvent pas, paraît-il, dans les mêmes tranchées. Une autre hypothèse en vue relève, quant à elle, qu’une telle attitude ne traduit, à l’évidence, qu’un acte de duplicité et un soutien inavoué de l’Armée pour Hosni Moubarak. D’autant plus que Moubarak assure sa survie et tire sa force de l’appareil militaire, bras séculier du régime.
Du côté du «Pharaon», qui fait face à un mouvement de contestation sans précédent en 30 ans de pouvoir, l’on apprend que ce dernier a chargé son nouveau Premier ministre, Ahmad Chafic, de promouvoir la démocratie par le dialogue avec l’opposition. Néanmoins, l’opposition et les manifestants se sont montrés complètement sourds et réclament toujours, le départ sans conditions de Hosni Moubarak. Les feux de la libération de l’Egypte du joug du régime Moubarak se sont propagés et se sont répandus à travers tout le territoire égyptien.
Le soulèvement populaire s’amplifie de jour en jour, alors que les esprits sont galvanisés. Faire marche arrière et se suffire des réformes économiques et politiques, annoncées tambour battant, par Hosni Moubarak, n’est pas à l’ordre du jour des manifestants et au même titre que l’opposition, toutes couleurs confondues, qui s’est réunie autour de Mohamed El Baradei, ex-directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea).

Le prix Nobel de la paix désormais symbole et figure emblématique et homme de consensus, est allé, hier, au-devant des manifestants au Caire, promettant «une ère nouvelle». «Je vous demande de patienter, le changement arrive», a déclaré par haut-parleur aux milliers de manifestants réunis à la place Tahrir. En plus de la grève générale paralysant l’Egypte en partie, une marche grandiose a été également décidée pour aujourd’hui, mardi. Le mot d’ordre est précis et clair: «Moubarak dégage». L’opposition, avec à sa tête le prix Nobel de la paix, Mohamed El Baradei, a lancé, hier, un appel aux manifestants pour participer massivement à la marche géante en question. Celle-ci se déroulera à la place Tahrir (place de la Libération), épicentre de la révolte au Caire, où la mobilisation s’est prolongée durant toute la nuit d’hier, et ce, en violation du couvre-feu en vigueur dans le pays.

Ceci dit, les menaces proférées par le ministre de la Défense égyptien contre toute personne bravant le couvre-feu, n’affectent pas le moral des manifestants, ni n’influent sur le cours des événements. Une semaine après le début d’une révolte sans précédent ayant fait au moins 125 morts, des milliers de blessés, de détenus et de disparus, la rue égyptienne ne décolère pas pour autant. Au septième jour des manifestations, le pays est pratiquement paralysé.
Les commerces, les établissements scolaires, tous paliers confondus, les banques et la Bourse sont fermés. Outre le départ massif des ressortissants étrangers d’Egypte, de nombreux voyagistes ont suspendu les départs des vacanciers vers le pays des Pyramides, au plus fort de la saison touristique. De ce fait, tout porte à croire, enfin, que le pays arabe le plus peuplé (l’Egypte) est bien parti pour chasser Hosni Moubarak, âgé de 81 ans, depuis 30 ans à la tête de l’Etat égyptien.

Kamel Lakhdar CHAOUCHE

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 16:38

Op epervier-copie-1

Depuis plusieurs semaines circule par mails un document. Il s’agirait d’un message d’un agent de la DGSE à un autre qu’un hacker a réussi à copier. Le voici :

Voici un récapitulatif du problème Bruno Foucher qui s’est compromis dans une affaire de manipulation d’islamistes et plus globalement des projets de l’agent K.

La France a besoin de Bruno Foucher pour maintenir Déby au pouvoir

Le nom de notre ambassadeur de la France au Tchad Bruno Foucher revient de façon bien trop significative dans les critiques sur la soi-disante Françafrique. Pourtant nous avons besoin de lui pour son influence au Tchad, toute la classe politique tchadienne est dépendante de lui, Déby est aussi sous son influence. Nous avons besoin de lui pour maintenir Déby. Nous n’avons pas les moyens (il parle de la DGSE- Direction Générale de la Sécurité Extérieure) de suivre toutes les rencontres entre les opposants tchadiens et les "faiseurs d’opinions" occidentaux. Mais la DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur) et la SDIG (Sous Direction de l’Information Général) et les différents services SDIG (Service Départementale de l’Information Générale) nous ont signalé que le nom de Bruno Foucher revenait fréquemment dans leurs réunions. L’ANS (Agence Nationale pour la Sécurité, leur homologue tchadien) nous signale la même chose.

Fort heureusement l’affaire "Front Islamique Tchadien" n’est pas encore sortie des services et n’est pas connu dans les cercles de l’opposition tchadienne.

Nous préconisons que Foucher soit mis en retrait jusqu’aux élections tchadiennes. Mais qu’il continue en sous-main à agir. Nous préconisons aussi l’abandon du projet FIT (Front Islamique Tchadien). Je vous rappelle que ce projet de Bruno Foucher fait en collaboration avec les services tchadiens était de créer une opposition islamiste à Déby et à Bozizé (République Centrafricaine). Ce mouvement nous a échappé dès le début, ils ont pris leur indépendance et sont infiltré par d’autres services. Le FIT devait discréditer les chefs de l’opposition armée, cela est un échec tous les dirigeants se sont tenus à l’écart du mouvement. Mais beaucoup d’hommes de troupe ont à l’inverse adhérer à ce mouvement.

La CIA (Central Intelligence Agency) nous a pris par surprise : un de leurs hommes à influencer le groupe pour qu’il soit anti-chinois anti-russe anti-soudanais anti-iranien. Nous essayons depuis de discréditer le groupe à l’international : menace contre la Guinée, la Côte d’Ivoire...

Le groupe a aussi été infiltré par le Mossad Israélien puis par un agent important d’Al Qaida "mère", lui même en contact avec AQMI, AQPA, Shebab, Al Qaida Irak, Emirat du Caucase, Abu Sayyaf, Boko Haram... Par nos enquêtes il apparait que cet agent d’al Qaida et Israël ont le même dessein : renverser la République Islamique d’Iran. Israël et Al Qaida comptent utiliser le Front Islamique Tchadien pour renverser le régime soudanais.

L’agent d’Al Qaida n’est identifié que sous le nom d’Agent K. Il serait Algérien ou Français. L’agent K reçoit ses ordres directement d’Oussama Ben Laden et d’Ayman al Zawahiri. Mais il prend aussi beaucoup d’initiatives en solo. Très intelligent, il a démasqué nos agents au sein du FIT, qui ont dû être exfiltré sauf un, et il manipule ceux de la CIA et du Mossad. Le leader du FIT, Ahmat Mahamat, est sous l’influence de K, quant au dirigeant officiel du Front Islamique Tchadien, Ahmat Ismael Bichara, il est emprisonné depuis l’affaire de Kouno et n’a jamais eu aucun contrôle sur le mouvement. Bien sûr nous n’avons pas dit aux Américains et aux Israéliens que l’agent K est un dirigeant d’al Qaida, ils croient qu’il s’agit d’un prédicateur de retour du Pakistan.

Pour Israël et l’agent K, le FIT devra attaquer le Soudan, prendre le pouvoir et y installer in islamiste radical anti chiite. Le but d’Israël est l’arrêt de la collaboration du Soudan avec l’Iran et le Hamas, puis sans doute qu’il y est ensuite une action internationale contre le Soudan et le démembrement du pays. Pour al-Qaida une intervention contre le Soudan serait une aubaine.

Puis plusieurs évènements internationaux auront lieu : une série d’attentats auront lieu à Soukhoumi, Tshkinvali, Sotchi, Makhatchkala, Rostov, Astrakhan, Moscou, ils pousseront la Russie à envahir la Géorgie.
un coup d’état en Turquie renverserait le gouvernement islamiste en place.
enfin, Israël attaquerait Gaza, Liban, Syrie et Iran.

Le but d’Israël : avoir un allié en plus, le nouveau pouvoir turc ; pendant que l’Iran perdrait un allié : la Russie étant occupé en Géorgie. Le pouvoir géorgien collabore avec Israël. Mais le Géorgiens préparent aussi une guérilla antirusse en collaboration avec des agents d’al Qaida, des Tchétchènes et des Albanais du Kosovo, dans l’optique de l’invasion.

Par le Soudan transite la majorité des armes iraniennes destinées au Hamas. Le nouveau pouvoir soudanais, issus des alliés du FIT, arrêterait ce soutien, le Hamas sunnite s’étant compromis avec l’Iran chiite. Pour Al Qaida, l’intérêt est aussi important : renversement de l’Iran, montée en puissance des salafistes au Liban et à Gaza face à un Hezbollah et un Hamas affaiblit, si ce n’est détruit. Affaiblissement des Chiites en Irak et des Zaïdites Houthistes au Yémen. En Turquie, il y aurait un état de guerre civile entre l’armée laïque et les islamistes. De plus l’armée turque envahirait sans doute le nord de l’Irak et détruirait la région autonome kurde. L’Irak resombrerait dans le chaos.

Toutes les puissances veulent déstabiliser la Turquie : les USA ont fournit des armes au PKK, le mafieux russo-géorgien Zakhar Kalachov a vendu des armes au même PKK pour le compte du renseignement militaire russe GRU. Il y a quelques années l’agent israélien Tuncay Güney avait infiltré Ergenekon et le JITEM, et par Ergenekon se servait des Loups Gris, PKK, DHKP-C, Ibda-C, Türkiye Hizbullahı -Hezbollah turc-... Toutes ces organisations étant infiltré par Ergenekon. Le but de la Russie, des USA et d’Israël est de faire tomber le néo-ottomanisme anti-impérialiste du gouvernement Erdoğan. Pour al Qaida c’est une opportunité de mettre à bas le laïcisme turc.

Dans ce but, une alliance avec Israël est opportune selon l’agent K.

L’agent K n’est pas idéologue mais un pragmatique. Son but est le renforcement d’Al Qaida, cela passe par l’affaiblissement des concurrents islamistes. Mais cela ne l’empêcherait pas de s’associer ultérieurement avec un Hezbollah ou un Hamas affaiblit. On peut remarquer que al Qaida ne s’en prend jamais à Hassan Nasrallah. Par opportunisme K a "travaillé" avec des narcos Colombiens et Mexicains, des traficants de matières radioactives Arméniens, des proxénètes Bulgares et Albanais, des trafiquants de diamants en Sierra Leone, Liberia, Guinée, RD Congo, Angola. Il a eu des contacts avec Viktor Bout et avec Aslam Oussoïan (Usoyan) dit Ded Hasan (Grand-Père Hassan), un chef de la mafia russe, Kurde de Géorgie pourtant Yezidi-ce qui prouve le pragmatisme de K-. Son but serait même plus de transformer Al Qaida en une forme de Cartel ou de mafia que d’instaurer le salafisme.

Voyant que le "bébé" de Bruno Foucher nous échappait complètement, nous avons pris la décision de détruire le FIT. Les forces du COS ( Commandement des Opérations Spéciales) et de la Division Action ont déjà éliminé plus d’une centaines de jihadistes tchadiens. Les restes de la bande (environ 150) sont situé dans la zone des trois-frontières Centrafrique-Tchad-Soudan dans un triangle entre Am Dafok, Tissi et Birao. Environ 50 autres militants du FIT sont à Maiduguri au Nigeria. Mais près de 500 "sympathisants" du FIT sont intégrés dans les autres mouvements armés du Tchad, de RCA et du Darfour, sans que les dirigeants de ces mouvements aient put les démasquer. Leur but avant de renverser le pouvoir soudanais pourrait être de renverser Bozizé en RCA.

BUT DANS LES PROCHAINES SEMAINES : Sauver Foucher en cachant cette "victoire" d’Al Qaida. Les journalistes feraient leurs choux gras d’apprendre qu’un ambassadeur a créer un mouvement islamiste fictif, pour légitimer Déby. Puis que ce mouvement nous a échappé, est tombé sous l’influence de la CIA et du Mossad puis d’AlQaida. Mais K ne doit pas être éliminé, une guerre Hezbollah-Israël est dans l’intérêt de la France. Le renversement du gouvernement turc est aussi dans notre intérêt, le néo-ottomanisme faisant des adeptes dans le monde arabe, en Afrique mais aussi en France. Par contre El Bechir doit être maintenu au Soudan et le pays ne doit pas être divisé. La France et le Tchad sont même pret à aider le Soudan pour empêcher l’indépendance du Sud, en échange d’une autonomie du Darfour. De même il faut éviter une guerre Géorgie-Russie qui aboutirait soi à une augmentation de la puissance russe soi un affaiblissement de la Russie et des indépendances dans le nord-Caucase. Pour l’instant la France n’a pas d’option dans le conflit Israël-Iran, même si il faudra un jour détruire le programme stratégique iranien (nucléaire et balistique).

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 16:35

Près de 99% des Sud-Soudanais ont voté en faveur de la sécession lors du référendum pour l’indépendance qui s’est tenu du 9 au 15 janvier, selon les premiers résultats préliminaires complets publiés hier par la commission électorale du Sud-Soudan. Selon des chiffres publiés sur le site Internet de la commission et reposant sur le dépouillement de 100% des 3.851.994 bulletins déposés au Sud, au Nord et à l’étranger, 98,83% des votes sont en faveur de la sécession. Le calendrier électoral prévoit cependant un délai pour d’éventuels appels, et les résultats définitifs sont attendus entre le 7 et le 14 février. Lors d’une cérémonie officielle hier à Juba, la capitale du Sud-Soudan, les responsables de la commission électorale ont précisé les résultats selon les régions: la sécession a recueilli 99,57% des suffrages dans le Sud, 99% à l’étranger et 58% dans le Nord. Le président de la commission électorale chargée des bureaux du Sud, Chan Reec, a précisé sous les acclamations de la foule que la participation avait été de 99% sur ce territoire, et que seuls 16.129 personnes avaient voté pour le maintien de l’unité du Soudan. Une cérémonie, organisée au mausolée du chef historique de la rébellion sudiste, John Garang, a rassemblé des centaines de responsables et de diplomates venus célébrer ces premiers résultats qui ne laissent aucun doute sur l’issue du scrutin. «Je vous avais assuré que vous les Sudistes alliez voter à plus de 90% (pour l’indépendance), et vous m’avez donné raison», s’est réjoui Salva Kiir, président de la région semi-autonome du Sud-Soudan. L’ancien rebelle a tenu à avoir une pensée pour les victimes de la guerre civile: «Je veux qu’eux et leurs familles sachent qu’ils ne sont pas morts en vain.» Il s’exprimait devant la tombe de John Garang, décédé en juillet 2005 dans le crash de son hélicoptère, quelques mois après la signature de l’accord de paix ayant mis fin à 22 ans de guerre civile entre le Nord, principalement musulman, et le Sud, principalement chrétien. A l’image du scrutin, qui avait vu des foules faire la queue en dansant et en priant des heures avant l’ouverture des bureaux de vote, la cérémonie d’hier s’est achevée dans un déferlement de danses et de chants célébrant «la terre promise». «Nous leur avons montré au Nord que nous voulions être libres. Nous sommes tout près de l’indépendance, alors aujourd’hui nous dansons pour notre avenir meilleur», a expliqué James Madut, un étudiant venu célébrer les résultats. Au Nord, le président soudanais Omar El Bechir s’est déjà engagé à plusieurs reprises à reconnaître la sécession du Sud-Soudan, promettant même des relations «fraternelles» avec le nouveau pays, le 193e au monde. Salva Kiir a cependant invité les Sudistes à se montrer encore un peu patients. Le calendrier fixé en 2005 prévoit encore des mois de négociations avant la sécession effective le 9 juillet. «Que pensiez-vous que j’allais faire ici? Déclarer l’indépendance du Sud-Soudan? Nous ne pouvons pas faire cela. Respectons l’accord. Nous allons doucement, afin d’arriver sûrement à notre destination», a-t-il expliqué.

R.I

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 16:32

 Le 16e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine doit avoir lieu les 30 et 31 janvier prochains. Le président sénégalais, Abdoulaye Wade a annoncé qu’il entendait retourner le dossier de l'ancien président tchadien à l’organisation. Dans deux lettres ouvertes publiées ces dernières semaines, les défenseurs des victimes et de l’ancien président tchadien ont cependant, chacun de leur côté, marqué leur désaccord avec cette option.

La visite à Dakar du commissaire chargé de la paix et de la sécurité, Ramtane Lamamra, n’a pas fait changer d’avis le président sénégalais. Le communiqué diffusé le jeudi 20 janvier dernier par son porte-parole, Serigne Mbacké Ndiaye, aura édifié ceux qui en doutaient encore.

« Monsieur le Président de la République du Sénégal a décidé de retourner à l’Union africaine le dossier de l’ancien chef d’Etat du Tchad, Monsieur Hissène Habré », indique le texte, qui précise : « Toutefois, le Président Abdoulaye Wade souhaite que Monsieur Habré soit jugé en terre africaine. (…) Les chefs d’Etats africains doivent, à chaque fois que de besoin, prendre leurs responsabilités pour juger tous ceux qui doivent l’être. »

Retourner le dossier à l’Union africaine ? Ni les victimes, ni les avocats d’Habré n’envisagent favorablement cette option. Depuis l’interview accordée par Abdoulaye Wade à RFI et France 24, les deux camps l’ont fait savoir à la présidence sénégalaise au travers de deux lettres ouvertes. Le premier courrier a été signé le 15 janvier 2011 par l’un des avocats de l’ancien président tchadien, maître Ciré Clédor Ly. Le second a été rédigé dès le 16 décembre par les ONG qui défendent les victimes de l’ancien régime tchadien.

« ‘Renvoyez’ le dossier à l’Union africaine, qui vous a pourtant prouvé son soutien dans cette affaire, et ce sont les victimes et l’image de toute l’Afrique qui subiront les conséquences de ce déplorable ‘retour à la case départ’ », indiquent les défenseurs des victimes dans leur courrier. « Votre intervention au sommet de l’Union africaine qui se tiendra du 30 au 31 janvier 2011 en Ethiopie sera historique. Elle sera écoutée et commentée », précise l’avocat de l’ex-chef d’Etat.

Refus d’une extradition vers le Tchad

Les deux lettres ouvertes sont au moins d’accord sur une chose : l’extradition de Habré vers Ndjamena n’est pas souhaitable. Pour maître Ly, cela « reviendrait à le livrer sur le plat à son ennemi notoire, le président Idriss Déby ». Pour les défenseurs des victimes, cela « ne permettra pas l’œuvre d’une justice sereine ».

L’avocat de l’ancien président tchadien rejette également l’idée d’une extradition vers la Belgique, les ONG qui soutiennent les victimes disent simplement, de leur côté, qu’il serait « préférable que Hissène Habré soit jugé en Afrique ».

Faut-il dès lors mettre en place un tribunal ad hoc comme l’a recommandé la Cour de justice de la Cédéao dans son arrêt du 18 novembre dernier ?

« Nous recommandons à l’Union africaine et au Sénégal de préparer ensemble le cadre juridique approprié pour le jugement de Hissène Habré », demandent les victimes… La défense d’Habré estime pour sa part que cela : « serait sans fondement légal, ni coutumier, et constituerait un dangereux précédent pour l’avenir de la justice internationale ».

L’avocat de l’ancien président tente tout de même une proposition : « Si tant est que l’objectif de cette affaire est la recherche de la vérité et de la justice, nous vous suggérons de proposer au sommet une enquête sous l’auspice des Nations unies sur tous les crimes de droit international commis au Tchad depuis 1960, pour que tout auteur sans distinction puisse être trouvé et puni par un tribunal ad hoc. »

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 16:19

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Une quinzaine de personnes ont été tuées, samedi soir, à la suite d’une émeute survenue dans une prison de l’est du Caire.

Le bilan des morts et blessés s’alourdit, la protestation s’est accentuée, les étrangers rapatriés, les prisonniers évadés, la police retirée et voilà l’Égypte au bord du chaos. Au sixième jour du soulèvement populaire contre le régime de Hosni Moubarak, la tension monte de plus belle et se propage telle une traîne de poudre à travers le pays. Du jour au lendemain, les événements se précipitent et l’Égypte plonge dans un climat de guerre. Selon les informations qui parviennent du Caire, le bilan des victimes, depuis le déclenchement des événements, s’est alourdi, notamment lors des journées de vendredi et samedi. Les derniers chiffres, non confirmés par les officiels égyptiens, parlent d’environ 120 morts et près de 2500 blessés. Pour la soirée du samedi, une quinzaine de personnes ont été tuées à la suite d’une émeute survenue dans une prison de l’est du Caire. Des témoins ont affirmé aux chaînes satellitaires que des coups de feu ont été tirés après l’évasion des prisonniers dans la foulée des manifestations. Citant une source sécuritaire, l’AFP a fait état de «coups de feu tirés de l’intérieur et de l’extérieur de la prison d’Abou Zaabal». L’arrivée, samedi, de deux autres militaires au pouvoir, le général Omar Souleimane, au poste de vice-président, et le général Ahmad Chafic, au poste de Premier ministre, n’a pas contribué au retour au calme comme le prétendait le Raïs, mais elle a plutôt embrasé la rue surexcitée par une telle décision. Dans la journée d’hier, les manifestants n’ont pas désarmé. Plusieurs dizaines de personnes convergeaient tôt vers la place emblématique de Tahrir (place de Libération). La révolte qui, en de nombreux endroits, a tourné à l’émeute et dégénéré en de violents affrontements entre police et manifestants, s’est propagée à d’autres villes. Suez, Alexandrie, El-Ismailya ainsi que dans les villes enclavées. Les citoyens sont sortis, encore une fois, pour demander à Moubarak de comprendre son peuple comme l’a bien fait l’ex-président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali qui a abdiqué face à la volonté du peuple en quittant le pouvoir. Les manifestations ont paralysé, selon les agences de presse, partiellement le pays. Les distributeurs de billets de banque étaient vides, les banques et la Bourse étant toujours fermées après leur congé hebdomadaire, les examens dans les universités et les écoles ont été reportés et les commerces dans les grandes artères et les villes principales du pays fermés. Devant une telle montée de la contestation, la police n’a pas trouvé mieux que de se retirer. La même source a rapporté que des avions de chasse ont survolé, à plusieurs reprises, la capitale égyptienne à très basse altitude. Les images de télévision montraient les citoyens organiser la circulation et défendre leur quartier, les policiers ayant totalement déserté les rues du Caire. Des comités de citoyens aux allures de milices d’auto-défense armés de fusils, de gourdins ou de barres de fer patrouillent la nuit les quartiers de la capitale égyptienne. Ce retrait des services de l’ordre a suscité la polémique dans le rang des citoyens et même chez les dirigeants du pays. C’est «un complot de la sécurité pour appuyer le scénario du chaos», titrait en Une dimanche le quotidien indépendant Al-Masri Al-Yom. Le journal rapporte qu’«un haut responsable de la sécurité a ordonné à tous les secteurs du ministère de l’Intérieur d’évacuer leurs positions et de se retirer des rues, des points de contrôle et de la circulation et de quitter les postes de police». Face à l’ampleur des manifestations, les Américains, les Européens et les organisations mondiales ont intensifié la pression sur Hosni Moubarak, leur plus proche allié dans le Monde arabe. Les dirigeants occidentaux ont appelé le Raïs à «engager un processus de changement» face aux «revendications légitimes» du peuple égyptien. Lors de sa réunion samedi avec ses conseillers de la Sécurité nationale consacrée à la situation en Egypte, le président américain, Barack Obama, a appelé au respect des droits universels, et «soutient des mesures concrètes qui font avancer la réforme politique en Egypte». De son côté, Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, a estimé dimanche que le président égyptien n’avait pas encore fait assez de pas vers la démocratisation, se prononçant pour «une transition en bon ordre». Dans une déclaration commune samedi, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne s’étaient alignées sur les Etats-Unis pour réclamer du lest à l’Egypte où la population réclame la chute du raïs, au pouvoir depuis près de 30 ans. «Nous appelons le président Moubarak à éviter à tout prix l’usage de la violence contre des civils sans armes et les manifestants à exercer leur droit pacifiquement», ont affirmé Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et David Cameron, en appelant leur homologue à «engager un processus de changement». Préoccupée par les événements, l’Union européenne (UE) a, de son côté, appelé à «l’arrêt de la violence pour stopper les effusions de sang». Dans un autre registre, plusieurs pays ont procédé au rapatriement de leurs ressortissants en Egypte par mesure de sécurité. De leur côté, les touristes étrangers ont quitté le Caire.

Tahar FATTANI

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 15:15

CEDEAO

Ce que tout le monde redoutait a fini par se produire, hier. A la tête d`importants détachements des Forces de défense et de sécurité lourdement armé, M. Désiré Dallo, ministre de l`Economie et des fiances du gouvernement illégitime de Côte d`Ivoire, a fait irruption, hier en fin de matinée, dans les locaux de la Banque centrale d`Abidjan-Plateau où il a, sous la menace des armes, obligé deux responsables de la banque à lui ouvrir les portes du caveau afin d`accéder au coffre-fort. Un acte qui n`est pas sans rappeler le hold-up spectaculaire d`un certain Sia Popo dans l`enceinte du même siège de la Bceao au Plateau, au lendemain de l`accession de Gbagbo au pouvoir dans la nuit d’hier.

Un dispositif sécuritaire impressionnant, comme dans un film hollywoodien. Sauf qu`ici, les faits sont bien réels. Et c`est en plein cœur d`Abidjan, et dans la mi-journée, au vu et au su de tout le monde que le braquage de la banque s`est produit.

En effet, afin d`opérer en toute quiétude, le périmètre de la Bceao a été totalement bouclé, par des détachements d`importantes unités de la police, de la gendarmerie et de l`armée. Trois chars pour couper les trois voies d`accès à la banque, des véhicules surmontés de mitrailleuses et des cargos.

Selon une source interne à la banque, lorsque M. Désiré Dallo est arrivé, les choses sont allées très vite. Deux agents de la Bceao dont les noms n`ont pas été précisés ont été invités à ouvrir les portes du caveau où se trouve le coffre-fort. Le ministre de Gbagbo s`y est donc introduit pour faire l`état des lieux et se servir. Selon nos sources, pas moins de 50 milliards de Fcfa en espèces se trouveraient entreposés dans les coffres-forts de ce caveau. Et c`est ce pactole qui se trouve désormais entre les mains de Gbagbo. La Bceao a été ainsi devalisé jusqu’à tard dans la nuit d’hier selon des témoins. Les fonds retirés ont été acheminés dans les locaux du palais présidentiel et au trésor public ivoirien

Crime financier qualifié

L`acte que vient de poser Gbagbo est d`autant plus grave qu`il viole les principes fondateurs de la Bceao. Banque communautaire, cette institution bénéficie du principe de l`inviolabilité, c`est-à-dire que n`importe qui ne peut, en dehors de toute autorisation des dirigeants de la banque, s`introduire dans les locaux pour faire ce qu`il veut. Il va s`en dire que les fonds, sur lesquels Désiré Dallo vient de faire main basse, n`appartient pas à titre exclusif à l`Etat ivoirien. Selon nos sources, avant le forfait d`hier, les hommes de Gbagbo s`étaient déjà fait servir 2 milliards lundi et 800 millions mardi. En l`absence du directeur national de la Bceao, Denis N`Gbê, en fuite, c`est une dame répondant au nom de Mme Assané qui se devrait de répercuter à tous les services de la Banque centrale à Abidjan la décision émanant du siège de Dakar qui demandait la fermeture de toutes les agences Bceao. Mais à en croire nos sources, cette dame n`aurait fait aucune diligence pour relayer cette information essentielle. De sorte que lorsque la décision de réquisition de Gbagbo est intervenue, les employés de la Bceao se sont trouvés pris au piège.

Catastrophe en vue

La posture dans laquelle s`est installée Gbagbo est meurtrière pour notre système financier et bancaire. L`unique gain pour le président hors-la loi, c`est le butin qu`il a trouvé dans les caisses de la Banque centrale. La conséquence directe c`est qu`il coupe avec le siège de Dakar. Or, la Bceao est une institution au sein de laquelle toutes les opérations (virements, transferts, compensations…) sont intégrées. Dès lors, les banques commerciales qui doivent aller à la Bceao pour faire la compensation ou faire des appels de fonds extérieurs vont se heurter à une immense muraille. Même les fournisseurs ou opérateurs économiques qui traitent avec des partenaires à l`extérieur de l`espace Uemoa auront de réelles difficultés à réaliser leurs transactions sans la Bceao. La Côte d`Ivoire est donc en train de se replier sur elle-même, dangereusement. Gbagbo met en péril aussi bien la vie des banques commerciales que l`institution financière de la communauté.

 N. R.

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