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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

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                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 10:27

Près de 250 Tchadiens expulsés du nord du Nigeria par les autorités après une série de violences à l'approche d'élections sont arrivés à N'Djamena où ils ont été accueillis par les autorités et logés dans un commissariat, a constaté vendredi un journaliste de l'AFP.

Ces expulsés, arrivés jeudi, "sont au nombre de 248 dont 3 femmes. (...) Ils ont été pris au cours d'une rafle organisée par les autorités locales" du nord du Nigeria, a expliqué à l'AFP Adoum Edouard, commandant de corps urbain de la police du 7ème arrondissement.

Logés dans l'enceinte du commissariat en attendant de retrouver leur famille, les expulsés patientent par petits groupes, assis par terre, sous les arbres. Visages éprouvés, ils paraissent épuisés et semblent surpris par leur expulsion.

"Nous allons prendre tous les renseignements nécessaires avant de les remettre à leur famille", a indiqué le commandant Edouard.

"Le consul du Tchad à Maiduguri a rencontré aujourd'hui les autorités nigérianes qui ont décidé de geler les expulsions", a affirmé à l'AFP le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement tchadien, Kalzeubet Pahimi Deubet.

"J'ai été arrêté le mardi vers 8 heures du matin au marché, au moment où je faisais des achats de marchandises. Je suis commerçant, je vis au Nigeria et je fais du va-et-vient entre le Tchad et le Nigeria", a expliqué à l'AFP Koumonde Emile.

"J'ai laissé ma femme et mes deux enfants à Maiduguri (nord Nigeria). Tous mes biens" également, a-t-il affirmé.

Selon les témoignages des expulsés, les autorités Nigérianes n'ont pas chercher à vérifier si les Tchadiens étaient en situation régulière ou pas

"Cette rafle concerne (visait) tous les Tchadiens sur leur lieu de travail, au marché. Pour d'autres, ils ont été arrêtés chez eux à la maison", assure Adam Hassan, 28 ans, colporteur qui vit au Nigeria depuis dix ans.

"Les policiers Nigérians nous ont amené dans un premier temps au service de leur immigration. Ils n'ont pas cherché à savoir si nous sommes en règle ou pas ils ont enregistré nos noms et ils nous mis dans grand camion pour nous ramener au Tchad" a-t-il poursuivi.

Les autorités nigérianes ont annoncé avoir "rapatrié près d'un millier de personnes des pays voisins, Niger, Tchad et Cameroun, qui se trouvaient au Nigeria sans documents valides".

Selon Babayo Alkali, chef des services de l'immigration pour l'Etat de Borno, ces expulsions vont se poursuivre en raison de l'insécurité dans l'Etat et de l'approche des élections. Le Nigeria doit notamment organiser une présidentielle l'an prochain.

Les autorités ont accusé une secte islamiste, Boko Haram, d'être à l'origine d'une série de violences dans le nord et notamment dans l'Etat de Borno au cours des derniers mois.

Evoquant l'insécurité, mais sans nommer la secte en particulier, M. Alkali a ajouté que les immigrés illégaux étaient plus difficiles à surveiller et pouvaient être utilisés pour des actes criminels.

Une multiplication d'attaques et d'assassinats dans le nord du Nigeria fait craindre le retour en force de la secte Boko Haram qui s'était violemment insurgée en 2009 et a conduit au récent redéploiement de l'armée dans des zones clés. AFP

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 10:17

Sassou-Bongo-et-Nguema.jpg

La Cour de cassation, plus haute juridiction pénale française, dira aujourd’hui si un juge français peut ou non enquêter sur l’affaire dite des «biens mal acquis» qui concerne les patrimoines des présidents du Congo, du Gabon et de Guinée équatoriale.
En mars 2007, l’ONG Transparence International (TI), spécialisée dans la lutte contre la corruption, avait déposé plainte contre les conditions d’acquisition d’un important patrimoine immobilier et mobilier en France par trois chefs d’Etat africains - Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema de Guinée équatoriale et le défunt chef d’Etat gabonais Omar Bongo - et certains de leurs proches.

D’après l’ONG, le patrimoine immobilier des trois chefs d’Etat en France s’élèverait à 160 millions d’euros. Le clan Bongo possèderait à lui seul une trentaine de luxueux appartements ou maisons, ainsi que de nombreuses voitures de luxe.

A l’issue d’une enquête préliminaire approfondie menée en 2007, le parquet français avait classé le dossier. L’année suivante, TI a déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, une procédure qui permet de contourner le parquet et de saisir directement un juge d’instruction.

En mai 2009, une juge du pôle financier de Paris avait redonné espoir à l’ONG, en donnant son feu vert à l’ouverture d’une enquête. Mais le parquet avait immédiatement fait appel de cette décision, estimant que le plaignant n’avait juridiquement pas d’intérêt à agir car il n’est pas victime des faits. La cour d’appel de Paris avait finalement donné raison fin 2009 au ministère public et jugé la plainte de TI irrecevable. L’association s’était alors pourvue en cassation.
Au cours de leur enquête en 2007, les policiers ont notamment «mis au jour un parc automobile conséquent», selon leur rapport consulté par l’AFP.

Un fils d’un des chefs d’Etat visés par la plainte aurait ainsi fait «l’acquisition en France d’une quinzaine de véhicules pour un montant de plus de 5,7 millions d’euros». Selon les policiers, «le financement de certains véhicules apparaît pour le moins atypique».
Plusieurs enfants de ces dirigeants africains auraient ainsi réglé des véhicules de luxe, tels que des Mercedes, Aston Martin ou Ferrari, par des chèques émis par des sociétés ou des tiers.
La police a également détaillé «un patrimoine immobilier important», localisé «dans des quartiers à forte valeur marchande» comme les VIIe, VIIIe et XVIe arrondissements de Paris ou les villes de Neuilly-sur-Seine (ouest de Paris), Nice ou encore Aix-en-Provence (sud). La superficie de ces appartements ou maisons est le plus souvent supérieure à 100 mètres carrés. Les policiers ont également fait l’inventaire des comptes et livrets bancaires détenus en France par les chefs d’Etat et leurs proches.

Ainsi, l’un des fils d’un dirigeant africain disposerait, à lui seul, de huit comptes ou livrets dans une banque niçoise. Une proche d’un autre chef d’Etat africain aurait, quant à elle, dix comptes dans trois banques parisiennes.

Un autre chef d’Etat africain, le Camerounais Paul Biya, est lui aussi visé par une plainte pour «recel de détournement de fonds publics», déposée début novembre par une association qui estime à plusieurs dizaines de millions d’euros son patrimoine en France. Cette plainte est toujours à l’étude au parquet.

R.I

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 11:11

 

Des unités de l’armée mauritanienne ont commencé, depuis vendredi, à se redéployer dans le nord malien, notamment dans la zone de Hassi Sidi, au nord de Tombouctou, selon des sources militaires citées par l’agence Xinhua

Selon des témoins oculaires, de nombreuses unités de l’armée mauritanienne, dont des GSI (groupements spéciaux de lutte antiterroristes) ont franchi la frontière entre les deux pays, pour se redéployer dans le désert du nord malien.

En outre, l’armée de l’air mauritanienne a repositionné, à Tombouctou, l’un de ces appareils, alors qu’un deuxième appareil continue la navette entre Nouakchott et le nord malien, indique-t-on de sources proches de la direction de l’aviation militaire mauritanienne.

Ce redéploiement, intervenu au moment le général Gabriel Poudiougou, chef d’état-major de l’armée malienne, effectue une visite à Nouakchott, signifie, selon les observateurs, que le Mali et la Mauritanie "se comprennent bien pour mener une lutte coordonnée contre Al-Qaïda au Maghreb islamique".

Le 20 octobre dernier, plusieurs unités de l’armée mauritanienne déployées au nord du Mali, où elles étaient engagées contre des éléments d’Al-Qaïda, avaient quitté ces zones de déploiement pour retrouver leurs bases en Mauritanie.

Déployées depuis la première moitié de septembre, ces troupes ont affronté dans le nord du Mali des colonnes de l’organisation terroriste Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), faisant plus d’ une douzaine de tués dans les rangs des salafistes armés.

Les troupes mauritaniennes avaient lancé leur seconde opération transfrontalière sur AQMI depuis juillet, lorsqu’elles avaient tué sept membres du groupe terroriste. La Mauritanie et le Mali font partie d’un commandement mixte antiterroriste, qui regroupe aussi l’Algérie et le Niger.

La zone d’action d’Aqmi s’est étendue, ces dernières années à l’ensemble du Sahel. Les islamistes opèrent en Mauritanie, au Mali, au Niger, au Nigeria et au Tchad. Autant de pays dans lesquels ils profitent de la corruption des gouvernants, de la pauvreté ambiante et de la non maîtrise de la totalité des territoires. Bref de l’absence de toute notion d’Etat. Xinhua

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 10:50

guinee election2010

APPEL COMMUN AU CALME DES CANDIDATS AVANT LE 2E TOUR

Les deux candidats à la magistrature suprême de Guinée se sont donné l’accolade après l’appel au calme de leurs partisans.

Un appel au calme et à la fraternité, lancé par les deux candidats à la présidentielle en Guinée, était diffusé hier dans tout le pays, pour diminuer la tension à la veille d’un scrutin historique, dont l’attente a été troublée par des violences politico-ethniques. Cette première présidentielle libre de l’histoire du pays depuis son indépendance de la France en 1958 doit mettre un terme à plus de 50 ans de dictature et de pouvoirs autoritaires, dont 26 ans de régimes militaires autocratiques, marqués par le développement de la corruption et la répression. Sous la pression du Groupe international de contact sur la Guinée (GIC-G), les deux civils en lice se sont donnés l’accolade vendredi soir devant les caméras. «Nous, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé (...), réitérons notre engagement à oeuvrer pour un scrutin apaisé, libre et démocratique», ont-ils affirmé, en appelant tous les citoyens à faire de cette période électorale «un moment historique de confraternité retrouvée». La poignée de main des deux rivaux s’est faite sous les applaudissements des représentants de la communauté internationale. «On n’est jamais à l’abri d’une surprise, mais nous allons plutôt vers un scrutin calme», a affirmé hier l’envoyé spécial de l’Union africaine (UA) en Guinée, Ibrahima Fall, qui s’est dit «raisonnablement optimiste». «Ces dernières semaines avaient été marquées par des incidents qui avaient quelque peu empoisonné l’atmosphère de coexistence interethnique dans certaines villes du pays», a rappelé le représentant de l’UA. Les deux reports du second tour en septembre et octobre, après un premier tour qui s’est tenu le 27 juin, avaient favorisé toutes les suspicions. Depuis septembre, des affrontements qualifiés de «politiques» ou d’ «ethniques» s’étaient produits entre des partisans des deux candidats issus des plus importantes ethnies du pays, M.Diallo étant peul et M.Condé, malinké. «Il faut éviter le moindre incident interethnique» qui pourrait «être colporté au niveau national, agrandi démesurément», a mis en garde M.Fall, en jugeant que «le premier danger, c’est la rumeur». Sans donner aucun bilan des «incidents» répertoriés, il a jugé que «des chiffres avaient été quelque peu gonflés, qu’il s’agisse des malades d’une intoxication alités à l’hôpital à Conakry (partisans de M.Condé, Ndlr)» ou «du nombre des personnes déplacées contre leur gré (partisans de M.Diallo, Ndlr). Cellou Dalein Diallo, plusieurs fois ministre puis Premier ministre sous le régime du défunt général Lansana Conté (1984-2008), affronte au second tour l’universitaire Alpha Condé, opposant à tous les régimes depuis l’indépendance.
Ils avaient obtenu respectivement 43% et 18% des voix au premier tour. Le représentant du secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, s’est dit hier «plutôt confiant» dans le fait que le scrutin se passe «dans des conditions relativement pacifiques». Le président de la transition, le général Sékouba Konaté, devait recevoir dans l’après-midi d’hier les deux candidats. Cet ancien officier putschiste ne cesse d’évoquer depuis des mois son «empressement à quitter le pouvoir». «Jusqu’à présent, force est de constater que l’armée s’est plutôt bien comportée», a souligné M.Djinnit. Il a appelé les militaires à «surprendre tous les sceptiques» et faire en sorte «que l’armée guinéenne contribue efficacement au retour de la démocratie». Aujourd’hui, toutes les frontières - terrestres, aériennes et maritimes - seront fermées et la circulation sera interdite de 6h00 à minuit dans tout le pays, sauf pour les personnes autorisées.

R.I

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 10:48

La Cour constitutionnelle vient de valider les résultats du premier tour de la présidentielle en Côte d’Ivoire. Le duel pour le second tour opposera le président sortant Laurent Gbagbo (38,04% des suffrages) à l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara (32,07 % des suffrages). Le second tour du scrutin est annoncé pour le 21 novembre.

Pour le Conseil constitutionnel, la messe est dite. Son président, Paul Yao N’dré a proclamé les résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle de dimanche 31 octobre. Et il a fixé le deuxième tour au 21 novembre prochain, soit, à un jour près, et conformément à la loi, 15 jours après la proclamation de ces résultats définitifs.

Ce deuxième tour opposera donc bien le président sortant Laurent Gbagbo, qui a obtenu, selon le Conseil constitutionnel, 1 756 504 voix, soit 38,04% des suffrages exprimés, à l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, qui a obtenu 1 481 091 voix, soit 32,07 % des suffrages exprimés. Le taux de participation lors du premier tour a atteint 83,73%.

Les candidats qualifiés pour se présenter au deuxième tour du scrutin sont Monsieur Gbagbo Laurent et Monsieur Ouatara Allasane.  RFI

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 10:32

Les républicains ont remporté une victoire historique, raflant au moins une soixantaine de sièges à la Chambre, selon les premières estimations, soit largement plus que les 39 sièges dont ils avaient besoin pour prendre la majorité.

Les adversaires républicains de Barack Obama se sont emparés facilement mardi de la majorité à la Chambre des représentants, sonnant ainsi le glas des réformes du président, dont les alliés démocrates ont toutefois réussi à garder le contrôle du Sénat. Les premiers résultats, donnés mardi soir par les chaînes américaines ont confirmé ce que prédisaient les sondages depuis plusieurs semaines: une sérieuse déroute politique pour les démocrates, avec comme principale cause une économie qui peine à redémarrer et un taux de chômage obstinément élevé. Les républicains ont remporté une victoire historique, raflant au moins une soixantaine de sièges à la Chambre, selon les premières estimations, soit largement plus que les 39 sièges dont ils avaient besoin pour prendre la majorité.
Les républicains qui se sont constamment opposés au programme de réforme du président Obama ces deux dernières années, vont ainsi le contraindre à mettre de côté notamment l’énergie et les changements climatiques, l’immigration ou encore l’éducation. Sans compromis avec les républicains, ces sujets seront tués dans l’oeuf au Congrès. «Nous espérons que le président Obama va désormais respecter la volonté du peuple, changer de cap et s’engager à faire les changements que (les Américains) demandent», a dit le républicain John Boehner qui devrait être élu en janvier à la tête de la majorité à la Chambre des représentants. M.Boehner succèdera à la démocrate, Nancy Pelosi, cheville ouvrière infatigable du programme législatif du président Barack Obama qui occupait le poste depuis quatre ans. La Maison-Blanche a réagi tard dans la nuit dans un communiqué en affirmant que M.Obama souhaitait trouver un «terrain d’entente» avec les chefs républicains, affirmant qu’il était «impatient de travailler avec eux». Au Sénat, les républicains devaient emporter 10 sièges pour arracher la majorité aux démocrates. Mais cet objectif leur a échappé en raison de victoires décisives remportée par les démocrates en Virginie occidentale (est), grâce à Joe Manchin, en Californie (ouest) et surtout dans le Nevada (ouest) où le chef de la majorité du Sénat Harry Reid conserve son siège, très disputé jusqu’au dernier moment par la candidate du Tea Party Sharron Angle. Le scrutin révèle toutefois une poussée à droite de l’électorat, notamment au sein même du parti républicain, dont au moins deux candidats issus de la mouvance ultra-conservatrice du «Tea Party» vont faire leur entrée au Sénat.
Dans l’espoir d’enrayer une victoire républicaine, le président Obama avait passé sa journée à accorder des entretiens à des radios locales du Nord au Sud du pays, jusqu’à l’heure de la fermeture des premiers bureaux. Il s’est efforcé de convaincre ses partisans de se rendre aux urnes, mais sans parvenir à mobiliser les catégories qui lui avaient donné la victoire en 2008: Noirs, jeunes, femmes et Latinos. Par ailleurs, dans sa nouvelle composition, le Sénat n’aura plus d’élu noir. Les démocrates enregistrent même une défaite symbolique dans l’Illinois (nord) où ils perdent l’ancien siège de Barack Obama. En Californie, les démocrates obtiennent toutefois une importante consolation avec la victoire de Jerry Brown élu au poste de gouverneur, où il succède au républicain, Arnold Schwarzenegger.

R.I

 

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 09:55

C-Ivoire.jpg

Depuis les élections de dimanche, manoeuvres d'intoxication relativement classique, le camp de chacun des principaux candidats (Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié) laissait filer des "fuites" laissant entendre que son favori avait remporté le premier tour, voire été élu dès le premier tour.
Ainsi que le laissaient penser les derniers sondages et les résultats partiels distillés par la CEI (Commission Electorale Indépendante), un second tour aura bel et bien lieu, et il opposera le président sortant Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara. Une belle revanche pour M. Ouattara qui n'avait pu se présenter au précédent scrutin, sa nationalité ivoirienne étant contestée.

Les résultats ne sont pas encore définitifs puisqu'il reste quelques villes de la diaspora notamment, mais ils ne devraient plus changer que de façon marginale. Selon les résultats annoncés par Bamba Yacouba le porte-parole de la CEI, Laurent Gbagbo, soutenu par son parti LMP/La Majorité Présidentielle arriverait en tête. 1.7 millions de personnes auraient voté pour lui, soit 38% des bulletins exprimés.

Alassane Ouattara, le candidat du RDR/Rassemblement des Républicains a attiré sur son nom les suffrages de 1.4 millions de votants, soit 32% des bulletins exprimés. Henri Konan Bédié, candidat de son côté du PDCI/Parti Démocratique de Côte d'Ivoire n'a réussi à rassembler que 1.1 millions de suffrages, soit 25% des votes exprimés.

Le PDCI n'a pas tardé à réagir, en dénonçant pêle-mêle une "opacité", des "erreurs de calcul" et "une volonté manifeste de tripatouillage des résultats", par la voix d'Alphonse Djédjé Mady, directeur de la campagne d'Henri Konan Bédié. Le PDCI exige donc qu'un recomptage des votes soit effectué.


Grosse crainte de la communauté internationale, les villes ivoiriennes sont pour le moment étonnamment calmes, les prochaines heures nous diront si la promulgation des résultats définitifs verront cet état de calme perdurer.

Le second tour de la campagne pourrait avoir lieu le 28 Novembre prochain

G.

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 19:40

bozize-2.jpg

Déjà reportées plusieurs fois, les incertitudes qui pèsent sur la tenue des élections présidentielles et législatives groupées de la République centrafricaine du 23 janvier 2011 ne portent pas seulement sur le calendrier de ces consultations populaires mais aussi et surtout, sur l’attitude du président sortant et candidat à sa propre succession, François Bozizé. Que fera le président sortant si le verdict des urnes lui était défavorable ?

En dépit de ses déclarations officielles selon lesquelles il s’inclinerait naturellement et passerait la main au vainqueur des urnes, plusieurs sources d'informations crédibles émanant de son proche entourage font état de confidences et de propos franchement inquiétants de Bozizé qui ne laissent planer aucune ambiguïté sur son refus de quitter le pouvoir s’il était battu aux élections. A l’entendre parler, en Afrique, celui qui organise les élections ne les perd pas. Il feint d’oublier qu’en 1993 en Centrafrique même, le président sortant André Kolingba a organisé des élections qu’il a perdues. Il n’a même pas réussi à se qualifier pour le second tour.  

 Après plus de sept ans d’exercice du pouvoir, Bozizé est conscient que les élections s’annoncent très mauvaises pour lui. Son bilan dont il ose dire qu’il parle pour lui, est plutôt désastreux dans presque tous les domaines. Si son taux de popularité dans le pays est au ras du plancher, celui de son adversaire Martin Ziguélé qu’il redoute le plus est en revanche au diapason et c’est ce qui le plonge totalement dans le doute. Convaincu que Martin Ziguélé part déjà vainqueur aux urnes contre lui avec le soutien de « l’extérieur », Bozizé confie néanmoins à ses proches qu’il ne se laissera pas faire.   

Ayant eu recours comme on le sait, à des moyens non constitutionnels pour ne pas parler de coup d’Etat ou putsch, pour parvenir au pouvoir en mars 2003 - le président François Bozizé - dont le premier mandat constitutionnel de cinq ans issu des élections présidentielles de 2005 a pris fin le 11 juin 2010 -  redoute terriblement le retour du parti MLPC au pouvoir, perspective synonyme selon lui, de vengeance et de règlements de comptes. C’est la raison essentielle pour laquelle pour lui, même si tout le monde vote Ziguélé, il ne devrait pas s’incliner devant le verdict des urnes.

Pour cela, il dit se voir dans l’obligation de s’armer partout dans le monde où cela est possible car la France et le Tchad ont pris leur distance avec lui sans qu'on ne comprenne pourquoi. C’est ainsi que selon nos informations toujours d’une source proche de la délégation qu’il vient d’envoyer effectuer récemment une mission en Corée du Sud, le soutien militaire de Séoul, surtout l’acquisition d’armes de guerre était au centre des entretiens. Cette délégation était composée du ministre Kotayé, de Rodrigue Bozizé, commandant de compagnie chargé des renseignements à l'aéroport de Bangui M'Poko, de Maxime Mokom Gawaka, chargé des renseignements à la Présidence et d’Aristide Reboas, ex DG du Bureau National de la Documentation.

Toujours d’après nos informations et en rapport avec sa folle course aux armements, des témoins ont vu Bozizé recevoir secrètement en audience après son récent retour de Chine, le commandant Abdulbaki Daoud, fils de l’ancien chef d'État-major de l’armée tchadienne et défunt général, Khalil Soumaine Daoud tué le 2 février 2008 lors de l’attaque des rebelles de l’est tchadien, pour lui proposer d’aller lui acheter des armes de guerre. Lorsqu’il fut chef rebelle exilé au Tchad, Bozizé avait été longuement hébergé à Ndjaména au domicile même du défunt général tchadien qui a énormément facilité son approvisionnement en armes pour sa rébellion. C’est la raison pour laquelle Il fait à présent recours au fils du général Daoud qui a dû voir comment son père procédait à l’époque pour ravitailler en armes le général rebelle centrafricain.   Une fois les courses effectuées, Bozizé lui suggère de les entreposer à Sido à la frontière tchado-centrafricaine en attendant qu’on puisse les transférer dans le plus grand secret à Bangui. Il justifie sa démarche par les innombrables et insupportables fuites auxquelles donnent toujours lieu ce genre de mission délicate lorsqu’il les confie à des personnes de son entourage à qui il croyait pourtant pouvoir faire confiance mais qui ne sont jamais à la hauteur de la tâche. C’est notamment le cas d’Ibrahim Aoudou Paco, député de Carnot 1, qui lui a servi un moment d’intermédiaire avec la République Populaire de Chine pour la livraison de grande quantité d’armes chinoises en échange de diamants mais l’information a été ébruitée au grand dam de Bozizé.

On est légitimement fondé à s'interroger sur la source de financement de ces multiples acquisitions d'armes de guerre qui ne sont prévues ni par le budget national, ni par la loi de programmation militaire 2009-2013. Dans ces conditions, puisque Bozizé a autant d'argent à mettre dans l'achat d'innombrables arsenaux de guerre, pourquoi n'en met-il pas une partie dans l'informatisation des données électorales et le fonctionnement de la CEI dont les membres cumulent à ce jour sept mois d'arriérés d'indemnités ?

La preuve est ainsi faite aussi du désarroi profond dans lequel se trouve actuellement le président centrafricain à la veille d’élections jugées cruciales d’après tous les observateurs, aussi bien pour lui que pour son pays. Ses relations avec certains de ses pairs de la sous-région ne sont visiblement plus ce qu’elles étaient à son arrivée au pouvoir et se sont même détériorées depuis la disparition du président Omar Bongo Ondimba. Bozizé en est réduit à soupçonner et accuser certains d'entre eux qui l’avaient portant parrainé au début, de vouloir le renverser. C’est un indice probant de son isolement et d’un avenir plus qu’incertain. C.A.P

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 19:31

biya sarkozy432

Une association de Camerounais vivant en France vient de porter plainte contre le président camerounais Paul Biya. Mais l’ouverture d’une procédure judiciaire paraît bien incertaine.

Depuis deux ans, elles pleuvent mais sans réellement aboutir. Dans ce qu’il est convenu d’appeler les affaires des « biens mal acquis », les plaintes en France émanant de différentes associations, comme Transparency international, contre des chefs d’État africains (notamment le Congolais Denis Sassou Nguesso, l’Équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema et le défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba) n’ont jamais abouti au moindre début de procédure effective.

Certes, l’ancienne doyenne des juges d'instruction du TGI de Paris, Françoise Desset, avait autorisé en mai 2009 l'ouverture d'une information judiciaire. Mais la cour d'appel de Paris, saisie par le parquet, avait finalement rejeté cette enquête en octobre de la même année. Motif : les plaignants n'auraient pas subi de préjudice direct lié à d'éventuels détournements.

Patrimoine immobilier

En sera-t-il de même pour la plainte déposée mardi 2 novembre par l'Association pour une diaspora active, qui regroupe des Camerounais vivant en France ? En février dernier, le parquet de Paris avait déjà classé sans suite une plainte similaire déposée par une autre association, le Conseil des Camerounais de la diaspora (CCD), en invoquant notamment l'immunité présidentielle de Paul Biya.

 La plainte vise le président camerounais pour « recel de détournement de fonds publics ». L'association accuse ce dernier d'avoir constitué en France un patrimoine immobilier qui aurait été financé par des détournements de fonds publics. Le président de l'association, Célestin Djamen, estime le patrimoine acquis en France par M. Biya pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d'euros. (Avec AFP)

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 12:34

Barack3

A quelques heures des élections américaines de mi-mandat, alors que bon nombre d'experts s'interrogent sur les raisons du désaveu qui s'abat sur le trop bien élu président Obama et tente de prendre le pouls de l'Amérique, Arianna Huffington, fondatrice du Huffington lance un pavé dans la mare avec un livre intitulé l'Amérique du Tiers-Monde.

Sauf  improbable surprise de dernière minute, les républicains s’acheminent vers une victoire aux élections de midterms et Obama vers une seconde partie de mandat des plus laborieuses. Tout en négociations serrées. Un désaveu populaire bien difficile à imaginer de ce côté ci de l’Atlantique quand on se souvient à quelle vitesse  l’ « élu » avait accédé  au statut d’icône, prix Nobel de la Paix en prime…Tout restait à faire. C’est bien là le problème. 


La France des éditorialistes qui sanglotait de bonheur à l’unisson du peuple américain, il y a tout juste deux ans, cherche à comprendre les raisons du désaveu. On s’invite entre éditorialistes. Ainsi, Jean-Pierre Elkabbach recevait ce matin un collègue  américain Jonathan Mann. Le journaliste de CNN  estime que les Etats-Unis traversent une « vague de colère », due notamment au taux de chômage, et que le vote des Américains serait influencé par ce climat. D'après lui, les électeurs sont confrontés à l'image d'un président Obama « affaibli », qui n'est « pas assez fort, pas assez clair, assez sévère », notamment en terme de prévention du terrorisme. Pour s'en sortir, Obama devait « convaincre » les électeurs blancs et les riches, qui sont traditionnellement les plus mobilisés lors de ces élections de mi-mandat.

Les électeurs blancs et les riches : ce serait la seule voie de recours d’Obama. Etonnant quand Barack Obama est déjà perçu ou accusé d'être un millionnaire éduqué à Harvard, qui a perdu le contact avec le citoyen moyen. La semaine de vacances dans une villa à Marbella à 6000 dollars la nuit (sans compter le trajet avec Air force one à 150.000 dollars...) que s’est offerte la First Lady au mois d'août dernier a laissé des traces. Chacun ses yachts Bolloré...La même semaine, l’Amérique « gagnait » 131.000 chômeurs.

La classe moyenne et les lobbys 
A long terme, c’est moins les riches que les classes moyennes et populaires que le président Obama devra récupérer s’il espère renouveler son bail à la Maison Blanche. C’est ainsi que l’entend Arianna Huffington, fondatrice du Huffington Post et auteur du livre au titre choc l’Amérique du Tiers Monde. Dans une interview au Monde Magazine, Arianna Huffington décrit une Amérique délabrée : « Près de 100 millions d'Américains vivent dans des familles aux revenus inférieurs à ceux de leurs parents au même âge. Les enfants de parents fortunés qui ne font pas d'études ont plus de chance d'être riches que les enfants de parents pauvres qui, eux, ont entrepris des études. La classe moyenne, sur laquelle a reposé l'essor économique de ce pays, est une espèce en voie de disparition. La classe moyenne est dévastée. Et sa disparition est bien plus menaçante pour la stabilité à long terme de ce pays que la crise financière, qui a vu 3 000 milliards de dollars d'argent du contribuable versés à Wall Street. Des chiffres ? Depuis la fin de 2007, nous avons perdu plus de 8,4 millions d'emplois. Un Américain sur 5 est sans emploi ou sous-employé ».

La fondatrice du Huffington Post égrène alors la liste des infra structures défaillantes du pays : « Le système de canalisations date de la guerre de sécession ! Le réseau électrique est largement insuffisant, d'autant que la demande d'électricité a augmenté de 25 % depuis 1990. Un tiers du réseau routier peut être considéré comme insuffisant, voire médiocre. Le système ferroviaire n'a cessé de régresser depuis 80 ans et paraît grotesque en comparaison des trains ultrarapides qui traversent la France, le Japon, la Chine. Un quart des ponts est, selon le département des transports, "structurellement déficient", ou "fonctionnellement obsolète". Nos réservoirs – plus de 85 000 – présentent un réel danger ».

Secteur le plus dévasté, les écoles : « Rien n'accélère davantage notre glissade vers un statut de tiers-monde que notre échec à éduquer convenablement nos enfants. C'est pourtant par l'école que passait le rêve américain ! Et pour la classe moyenne, la route vers le succès ! Mais des études montrent que parmi 30 pays développés, les Etats-Unis se situent au 25e rang pour les maths, au 21e pour les sciences. Des résultats lamentables. 30 % des lycéens quittent l'école sans diplôme. Or on ne cesse de licencier des professeurs, de réduire le nombre d'heures de cours, voire de jours d'école. Des bourses sont supprimées alors que les frais pédagogiques augmentent. Pendant ce temps-là, des prisons ont essaimé un peu partout à une vitesse que même McDonald's pourrait envier. Trop d'écoles américaines préparent plus à la prison qu'à l'université. Quel échec ! ».

La faute au manque d’audace d’un establishment dont Obama est, malgré tout, un représentant. La faute aussi aux lobbies qui pullulent à Washington. Et la classe moyenne américaine n’est pas enregistrée au registre des lobbies…

 Régis Soubrouillard

 

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