Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

Tel: 00221 77 545 27 63/ kodjeteke@yahoo.fr /grattchad@yahoo.fr

                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

29 juin 2015 1 29 /06 /juin /2015 10:36
 Nouveaux attentats au Tchad: 11 morts lors de l’arrestation d’islamistes présumés

Au Tchad, l’enquête sur les attentats du 15 juin dernier progresse. Ce dimanche, le procureur a annoncé avoir démantelé une cellule terroriste et procédé à des arrestations de plusieurs personnes de différentes nationalités. Ce lundi matin, on apprend que les forces de sécurité ont mené de nouvelles opérations d’arrestation d’islamistes. Mais l’un d’entre eux s’est fait exploser au moment où la police tentait de l’interpeller. Le bilan est de onze morts : cinq policiers, six terroristes présumés.

L’opération a eu lieu aux premières heures du jour ce lundi. Alors que l’unité de la police venait de s’introduire dans un quartier à l’est de Ndjamena, pour y interpeller des membres supposés de Boko Haram, une explosion s’est fait entendre. Il y a onze morts, parmi lesquels cinq policiers et six terroristes présumés.

Une importante quantité d’explosifs de fabrication artisanale a été découverte. La police a fait appel à l’unité de déminage qui a ensuite mis à jour des engins explosifs, des ceintures d’explosifs ressemblant à celles qui ont été utilisées justement, lors du double attentat du 15 juin dernier.

Les démineurs ont aussi récupéré huit têtes d’obus et des sacs d’explosifs dont on ne sait pas s’ils étaient piégés. « C’est une véritable usine de fabrication d’engins explosifs que nous avons démantelée », explique une source proche de l’enquête.

Cellule terroriste démantelée

Les téléphones portables de différents suspects ont parlé. Les enquêteurs ont pu ainsi remonter un réseau composé de plusieurs nationalités, comme le confirme Alghassim Khamis, procureur de la République : « Il y a eu pour le moment 60 personnes interpellées, ressortissants du Cameroun, du Nigeria, du Mali et du Tchad. L’un des kamikazes est déjà clairement identifié. Il s’agit de Issa Oumar, alias Issa Toulou. »

C’est donc ce réseau, dont les membres présentent divers profils - artisans, commerçants ou simples aventuriers - qui est à l’origine de l’attentat. Ces interpellations ont aussi permis d’avoir plus d’informations sur les explosifs utilisés : « Il a été établi que les fragments collectés sur la scène du crime des lieux des attentats sont identiques et que la conception des engins mortels est aussi la même. Les débris des kamikazes ramassés sur les lieux des attentats ont permis de déterminer que ces terroristes ont porté des gilets explosifs, spécialement conçus, constitués de tissu noir. »

De bonnes sources, d’autres membres de la cellule terroriste sont toujours recherchés par les polices camerounaise, nigérienne et tchadienne. GRAT avec Reuters et RFI

Partager cet article
Repost0
29 juin 2015 1 29 /06 /juin /2015 07:54
 L’enquête sur le double attentat à N’Djaména n’a révélé aucun lien avec Boko Haram

Deux semaines après le double attentat suicide survenu à N’Djamena, capitale du Tchad, une soixantaine de ressortissants du Cameroun, du Nigéria, du Mali et du Tchad ont été interpellés et plusieurs matériels de communication saisis dans le cadre de l’enquête sur l’attentat qui a fait 38 morts, a fait savoir dimanche Alghassim Khamis, procureur de la République de N’Djaména.

« Certaines interpellations ont été réalisées grâce au concours actif de la population qui a dénoncé à la police tout comportement suspect, et à la coopération judiciaire entre le Niger et le Tchad d’une part, et entre le Cameroun et le Tchad d’autre part », a précisé M. Khamis, avant d’ajouter qu’une cellule active d’un réseau terroriste a été identifiée et démantelée.

Selon le procureur de la République, l’un des kamikazes est déjà clairement identifié – un certain Issa Oumar alias Issa Tchouloum – et « les recherches sont en cours pour appréhender les principaux responsables du réseau terroriste clairement et nommément identifiés ».

Le 15 juin dernier, un kamikaze a fait exploser sa charge devant la Direction de la sécurité publique, en face du Commissariat central de N’Djaména. Dix minutes après, deux autres attaques de nature terroriste ont eu lieu à l’Ecole nationale de police où des élèves policiers étaient rassemblés.

Le bilan actualisé de ce double attentat, fourni par M. Alghassim Khamis, fait état de 38 morts, y compris les trois kamikazes, et une centaine de blessés dont un grave.

Soutien technique du FBI

« Grâce à l’appui technique des enquêteurs américains du FBI, il a été établi que les fragments collectés sur la scène des attentats sont identiques, que la conception des engins mortels est aussi la même », a par ailleurs indiqué le magistrat tchadien.

« Ces fragments sont en ce moment confiés au FBI pour analyse et traitement dans un laboratoire spécialisé. Le résultat de ces analyses nous sera communiqué dès que possible », a-t-il conclu.

Selon la correspondante de BBC Afrique à Ndjamena, le magistrat n’a fait aucune mention du groupe djihadiste nigérian Boko Haram.

Le gouvernement tchadien avait pourtant attribué le double attentat-suicide, une première dans l’histoire de ce pays très actif dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, à la secte islamiste nigériane Boko Haram, alors même qu’il n’a eu aucune revendication à ce jour. GRAT avec BBC et Xinhua

Partager cet article
Repost0
28 juin 2015 7 28 /06 /juin /2015 07:23
 Des centaines d’étrangers sont expulsés ces derniers jours de la capitale tchadienne

Des centaines d’étrangers sont expulsés ces derniers jours de la capitale tchadienne, apprend Koaci.

Selon des informations reçues des contacts basés à N’Djamena, des centaines d’étrangers,-dont des camerounais-, ont été expulsés de N’Djamena Rechercher N’Djamena ces derniers jours. Entre 200 et 300 camerounais sans papiers, ont été expulsés, vont indiquer nos contacts.

Pour la seule journée de samedi, 200 camerounais ont été redirigés vers la frontière camerounaise apprend-on.

Après les attentats de N’Djamena, les forces de sécurité tchadiennes ont entrepris de nettoyer le Tchad des sans-papiers, qui y vivent, rapporte à Koaci, une source sécuritaire.

Les habitants de Kousseri,-localité camerounaise proche de la frontière avec le Tchad-, ont affirmé avoir vu des véhicules de la police et de la gendarmerie, transportant des hordes de sans-papiers.

Partager cet article
Repost0
27 juin 2015 6 27 /06 /juin /2015 08:22
Laurent Correau enquêtait sur les exactions commises dans le sud du Tchad entre 1982 et 1990

(Photo illustrative)./ Laurent Correau, envoyé spécial de Radio France Internationale au Tchad, a été violemment chassé du pays par les autorités…. Et les vraies raisons sur son expulsion

Son expulsion est sans doute liée au sujet sur lequel il travaillait : les exactions commises dans le sud du pays pendant les années Hissène Habré… Et dire que les responsables de ces exactions sont connues et dirigent le pays…. Septembre noir ! Massacre de Déli…. Massacre des hadjarai….Mes souvenirs !

Tout a été très vite pour Laurent Correau, envoyé spécial au Tchad pour Radio France international (RFI). D’une voix assurée, il raconte qu’un peu avant 22 heures, mardi 23 juin, deux hommes en djellaba se sont présentés à son hôtel pour lui dire, après lui avoir affirmé qu’ils étaient des agents de la police des airs et des frontières (PAF) : «Monsieur Laurent, on vous escorte jusqu’à l’aéroport. Vous partez ce soir».

Surpris, le journaliste réclame des explications et comprend qu’il s’agit d’une expulsion. «Ils m’ont demandé de faire mes bagages immédiatement et de les suivre. Ils étaient fermes et courtois», précise-t-il.

Le ton montre entre le journaliste et ces deux hommes

Le journaliste, connu pour son sérieux et sa rigueur, se rend alors dans sa chambre, appelle le directeur de la police et un leadeur du Mouvement pour le Salut (MPS), le parti présidentiel. Personne n’est informé d’une mesure d’expulsion contre lui.

Inquiet, l’envoyé spécial de RFI quitte sa chambre avec ses bagages. Au même moment, dans le patio de l’hôtel, des journalistes de la presse internationale et deux membres de l’ONG Human Rights Watch se rassemblent pour en savoir plus.

Laurent Correau les aperçoit et les rejoint. Un geste qui agace les deux hommes en Djellaba. «Je ne partirai pas tant que vous ne m’aurez pas présenté l’avis d’expulsion», leur dit-il, décidé. Le ton monte. On demande aux agents de présenter le badge qui les identifie. Ce qu’ils font.

Reed Brody, le porte-parole de Human Rights Watch, présent dans ce groupe, sort son téléphone portable pour les prendre en photo. Il est aussitôt frappé.

De son côté, Laurent Correau est attrapé vigoureusement et reçoit une violente claque sur la joue. Ses lunettes tombent à terre. Le journaliste n’a pas le temps de les ramasser, il est aussitôt conduit à l’extérieur de l’hôtel, avant d’être invité à entrer dans une voiture banalisée.

Seul dans la voiture

La voiture quitte l’hôtel. «J’étais entièrement entre leurs mains, seul, sans aucune certitude sur l’identité de ces hommes, sur la destination de la voiture, sur leurs intentions réelles. J’ai pensé à un enlèvement de Boko Haram ou par des bandits», raconte-t-il.

Au premier barrage tenu par les forces de l’ordre, les hommes dans la voiture s’identifient bien comme membre de la police des airs et des frontières. Laurent Correau se détend, un peu. Le voilà à l’aéroport. Il est bien expulsé.

L’ambassadrice de France repoussée

Ses bagages sont envoyés en soute, la carte SIM de son téléphone tchadien réquisitionnée. Alors qu’il est dirigé vers la salle d’embarquement, l’ambassadrice de France, Évelyne Decorps, alertée, tente de s’approcher de lui.

Les Tchadiens la repoussent à plusieurs reprises et lui disent qu’elle pourra le rencontrer dans la salle d’embarquement. Laurent Correau traverse la douane avant d’être immédiatement conduit sur la passerelle de l’avion. Le lendemain matin, à six heures, il atterrit à Roissy.

L’explication peu convaincante du Tchad

Comment comprendre cette expulsion ? Le gouvernement tchadien a expliqué que le journaliste français, entré légalement au Tchad, avait commencé à travailler sans attendre son accréditation de presse, ce qui est strictement interdit au Tchad.

«J’ai du mal à croire que c’est la véritable raison, répond Laurent Correau. Cela faisait cinq jours que j’étais arrivé au Tchad. Cette accréditation, je l’avais bien entendu sollicitée au ministère de la communication, où l’on m’avait dit que je pouvais commencer mon travail en attendant que l’on me délivre ce papier».

Une colère d’Idriss DébyIdriss Déby 21L’explication est peut-être à chercher du côté des sujets abordés par le journaliste de RFI. «J’étais au Tchad pour faire une série de reportages sur les années Hissène Habré, entre 1982 et 1990. Une heure et demie avant d’être expulsé, j’avais rencontré une personne en vue de préparer un sujet sur les exactions commises dans le sud du Tchad pendant cette période. Je m’interroge sur l’existence d’un lien entre ces ceux moments», note-il.

En quoi ce sujet serait-il compromettant pour le régime en place ? Les spécialistes du Tchad le savent : l’actuel président Idriss Déby, alors conseiller à la sécurité de l’ancien Président Hissène Habré, est accusé par des organisations internationales de défense de droits de l’homme d’avoir été à l’époque impliqué dans des exactions sur les civils. Un sujet aujourd’hui tabou au Tchad.

Un signal aux journalistes et à la France

Au-delà de cette affaire, l’expulsion de Laurent Correau peut être comprise comme un signal adressé aux journalistes : « les autorités nous disent que nous n’avons pas la liberté d’enquêter sur tous les sujets au Tchad », interprète Laurent Correau. Un message est aussi adressé à la France : N’Djamena agit comme bon lui semble au Tchad !

Message reçu au Quai d’Orsay : Paris n’a ni regretté, ni condamné publiquement cette expulsion. Le ministère des Affaires étrangères s’est seulement contenté de rappeler qu’il était attaché à la liberté de la presse. Et aucune autorité française, 48 heures après son expulsion, n’avait encore pris contact avec le journaliste de RFI. Comme si rien d’inhabituel ne s’était passé, mardi soir, à N’Djamena. LAURENT L…(avec GRAT)

Partager cet article
Repost0
24 juin 2015 3 24 /06 /juin /2015 02:33
L’envoyé spécial de RFI au Tchad expulsé

Laurent Correau était au à Ndjamena pour préparer une série de reportages à l'occasion de l'ouverture du procès de l'ancien président tchadien Hissène Habré prévue le 20 juillet à Dakar.

Laurent Correau, envoyé spécial de Radio France internationale à Ndjamena, a été expulsé ce mardi soir. Interpellé sans ménagement à son hôtel par deux agents de la police des airs et des frontières, il a été conduit aussitôt à l'aéroport et contraint de monter dans un avion à destination de Paris. Laurent Correau était au Tchad pour préparer une série de reportages à l'occasion de l'ouverture du procès de l'ancien président tchadien Hissène Habré prévue le 20 juillet à Dakar.

Il est 22 h quand deux hommes déclarant être des agents de la police des airs et des frontières se présentent à l'hôtel où est descendu Laurent Correau. Le journaliste de RFI est attablé au restaurant avec Reed Brody, porte-parole de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch. Selon les témoins de la scène, les deux policiers signifient à Laurent Correau son expulsion du territoire tchadien, sans fournir d'explication ni de document officiel.

Le journaliste tente de passer plusieurs coups de téléphone, les agents s'impatientent. Ils finissent par présenter un badge que Reed Brody tente de prendre en photo. C'est alors que le ton monte : Reed Brody est giflé, Laurent Correau aussi. Les deux agents le conduisent alors, sans ses lunettes, perdues dans l'incident, à l'aéroport.

L’ambassadrice de France, qui s’est présentée à l’aéroport, a pu apercevoir notre confrère, mais pas lui parler. A minuit, l'avion d'Air France quitte Ndjamena avec notre envoyé spécial à bord.

La direction de RFI s'indigne et proteste contre cette expulsion pour laquelle aucun motif n'a pour l’heure été invoqué. RFI

Partager cet article
Repost0
18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 14:55
Tchad: Idriss Déby interdit la Burqa et le turban

Pour lutter contre la secte islamiste Boko Haram accusée d'avoir commis les attentats de N'Djamena, Idriss Déby ne recule devant rien. En effet, après avoir quadrillé la ville, le président Tchadien vient de demander à son premier ministre Kalzeubet Pahimi Debeut de faire interdire la burqa et le turban sur l'ensemble du territoire national.
L'information est rapportée par la presse tchadienne. Le pays rejoint ainsi un certain nombre de pays occidentaux dont la France qui avait provoqué un tollé en interdisant la tenue vestimentaire d'origine arabe, depuis peu importée sur le continent africain. Une mesure qui suscite déjà des polémiques sur la toile tchadienne où groupes et internautes s'empoignent déjà sur l'affaire. Pour ceux qui sont favorables à cette décision, interdire la burqa c'est limiter les possibilités qu'ont les hommes et femmes de la secte de cacher des bombes dans leurs vêtements et de passer ainsi inaperçus. Pour les autres, Idriss Déby s'attaque directement à l'Islam en prenant cette décision.
Pour le premier ministre tchadien, la situation est pourtant claire. Les forces de l'ordre sont autorisées à se rendre sur les différents marchés et dans les magasins de vente de vêtement pour saisir les burqas présents sur les étalages et les brûler. Tout commerçant qui refusera de se plier à cette mesure sera immédiatement mis aux arrêts et traduit devant la justice.
Il faut rappeler que dès les premières heures qui ont suivi les attentats meurtriers, l'Etat avait déjà pris la décision d'interdire la circulation des véhicules à vitres teintées,.

Partager cet article
Repost0
18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 06:42
Tchad: Deux présumés Kamikazes arrêtés à Ndjamena

La police Tchadienne a interpellé deux (2) individus mardi dans l’après-midi en face du commissariat central de N’Djamena. Aux dires des policiers, les deux suspects tentaient de faire exploser leurs bombes au moment où ils ont été arrêtés. Leur accent qualifié d’«étranger» aurait attiré l’attention. De source policière, les deux complices dont l’identité n’a pas été révélée, ont été gardés dans un lieu tenu jusqu’ici secret. Au lendemain du double attentat qui a fait une trentaine de morts et plus de cent blessés, lundi dernier à Ndjamena, le Tchad est en émoi. Les différents hôpitaux où ont été conduites les victimes ne désemplissent plus.

Des proches y défilent en permanence pour pouvoir identifier les leurs. Au sommet de l’Etat, le ton est à la fermeté. Le gouvernement ne cache plus sa détermination et son engagement à mettre un terme à l’existence de la secte terroriste Boko Haram, soupçonnée d’avoir commis la tuerie lundi dernier. A l’initiative des autorités, la capitale tchadienne connait depuis ces malheureux événements, un renforcement sans précédent de la sécurité, avec une fouille systématique organisée et des patrouilles lancées dans tous les coins et recoins dans le but de traquer et d’interpeller le moindre suspect. Des check-points ont également été déployés dans la zone du commissariat central et l’avenue passant devant le palais présidentiel.

Sous l’autorité du Premier ministre, chef du gouvernement, Kalzeubet Payimi Deubeut, une cellule de crise est d’ores et déjà à pied d’œuvre afin de faire toute la lumière sur cette barbarie qui a endeuillé le pays. S’exprimant dans le cadre d’une communication aux responsables politiques et de la société civile, M. Kalzeubet Payimi a martelé que le combat en cours contre la secte terroriste Boko Haram ne connaîtra «aucun répit tant que celle-ci ne sera pas éradiquée». «Rien ne saurait ébranler notre détermination», a-t-il précisé. Au lendemain de ces attentats, un concert de messages venant du monde entier, ont afflué vers Ndjamena pour condamner l’acte odieux et soutenir le peuple tchadien dans cette épreuve douloureuse. camer

Partager cet article
Repost0
17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 12:13
3 jours de deuil national au Tchad: Idriss Déby Itno promet de punir les auteurs

Le président tchadien Idriss Déby a prévenu mardi que le double attentat-suicide attribué aux islamistes de Boko Haram à N’Djamena « ne restera pas impuni » et que ses auteurs « répondront de leurs actes ».

Deux attaques simultanées contre le commissariat central et l’école de police de N’Djamena avaient fait 24 morts et une centaine de blessés lundi, une première dans la capitale tchadienne placée sous très haute surveillance policière.

« La main invisible et ses commanditaires viennent de nous frapper durement. Et c’est avec une très grande tristesse que nous avons appris cette nouvelle bouleversante », a déclaré Idriss Déby visiblement ému à sa sortie de l’avion qui le ramenait de Johannesburg après avoir participé au 25e sommet de l’Union africaine.

M. Déby a jugé que ce type d’attaque était toutefois prévisible, en raison de l’engagement de l’armée tchadienne en première ligne dans une opération militaire régionale contre l’insurrection de Boko Haram, qui s’est étendue au-delà du nord-est du Nigeria vers les pays limitrophes.

« Je ne suis pas trop surpris puisque depuis notre engagement le 17 janvier 2015 aux côtés des pays qui sont menacés par les terroristes (Nigeria, Niger, Cameroun, NDLR), j’ai continuellement dit au gouvernement de ne pas baisser la garde », affirmé le président tchadien.

Les mesures de sécurité avaient de fait été considérablement renforcées dans la capitale tchadienne.

Le double attentat n’a pas été revendiqué mais les autorités ont accusé lundi les islamistes nigérians d’en être les auteurs.

Plusieurs « suspects » ont déjà été interpellés par les forces de l’ordre, a annoncé mardi le parquet de N’Djamena, qui a ouvert une information judiciaire.

« Nous continuons à chercher les commanditaires et les complices, parce que nous pensons que de telles attaques ne peuvent pas se faire sans une préparation minutieuse (…) », a expliqué le procureur de la République Alghassim Khamis.

Mardi, la ville était entièrement quadrillée par les forces de l’ordre, ont constaté des correspondants de l’AFP.

Policiers et soldats étaient déployés en masse aux abords des mosquées, des églises, des marchés et sur les grandes artères, fouillant systématiquement les véhicules et leurs occupants.

Des check-points barraient l’accès à la zone du commissariat central et à la voie passant devant le palais présidentiel.Le gouvernement a annoncé dès lundi soir l’interdiction « formelle » de la « circulation des véhicules à vitres fumées ».

A l’hôpital de l’Amitié, où ont été évacués plusieurs dizaines de blessés, « c’est le drame ». »Beaucoup de blessés risquent de perdre la vie si la population ne vient pas nous donner du sang.On n’a plus de sang », s’inquiétait une infirmière, Ache Zenaba.

Le bilan des attaques a été porté à 24 morts après qu’un blessé a succombé à ses blessures lundi soir, d’après une source hospitalière.

Selon les autorités, quatre « terroristes » ont également été tués.

L’engagement courageux du Tchad

Les Tchadiens ont été confrontés à la violence durant des décennies, entre guerre civile (1979-1982), rébellions multiples et tentatives de coups d’Etat (la dernière date de 2008). Mais c’est la première fois que N’Djamena est frappée par un tel attentat.

« C’est vraiment cruel, c’est quelque chose qu’on à jamais connu. C’est un deuil pour mon pays », commente ainsi Haroun Yaya, chauffeur de taxi.

« Je vis avec la peur, je n’ai pas pu regarder ces images horribles.(…) On voyait ces choses ailleurs et on croyait que ça n’allait pas arriver chez nous.Il faut maintenant interdire le port de casque et turban », susceptibles de dissimuler les visages, propose de son côté un fonctionnaire, André Toal.

Brice Mbaimon, président d’un parti d’opposition, le Mouvement populaire pour le travail et la réconciliation, a pour sa part demandé au gouvernement « de mettre en place très rapidement un plan de vigilance nationale ».

Le président François Hollande a « salué l’engagement courageux du Tchad contre le terrorisme et a assuré son homologue du soutien de la France dans ce combat » lors d’un entretien téléphonique avec Idriss Déby, a indiqué l’Elysée dans un communiqué mardi.

Le Tchad est un allié de poids pour Paris dans la lutte contre les groupes jihadistes en Afrique sahélienne.L’armée française a établi à N’Djamena l’état-major de son opération Barkhane qui lutte contre ces groupes. AFP

Partager cet article
Repost0
15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 17:50
Image du jour : Attentats à Ndjamena

Peuple tchadien, debout et à l'ouvrage !

Tu as conquis ta terre et ton droit ;

Ta liberté naîtra de ton courage.

Lève les yeux, l'avenir est à Toi.

Partager cet article
Repost0
15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 14:18
Attentat à Ndjaména : 23 morts et une centaine de blessés

Au moins 23 personnes ont été tuées et cent autres blessées dans une attaque terroriste perpétrée dans deux endroits différents de la capitale tchadienne. Une attaque encore non revendiquée mais qui selon les autorités serait la marque de Boko Haram. Ce bilan peut encore évoluer car la situation des blessés est inquiétante. C'est le plus grave attentat et le premier dans la capitale tchadienne.
L'attaque qui a été brève et rapide à surpris tout le monde ce matin et en l’absence du Président Déby qui se trouvait en Afrique du Sud.
Trois assaillants auraient été abattus selon le porte-parole du gouvernement qui indique que l’Etat tchadien s’engage à «combattre sans pitié» les terrorismes.

Partager cet article
Repost0