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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

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                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

14 août 2015 5 14 /08 /août /2015 10:05
L’instabilité : pain bénit pour Déby

S’adressant à la presse, le 11 août 2015, à l’occasion du 55e anniversaire de l’indépendance de son pays, le président Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 25 ans et après quatre mandats électifs successifs, a sans ambages, exprimé sa volonté de rempiler à la présidentielle de 2016. Et pour motif : «...Si j’avais la possibilité de m’assurer que le pays marcherait après moi, je quitterais aujourd’hui même le pouvoir (…) Quitter pour quitter et laisser le Tchad dans le désordre, je ne le ferai pas. ». Dans la forme, si ce discours est des plus courants dans les cours africaines, Déby crée la spécificité tchadienne en montant au créneau lui-même, prenant à son compte la pratique qui consiste généralement à laisser les sous-fifres du pouvoir se démener avec ce genre d’arguties.

Déby se positionne en messie

Dans le fond, par cette sortie, Déby tente d’exploiter à son profit le contexte historique de son accession au pouvoir, contexte marqué par la terreur instaurée par Hissène Habré dont il a eu le mérite de débarrasser le Tchad. Il s’appuie certainement sur la longévité de son régime, bien aidé par l’embellie pétrolière qui lui a permis de stabiliser le front social, et sur l’aura de son armée sur les différents terrains de combat au Mali et au Nigeria. Au plan international, il surfe sur son idylle avec la France dont il est le plus important et le plus sûr allié sur le continent, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, et aussi sur la sympathie des Etats-Unis qu’il s’est attirée, en raison de ses déboires avec l’irréductible ennemi américain, Omar El Béchir.

Mais ce bilan est-il pour autant suffisant pour rendre amnésique le président Déby ? La stabilité dont il se prévaut est très relative. En effet, pas plus tard qu’en 2008, il n’a sauvé in extremis son fauteuil que grâce au dispositif Epervier de Nicolas Sarkozy, lors des évènements des 2 et 4 février où la rébellion était entrée à N’Djamena. Mais, abandonnant dans les malles du silence par un oubli volontaire, cette page peu glorieuse de son règne, pour ne prendre en compte que le contexte africain actuel marqué par la montée du péril djihadiste, Déby se positionne en messie. En dehors de lui, point de salut pour le peuple tchadien. A-t-il oublié d’où il vient, lui qui a joué un rôle majeur dans la violente conquête du pouvoir de Hissène Habré, puis dans la «pacification», plus brutale encore du pays ? Commandant en chef des Forces armées nationales tchadiennes (FANT) sous le régime sanguinaire de son prédécesseur, c’est sous son autorité qu’est menée, en 1984, la terrible répression dans le Sud, marquée par des exécutions ciblées et des massacres de masses.

S’il ne peut légitimer donc par son passé le statut de messie qu’il s’attribue, il peut difficilement le construire aujourd’hui par son discours sur son indispensabilité. D’abord, parce que nul n’est indispensable, et d’ailleurs le cimetière est plein de gens indispensables. Et il n’est pas prouvé que quelqu’un d’autre ne serait pas meilleur président que lui. Et puis, à Dieu ne plaise, si le « messie » Déby était brusquement rappelé à Dieu, le Tchad disparaîtrait-il ? John Attah Mills, en plein exercice du pouvoir, a tiré sa révérence. C’était le plan de Dieu… Mais le Ghana n’a pas pour autant sombré, bien au contraire. Vanité des vanités, tout est vanité !

Ensuite, parce que ce discours est anachronique, dans le contexte actuel qui fait de l’alternance démocratique une des valeurs cardinales de la bonne gouvernance politique.

Déby n’est pas seul coupable de la forfaiture de l’histoire

En réalité, par cette sortie médiatique, Idriss Déby confirme bien son appartenance à la boueuse et nauséabonde mare politique de l’Afrique centrale, celle des cancres de la démocratie sur le continent. Arrivé par effraction au pouvoir en suivant les méandres gluants de l’histoire mouvementée du Tchad souvent écrite en lettres de sang, il ne croit pas aux valeurs démocratiques dont il s’est emparé les attributs à la faveur du discours de la Baule. L’instabilité n’est donc pour lui que pain bénit pour s’accrocher au pouvoir, faisant finalement de Boko Haram qu’il combat, un allié sûr. Mais Déby n’est pas seul coupable de cette forfaiture de l’histoire. Il est bien aidé en cela par les Occidentaux qui voient en lui l’irremplaçable casseur de djihadistes dans le Sahel. Et c’est en cela que ces propos de Déby ne peuvent être interprétés autrement que du «prêt-à-consommer» pour les Occidentaux, bien plus préoccupés par leur sécurité que par les aspirations démocratiques de négrillons. Plus coupable encore est le peuple tchadien qui assiste passif à cette théogonie.

Maintenant que le locataire du somptueux palais sur les rives du Logone, s’est élevé, par son mythe de l’indispensabilité au rang des immortels, il faut s’attendre à ce qu’il crée les conditions de son maintien dans le panthéon. Il dispose à cet effet de deux moyens qu’il ne manquera pas de conjuguer judicieusement. Il fabriquera l’instabilité pour se procurer le prétexte et quand la réalité humaine le fera descendre de son piédestal du fait de l’âge, il se rendra présent par son fils déjà bien en selle par ses victoires militaires au Mali. « Le Pays »

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13 août 2015 4 13 /08 /août /2015 08:09
Tchad: Le classement des 20 meilleurs lycées pour le baccalauréat

Le ministère de l'Enseignement supérieur a récompensé 20 lycées, qui ont fournis les meilleurs résultats à l'issue des épreuves du baccalauréat, en donnant une formation de qualité

Le ministère de l'Enseignement supérieur a récompensé 20 lycées, qui ont fournis les meilleurs résultats à l'issue des épreuves du baccalauréat, en donnant une formation de qualité, selon un classement établi sur l'ensemble du Tchad.

Le classement a été dévoilé lors de la cérémonie de remise des prix aux meilleurs lauréats au baccalauréat pour la session 2015, qui s'est déroulée au sein de la grande salle évènementiel du ministère des Affaires Etrangères, à l'initiative de la Première dame, Hinda Déby.

Ces résultats satisfaisants au baccalauréat sont le fruit des efforts déployés par le gouvernement, dans une optique de redynamisation du système éducatif tchadien.

Cette année, 78625 candidats, toutes séries confondues dont 28% de filles ont composés les épreuves dans les 92 centres de participation du territoire dont l'Arabie Saoudite. Les littéraires représentent 69,84% contre 31,16% de scientifiques et techniques.

12 856 candidats ont été admis à la deuxième session des épreuves du baccalauréat, un score plus faible que la première session où 15 192 candidats ont été admis d'office.

Au total 28 048 candidats ont été admis au baccalauréat, en cumulant les deux sessions, soit un score final de 35, 67 % de réussite.

LES 20 MEILLEURS ÉTABLISSEMENTS

Lycée Sacrée coeur, 94 candidats, 94 admis, 100%

• Collège Charles Lwanga, 87 candidats, 85 admis, 97,70%

• Lycée Notre Dame, 63 candidats, 61 admis, 96,83%

• Lycée Ibnou Cina, 102 candidats, 98 admis, 96,08%

• Lycée Marie Quetal, 76 candidats, 73 admis, 96,05%

• Etablissement Les Excellents, 50 candidats, 48 admis, 96%

• Padre Piot, 93 candidats, 88 admis, 94,62%

• Cheick Hamdam, 72 candidats, 70 admis, 94,44%

• Collège Chrétien de Bésada, 29 candidats, 25 admis, 93,10%

• Collège Saint Francoix Xavier N'Djamena, 56 candidats, 51 admis, 91,07%

• Lycée Fort Lamy, 121 candidats, 109 admis

• Carmen Rosales, 110 candidats, 98 admis, 89,09%

• Collège Saint-Etienne, 98 candidats, 86 admis, 96,76%

• Collège Etoile Polaire, 46 candidats, 40 admis, 85,65%

• Collège Joseph Pandaré , 117 candidats, 101 admis, 86,96%

• Collège Elie Tao Baido, 42 candidats, 36 admis

• Collège Evangélique

• Lycée Technique commercial Franco-Anglais de N'Djamena

• Cheick Hamdam de Sarh

• Douji Lookar de N'Djamena

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12 août 2015 3 12 /08 /août /2015 08:55
Idriss Déby : « Boko Haram va disparaître. Quitter pour quitter (le pouvoir), je ne le ferai pas » »

Le président tchadien Idriss Déby a déclaré, à l’occasion du 55e anniversaire de l’indépendance de son pays, que l’organisation islamiste nigériane Boko Haram était « décapitée ». Il s’agirait maintenant, selon le chef d’Etat, « d’éviter les actions terroristes » dans la région autour du lac Tchad.

« Boko Haram est décapitée. Il y a de petits groupes éparpillés dans l’est du Nigeria, à la frontière avec le Cameroun. Nous sommes en mesure de mettre définitivement hors d’état de nuire Boko Haram », a affirmé le chef de l’Etat.

Et de promettre : « La guerre sera courte, elle va se terminer avant la fin de l’année et Boko Haram va disparaître avec la mise en place de la force mixte qui sera opérationnelle dans quelques jours ».

Cette force qui devait être déployée dès la fin du mois de juillet, est censée mieux coordonner les actions des différentes armées de la région (Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger, Bénin).

Un successeur à Aboubakar Shekau

Le chef de l’Etat a également mentionné pour la première fois l’existence d’un successeur d’Aboubakar Shekau. Présenté jusqu’alors comme le chef du groupe islamiste, il n’est plus apparu sur les vidéos de propagande de Boko Haram depuis plusieurs mois.

« Il y a quelqu’un qui s’appellerait Mahamat Daoud qui aurait remplacé Aboubakar Shekau et ce dernier veut négocier avec le gouvernement nigérian. Moi, je conseillerais de ne pas dialoguer avec un terroriste », a avancé Idriss Déby sans fournir plus de détails.

Le président tchadien a ensuite mis l’accent sur l’importance du renseignement. Idriss Déby a affiché l’ambition d’éviter les actions terroristes et « c’est pour cela que nous nous organisons au niveau de la sous-région pour empêcher que les matériels pour fabriquer les bombes et autres explosifs rentrent dans nos pays » a-t-il déclaré.

Depuis le début de l’année 2015, les victoires remportées par la coalition régionale (Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger) ont chassé les insurgés de la plupart de leurs fiefs nigérians. Ces derniers ont trouvé refuge dans des zones très difficiles d’accès comme la forêt de Sambisa (proche du Cameroun) ou le lac Tchad.

Affaiblis, les islamistes ont multiplié ces dernières semaines les attentats-suicides meurtriers au Nigeria, au Cameroun et au Tchad. Le pays, dont l’armée joue un rôle clé dans la lutte contre Boko Haram, a été frappé au cœur : à N’Djamena. Trois attentats-suicides y ont fait une cinquantaine de morts en moins d’un mois.

La Force régionale, dont le déploiement est toujours attendu, doit compter 8 700 hommes et permettre de mieux coordonner leurs efforts, jusque-là dispersés.

Sur le volet politique, interrogé sur sa possible candidature à une réélection dans la perspective de la présidentielle prévue en 2016, il a répondu : « vingt-cinq ans, c’est long. Si j’avais la possibilité de m’assurer que le pays marchera après moi, je quitterai aujourd’hui même le pouvoir. Si mon départ pouvait renforcer la paix, la sécurité et la concorde, j’aurai pris mes vacances ».

« Quitter pour quitter [le pouvoir] et laisser le Tchad dans le désordre, je ne le ferai pas »

Arrivé aux affaires par un coup d’Etat en 1990, Idriss Déby a depuis lors affronté de nombreuses rébellions et tentatives de déstabilisation. « J’appartiens à un parti [le Mouvement patriotique du Salut]. Le moment venu, il appartiendra au parti de désigner son candidat. Toutes les dispositions sont prises de manière à ce que les élections se déroulent dans la transparence libre et démocratique », a-t-il poursuivi. Avant de conclure : « quitter pour quitter [le pouvoir] et laisser le Tchad dans le désordre, je ne le ferai pas »

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11 août 2015 2 11 /08 /août /2015 10:49
Le Tchad compte à ce jour cinquante-cinq ans d'indépendance, mais toujours avec une évolution douteuse sur tous les plans.

Le Tchad, à l'instar d'autres pays Africains, compte plus exactement cinquante-cinq ans d'indépendance. Le 11 Août 1960 pour les Tchadiens, est une date historique, inoubliable, tant enseignée avec dévouement au niveau primaire et secondaire. Citoyens, journalistes, politologues, politiciens et plus particulièrement le gouvernement, se donnent lato sensu une réflexion pour un bilan à tous les niveaux. Pour comprendre le présent et préparer le futur, il est nécessaire de convoquer le passé dit-on. Ici, il s'agit d'écrire les pages de l'histoire. Le Tchad, par son passé, n'a connu que des despotes, des dictateurs, et c'est l'histoire qui le suggère bien. Ces anciennes têtes, dirigeantes, n'ont non seulement laissé des mauvais souvenirs à la Nation Tchadienne mais aussi un héritage politique et d'autres maux où l'alternance politique semble être aujourd'hui une utopie au Tchad. Le peuple Tchadien le sait et c'est avec conscience nationale. Chaque président à son époque, comprend et définit la démocratie à sa guise. Une définition certainement hors doctrine, ni du droit constitutionnel, ni de la philosophie politique, ni de la science politique et d'autres sciences pour le bien être humanitaire. Le résultat de cette démocratie avec un sens pleinement tordu pour des intérêts personnels et groupuscules est connu de tous. On ne cesse de dénoncer et enregistrer un nombre important des journalistes et opposants en exil. Le pays se vide de ses fils intellectuels. Cela dit, la liberté d'expressions n'est qu'un paragraphe des textes dont on n’a pas besoin de la pratique. Comme coutume, les hommes et femmes de la presse Tchadienne, se retrouvent chaque 11 Août au palais présidentiel devant le président de la République pour une conférence de presse. On note des bonnes questions mais à chacun sa réponse. On passe par le dos de la cuillère pour n'est pas dire la réalité aux Tchadiens lambdas. Pour l'année 2015, la fameuse conférence de presse est remplacée par un discours prononcé depuis Abéché par le président Deby à toute la Nation Tchadienne. Pourtant, à lire les informations, la presse Tchadienne et internationale ne font qu'enregistrer d'importantes questions, d'ordre social, économique et politique. Nul ne peut ignorer que la question de sécurité peut aussi faire l'objet d'une au président Deby, car déjà en un mois, N'Djamena a enregistré quatre attentats, œuvres de Boko Haram. Sur le plan social, les deux mois dernier, l'on a noté un retard de salaire aux fonctionnaires. Même phénomène dans les universités, les étudiants n'ont pas jusqu'à là perçu la fameuse bourse toujours à l'issu des grèves et manifestations. Il faut souligner que les conditions des études au Tchad restent un souci majeur. Manque des structures d'accueil, non respect du calendrier de la rentrée académique et bien d'autres manquements. Le président Deby, en ce dernier temps, ne veut jamais offrir une chance aux journalistes. Pas de conférence de presse et le peuple ne comprendra rien. À chacun d'étudier la destination du Tchad, évaluer la situation politique, économique et sociale à sa guise. BONNE FÊTE D'INDÉPENDANCE À TOUS LES TCHADIENS SANS OUBLIER CEUX QUI SE TROUVENT À L'EXTÉRIEUR DU PAYS. Que la culture de l'amour pour la patrie soit notre credo.

Vive le Tchad.

Keiyang ALKERIM BOUILA. Keiyangalkerim@gmail.com

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7 août 2015 5 07 /08 /août /2015 08:50
 Idriss Déby sur le procès de Habré : « Je suis prêt à répondre au juge »

Dans le cadre du procès de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, qui s’ouvre ce lundi à Dakar, son ancien collaborateur, l’actuel chef d’Etat, Idriss Déby Itno, déclare être disponible à répondre à la chambre spéciale si les juges réclament sa présence.

« Il ne faut pas nuancer les choses; il faut dire les choses clairement. Moi qui vous parle, j’ai travaillé avec Habré. S’il advenait que les magistrats voulaient m’écouter, je suis disponible; je suis un citoyen tchadien. Comme d’autres le sont aujourd’hui dans le pays », a dit Déby sur RFM. Et de poursuivre : « nous n’avons pas exclu aujourd’hui d’apporter notre témoignage si cela s’avérait nécessaire et si les magistrats le demandent ». Selon lui, « personne ne peut être exclu. Les magistrats ont la totale liberté; en plus de cette liberté, ils ont notre soutien dans le travail difficile; il n’y a aucun obstacle dans notre mission ».

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4 août 2015 2 04 /08 /août /2015 09:15
Tchad : Le maire de Ndjamena « élimine » les mendiants

Au Tchad, le maire de la capitale a décidé d’interdire toute activité de mendicité à partir de ce mercredi. Une décision qui vise à lutter contre les risques d’attentats, depuis que Ndjamena a été touchée par les attaques terroristes de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest, mieux connu sous le nom de Boko Haram.

Ali Haroun, maire de Ndjamena, a convoqué les responsables de bars et des associations de non-voyants et handicapés pour leur expliquer que désormais tous les bars doivent fermer à partir de 22 heures en semaine et à minuit les week-ends et les jours de fête. Aussi a-t-il ajouté que toute activité de mendicité serait formellement interdite à Ndjamena à partir de ce mercredi.

Les parents des non-voyants et handicapés, catégories de la population pratiquant en majorité cette activité, sont priés de les retenir à la maison. Ces mesures qui visent à réduire les risques d’attentats du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Boko Haram), dans la capitale, sont diversement appréciées dans les rues de Ndjamena.

Certains habitants sont d’accord avec ces mesures censées garantir une meilleure sécurité. Néanmoins, d’autres s’inquiètent du sort des mendiants : « Certains n’ont pas du tout de revenu, ils ne vivent que de la mendicité. Si on l’interdit totalement, ça va avoir un impact social », s’inquiétait ainsi, ce mercredi, un habitant. GRAT avec RFI

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3 août 2015 1 03 /08 /août /2015 04:59
Le courage et le professionnalisme de l’infirmière Ndigobe Laurentine

Infirmière à l’hôpital de l’Amitié Tchado-Chinoise, Ndigobe Laurentine a perdu sa jambe en secourant les victimes de la première explosion terroriste à l’École de police le 15 juin dernier, a rapporté Tchad Baladia. La deuxième explosion, quelques minutes après la première, a eu lieu alors qu’elle était en train de soigner les élèves policiers blessés. Grièvement blessée à son tour, elle sera amputée de la jambe gauche deux jours plus tard. Le Tchad entier vous doit une reconnaissance éternelle Madame Ndigobe Laurentine !

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31 juillet 2015 5 31 /07 /juillet /2015 05:44
Six mois après son abolition, le Tchad rétablit la peine de mort

Le Parlement tchadien a réintroduit la peine de mort, jeudi 30 juillet, pour punir les auteurs d’actes « terroristes », alors que le pays est la cible des islamistes de Boko Haram depuis qu’il est entré en mars dans la coalition qui combat la secte nigériane.

Les députés ont modifié le projet de loi antiterroriste qui leur était soumis par le gouvernement et ont remplacé les « peines à perpétuité » prévues dans le texte initial pour les cas les plus graves par des « peines de mort », abolies au Tchad il y a environ six mois. De la même façon, les députés ont remplacé par des « peines à perpétuité » les peines de huit à 20 ans de prison prévues dans la première version du texte.

Ils ont également nettement durci les choix du gouvernement s’agissant de la garde à vue : alors que l’exécutif prévoyait déjà de faire passer à 15 jours, renouvelables deux fois, la durée maximale d’une garde à vue — jusque-là de 48 heures —, les députés se sont accordés sur une durée de « 30 jours », renouvelable jusqu’à deux fois.

Dérives liberticides redoutées

Les débats, houleux depuis que les députés avaient commencé à examiner le texte en début d’après-midi, se sont terminé sur un consensus grâce notamment à des amendements proposés par la commission des lois.

Sur l’article 14 du texte de loi et sa définition du « terrorisme », jugée trop vague par l’opposition et les défenseurs des droits de l’Homme qui redoutaient des dérives liberticides, la loi stipule désormais qu’« est exclue du champ de cette définition toute action individuelle ou collective relevant de l’expression des droits et libertés reconnus par la Constitution et les lois de la République ».

« Le gouvernement a lâché du lest, nous sommes relativement satisfaits même s’il n’y a pas de quoi pavoiser », a réagi le chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo, à propos de la modification de l’article litigieux.

La loi a été votée dans la soirée par 146 voix pour, 0 contre et 0 abstention. Une quarantaine de députés étaient absents, dans une assemblée largement dominée par les partis pro-pouvoir.

Cette nouvelle législation a été adoptée en réaction à plusieurs attentats suicides de Boko Haram à N’Djamena depuis juin, alors que le Tchad est en première ligne dans la lutte contre les insurgés basés dans le nord-est du Nigeria voisin. Lemonde

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28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 09:14
L’armée tchadienne lance une vaste opération contre Boko Haram sur le lac Tchad

L’armée tchadienne a lancé une vaste opération sur des îles du lac Tchad contre les insurgés islamistes nigérians de Boko Haram, qui ont multiplié attaques sanglantes et attentats suicides dans la région ces derniers jours.

Malgré la mobilisation des armées de la région, les attaques ne cessent pas dans les pays concernés. Dans l’Extrême-Nord du Cameroun, sept personnes ont été tuées depuis dimanche, dont trois décapitées, lors d’attaques menées par Boko Haram.

Le Tchad, en première ligne dans la coalition militaire mise sur pied début 2015 (qui comprend aussi le Nigeria, le Cameroun et le Niger), a décidé de riposter sur les îles du lac, où de nombreux insurgés, affaiblis dans leurs fiefs nigérians, s’étaient repliés ces derniers mois.

«Nos forces (...) ont intercepté (lundi) dans la matinée des éléments de Boko Haram en fuite» à une vingtaine de km au sud-est de Baga Sola, l’une des principales villes tchadiennes du lac, a affirmé à l’AFP une source sécuritaire, précisant que de «violents combats» se poursuivaient en fin d’après-midi dans la zone.

D’après cette source, un premier accrochage avait eu lieu samedi à Midi Koutou, une île du lac, faisant six morts et 15 blessés parmi les éléments de Boko Haram. Un soldat tchadien a également été tué.

Les combattants de Boko Haram ont «enlevé beaucoup de femmes et d’enfants» dans leur fuite samedi, a indiqué la même source, sans pouvoir préciser leur nombre.

«Environ 1.000 hommes (des forces de sécurité et de défense tchadiennes) sont positionnés pour occuper toutes les îles et neutraliser Boko Haram», a-t-elle ajouté.

Une source proche des autorités locales a confirmé «une grande opération de ratissage» dans les îles tchadiennes du lac.

«L’armée est entrée en force dans presque toutes les îles (tchadiennes), ce sont essentiellement des petit îlots et des villages où elle fait face à une présence dispersée des Boko Haram», a-t-elle précisé.

Il y a environ deux semaines, «à la demande du gouvernement tchadien, les autorités ont lancé une opération pour évacuer la population des îles (...). Presque 90% des habitants ont déjà rejoint la terre ferme», a assuré cette source.

Ce dédale de centaines d’îlots et de chenaux camouflés entre les hautes herbes sert aussi de repaire pour les combattants islamistes, qui viennent s’y cacher et rafler du bétail et des récoltes.

- Décapitations -

Le Tchad, qui joue un rôle clé dans la lutte contre Boko Haram, a été récemment touché au coeur: dans la capitale N’Djamena, un attentat-suicide avait fait au moins 15 morts le 11 juillet, le deuxième en moins d’un mois.

Quant à l’Extrême-Nord camerounais, il n’en finit pas d’être meurtri, après cinq attaques suicides sans précédent en deux semaines.

Des membres de Boko Haram y ont décapité dimanche trois personnes après avoir attaqué deux petits villages, à une dizaine de km de la frontière nigériane, a-t-on appris de sources sécuritaires camerounaises.

Par ailleurs, quatre personnes ont été tuées lors d’une incursion islamiste dans la localité d’Afadé, également frontalière du Nigeria, où la brigade de gendarmerie et un poste de détachement militaire ont été incendiés, selon des sources concordantes.

Si l’opération militaire régionale lancée en début d’année a infligé de lourdes pertes aux islamistes, elle n’a pas permis de les neutraliser. Les attaques sont devenues quasi quotidiennes.

Les violences ont déjà fait plus de 800 morts depuis l’investiture, fin mai, du nouveau président nigérian Muhammadu Buhari, qui a érigé en priorité la lutte contre Boko Haram, désormais affilié au groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Après s’être déjà rendu au Tchad et au Niger, M. Buhari effectuera mercredi une visite au Cameroun.

Cette visite «a pour but de construire une alliance régionale forte pour affronter Boko Haram», a déclaré à l’AFP un porte-parole de la présidence nigériane.

Le déploiement de la force régionale «aura bien lieu à la fin du mois», a-t-il assuré.

Censée améliorer la coordination entre les pays voisins, la Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF), qui aurait dû être opérationnelle en novembre dernier, doit officiellement être prête pour le 30 juillet.

Elle doit compter 8.700 militaires, policiers et civils, fournis par le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin.

L’Union européenne a exprimé lundi son soutien aux opérations lancées contre Boko Haram. «Le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigeria font tous les efforts possibles pour combattre le terrorisme dans la région. L’UE soutient ces initiatives en faveur d’une collaboration bilatérale et régionale pour relever ces défis», déclare l’UE dans un communiqué. AFP

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27 juillet 2015 1 27 /07 /juillet /2015 08:20
Tchad : Grève totale

Si le mot d’ordre de l'Union des Syndicats du Tchad (UST) est respecté, alors les fonctionnaires tchadiens entrent en grève ce lundi 27 juillet. Un mouvement de grève générale qui doit toucher tous les secteurs de l’administration. Les actions de protestation risquent de se durcir dans les prochains jours. C’est ce qu’a annoncé l’UST

Il faut croire que la grève des fonctionnaires qui réclament leur salaire et le versement des pensions des retraités n’est pas prête de prendre fin. L’escalade dans les revendications annoncée par les travailleurs aura un impact certain sur le fonctionnement de l’administration. Les revendications de l’UST intègrent aussi les subventions des hôpitaux dont certains n’ont plus d’alcool ou de paracétamol depuis plus de 6 mois.

Les étudiants également font partie des laissés pour compte. En grève depuis plusieurs jours, ils réclament 12 mois d’arriérés de bourses et ont décidé de poursuivre leur grève, jusqu’à satisfaction de leurs revendications… Où va l’argent du pétrole ?

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