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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

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                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 09:23

L'ancien international sénégalais Jules-François Bocandé, meilleur buteur du Championnat de France en 1986 avec Metz, est décédé lundi à 54 ans des suites de maladie à Metz. L'ex-Messin passé également par le Paris SG, qui souffrait depuis plusieurs mois des conséquences d'un accident vasco-cérébral, est décédé à Metz des suites d'une opération chirurgicale. Meilleur buteur de L1 en 1986

 "Je suis totalement atterré. C'est une perte énorme pour le football sénégalais. On savait qu'il était souffrant. Bocandé a su relancer le football sénégalais. Il a tout donné au football sénégalais par son talent et son engagement", a déclaré à la presse le président de la Fédération Sénégalaise de Football, Me Augustin Senghor.

Jules-François Bocandé a été sacré meilleur buteur du championnat français de première division avec 25 buts marqués en 1986 sous les couleurs de Metz. Il a ensuite évolué au Paris Saint-Germain, Nice et Lens. Auparavant, il avait joué en Belgique après avoir débuté au Casa Sports de Ziguinchor, le club fanion de cette principale ville de Casamance, dans le Sud du Sénégal.

Avec le Sénégal, Bocandé a participé à trois Coupes d'Afrique des Nations (1986, 1990 et 1992). Cet ancien capitaine du Sénégal regrettait souvent que les "Lions" sénégalais n'aient jamais gagné de titre continental.

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 11:54

Charles Taylor a été reconnu «pénalement responsable» de crimes contre l'humanité, jeudi 26 avril 2012 à Leidschendam, près de La Haye aux Pays-Bas. L'ancien président du Liberia était jugé par un tribunal spécial, pour des faits remontant à la guerre de Sierra Leone entre 1991-2001. Charles Taylor a été reconnu «pénalement responsable» de crimes contre l'humanité, jeudi 26 avril 2012 à Leidschendam, près de La Haye aux Pays-Bas. L'ancien président du Liberia était jugé par un tribunal spécial, pour des faits remontant à la guerre de Sierra Leone entre 1991-2001. Il a été reconnu coupable des 11 chefs d'accusation qui pesait sur lui. Il est le tout premier chef d'Etat condamné par la justice internationale.

Les juges ont demandé à Charles Taylor de se lever pour entendre le verdict. L’ex-président libérien est déclaré coupable d’avoir aidé à la commission des 11 charges de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour lesquels il était poursuivi. A savoir, entre autre, meurtre, viol, esclavage sexuel, recrutement d’enfants soldats, pillage, mutilations etc.…

Des crimes commis en fait par les rebelles du RUF (Front révolutionnaire uni) en Sierra Leone pendant la guerre (1991-2001). Mais pour les juges, Charles Taylor est responsable de ces crimes parce qu’il a continuellement fourni conseils et soutien à la rébellion Sierra Leonaise. Un soutien en termes de moyens de communication, par exemple, avec des opérateurs radio, des téléphones satellites, un soutien financier, une villa pour les rebelles, à Monrovia au Liberia, et surtout des livraisons d’armes et de munitions.

En échange, les juges expliquent que Charles Taylor a reçu nombre de diamants. La cour l’accuse aussi d’avoir conseillé aux rebelles de prendre le contrôle de la zone diamantifère de Kono, en 1998 en Sierra Leone, et de lancer l’assaut sur Freetown début 1999. Des opérations particulièrement meurtrières où les rebelles ont commis les pires atrocités. 

Or les quatre juges, qui ont mis plus d'un an à s'accorder sur un verdict, disent que l’ancien président libérien ne peut pas avoir ignoré ces crimes puisqu’il était tenu informé régulièrement par ses services et par la presse internationale.
Charles Taylor va purger sa peine dans une prison britannique

 

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 12:11

Les victimes du régime de l'ancien président tchadien Hissène Habré, qui vit en exil au Sénégal, "méritent" que celui-ci soit jugé, a assuré lundi la Belgique lors d'une audience devant la Cour internationale de justice (CIJ).

Les victimes du régime de l'ancien président tchadien Hissène Habré, qui vit en exil au Sénégal, "méritent" que celui-ci soit jugé, a assuré lundi la Belgique lors d'une audience devant la Cour internationale de justice (CIJ).

"Ces victimes qui l'accusent de crimes méritent qu'il soit traduit en justice", a déclaré Paul Rietjens, directeur général des Affaires juridiques au ministère belge des Affaires étrangères, lors d'une audience au Palais de la Paix à La Haye, où siège la cour.

"Beaucoup d'entre elles ont été torturées, incroyablement torturées", a ajouté le représentant de la Belgique : "je vous épargnerai les détails insoutenables de ces tortures".

Le chef de l'autorité centrale belge de coopération judiciaire, Gérard Dive, a été plus explicite. "On l'a laissé porter lui-même ses boyaux jusqu'à un village, où il a rendu l'âme", a-t-il lancé aux juges, citant une victime décrivant la manière dont son parent avait été tué par le régime Habré.

Renversé par l'actuel président tchadien Idriss Deby Itno qui, après avoir été un de ses proches, était entré en rébellion, Hissène Habré vit en exil à Dakar depuis sa chute en 1990 après huit ans au pouvoir.

Estimant que le refus de Dakar de poursuivre ou d'extrader Hissène Habré pour crimes contre l'humanité notamment "viole l'obligation générale de réprimer les crimes de droit international humanitaire", Bruxelles avait saisi la CIJ le 19 février 2009, lui demandant d'ordonner au Sénégal de le juger ou de l'extrader. Six audiences ont été programmées jusqu'au 21 mars, durant lesquelles les représentants de la Belgique, qui s'exprimaient lundi, et du Sénégal, qui auront la parole à partir de jeudi, exposeront leurs arguments.

Assurant que l'immunité de M. Habré en tant que chef d'Etat avait été levée par le Tchad en 1993, M. Dive a rappelé que Bruxelles avait émis en 2005 un mandat d'arrêt contre l'ex-président à la suite d'une plainte déposée en 2000 par un Belge d'origine tchadienne en vertu d'une loi belge dite de "compétence universelle" pour les crimes de droit international.

Plusieurs demandes d'extradition ont été déposées en vain par Bruxelles pour faire venir en Belgique M. Habré, accusé de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et torture notamment. Les victimes "attendent que leur droit leur soit enfin rendu", a affirmé Paul Rietjens, soulignant que les crimes ont été commis "il y a vingt voire trente ans". "Ces victimes vieillissent", a-t-il ajouté, assurant que "nombre d'entre elles" sont déjà décédées. "Une justice retardée est une justice qui vous est refusée".

Le Sénégal avait accepté en 2006 de juger M. Habré à la demande de l'Union africaine (UA) mais n'a jamais organisé de procès.

"L'organisation d'un procès au Sénégal n'a pas progressé d'un iota", a soutenu M. Rietjens, selon lequel "le Sénégal n'a pas respecté les obligations internationales qui lui incombent en vertu de la convention contre la torture". "Il ne suffit pas de ratifier les conventions contre la torture et de faire de beaux discours sur les obligations qu'elles imposent", a-t-il poursuivi.

Le président sénégalais Abdoulaye Wade avait à plusieurs reprises affirmé que le Sénégal n'avait pas refusé de juger Habré mais ne disposait pas d'une juridiction "ad hoc" et de fonds nécessaires.

Selon une commission d'enquête tchadienne, le régime d'Hissène Habré a fait plus de 40.000 morts parmi les opposants politiques et parmi certains groupes ethniques.

 

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 13:50

Charles_Taylor070108300.jpg

La Haye, 1er mars 2012 (FH) - Le Tribunal spécial pour la Sierra Léone (TSSL) rendra son verdict le 26 avril dans le procès de Charles Taylor. L'ancien président du Libéria est poursuivi pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis en Sierra Léone, entre 1996 et 2002. Si Charles Taylor est reconnu coupable, une nouvelle audience sera organisée pour déterminer la sentence.Ouvert le 4 juin 2007, le procès de l'ancien chef de guerre, accusé par le procureur d'avoir soutenu et armé les rebelles sierra-léonais du Front révolutionnaire uni (RUF) en échange de diamants, a pris fin en mars 2011. Au cours du procès, le procureur a appelé 94 témoins et la défense 21, dont Charles Taylor lui-même, qui avait déposé sous serment pendant sept mois.

Emis en mars 2003, son acte d'accusation était resté secret jusqu'à ce que Charles Taylor, menacé par les progrès des forces rebelles libériennes, accepte de quitter le pouvoir, en août 2033, dans le cadre de négociations de paix menées sous l'égide de chefs d'Etats africains. 

..Le Nigéria lui avait offert l'asile politique. En dépit des assurances du président Obasanjo, Charles Taylor avait cependant été arrêté au Nigéria, à la frontière avec le Cameroun, fin mars 2006.

A la demande de la présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, qui craignait que le procès de l'ancien chef de guerre déstabilise la région, Charles Taylor a été jugé à La Haye. Les Pays-Bas avaient accepté d'accueillir le Tribunal spécial sur leur sol à la condition que Charles Taylor purge sa peine dans un pays tiers s'il était condamné. Le Royaume-uni s'était porté candidat.

Etabli à Freetown, capitale de la Sierra Léone, au terme d'un accord entre les Nations unies et les autorités sierra-léonaises, le Tribunal spécial pour la Sierra Léone a poursuivi et condamné huit responsables de la guerre civile sierra-léonaise à des peines de 15 à 52 ans de prison. Il ne prévoit ni la peine capitale, ni la perpétuité

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 10:01

HABRE

Les audiences publiques débuteront le 12 mars au sujet du différend concernant l’ancien dictateur tchadien. (La Haye, le 16 février 2012) – La Cour internationale de Justice (CIJ) a fixé au 12 mars 2012 le début des audiences du différend opposant la Belgique au Sénégal sur le sort de l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré. L’affaire pourrait aboutir à une décision contraignante obligeant le Sénégal à extrader Habré vers la Belgique à défaut de le juger au Sénégal, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

Habré, qui vit au Sénégal depuis plus de vingt ans, est recherché par la justice belge pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture commis durant son régime, de 1982 à 1990.  La Belgique a récemment déposé sa quatrième demande sollicitant l’extradition de Habré, après le rejet des précédentes demandes par le Sénégal.

« La Cour internationale de Justice pourrait obliger le gouvernement du Sénégal à enfin permettre que Habré soit traduit en justice », a déclaré Reed Brody, conseiller juridique et porte-parole de Human Rights Watch, qui travaille avec les victimes de Habré depuis treize ans. « L’obligation juridique du Sénégal de juger ou d’extrader Habré est claire. »

La Belgique a déposé une requête contre le Sénégal auprès de la CIJ en février 2009, après le refus par le Sénégal soit de juger Habré devant ses tribunaux, soit de l’extrader. En mai 2009, la CIJ a accepté l’engagement solennel du Sénégal de ne pas laisser Habré quitter son territoire avant que la Cour ait rendu sa décision définitive.

Habré a d’abord été inculpé au Sénégal en 2000, mais après des immixtions politiques du gouvernement sénégalais dénoncées par deux Rapporteurs des Nations Unies sur les droits de l’homme, les juridictions sénégalaises ont déclaré qu’il ne pouvait y être jugé. Certaines de ses victimes se sont alors tournées vers la justice belge. En septembre 2005, après plusieurs années d’enquête, un juge belge a demandé l’extradition de Habré. La Cour d’appel de Dakar s’est déclarée incompétente  pour traiter cette demande.

La Belgique a déposé une deuxième demande d’extradition le 15 mars 2011. Le 18 août dernier, la Cour d’appel de Dakar a déclaré cette requête irrecevable, considérant que le mandat d’arrêt belge n’était pas joint à la demande. Le 5 septembre, la Belgique a envoyé une troisième demande d’extradition. Toutefois, le 10 janvier 2012, la Cour d’appel a déclaré encore une fois que la demande était irrecevable en alléguant que le mandat d’arrêt joint n’était pas une copie authentique. Le 17 janvier, la Belgique a transmis une quatrième requête demandant l’extradition de Habré,  tout en précisant que c’est le gouvernement sénégalais qui n’avait pas correctement transmis les documents à la Cour.

« La Belgique a soutenu les victimes de Habré depuis le début », a indiqué Clément Abaifouta, président de l’Association des Victimes des Crimes du Régime de Hissène Habré qui, en tant que prisonnier durant le régime de Habré, fut contraint de creuser des fosses communes pour y enterrer plus de 500 de ses codétenus. « Nous espérons que la Cour dénoncera les manœuvres dilatoires du gouvernement Sénégalais et ordonnera à ce pays d’extrader Habré vers la Belgique, afin qu’il y soit enfin jugé ».

La Cour internationale de Justice, dont le siège est situé à la Haye aux Pays Bas,est l’organe judiciaire principal de l’Organisation des Nations Unies. La Cour règle généralement les différends interétatiques et n’a pas compétence pour poursuivre des individus. Ses arrêts ont force obligatoire à l’égard des États qui ont accepté sa compétence.

Dans sa requête, la Belgique accuse le Sénégal d’avoir violé la Convention des Nations Unies  contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, en s’abstenant de poursuivre ou d’extrader Habré, et d’avoir failli à son obligation de traduire en justice les individus accusés de crimes contre l’humanité.

En mai 2006, le Comité contre la torture a jugé que le Sénégal avait violé la Convention contre la torture, et a appelé le Sénégal à poursuivre ou extrader Habré, mais le Sénégal n’a pas respecté cette décision.  En juillet 2011,  la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Mme Navi Pillay, a rappelé au gouvernement du Sénégal qu’ « abriter une personne qui a commis la torture et d'autres crimes contre l'humanité sans la poursuivre en justice ni l'extrader est une violation du droit international ».

Les audiences publiques à la Cour  internationale de  Justice se dérouleront  jusqu’au 21 mars. Une décision n’est pas susceptible d’être rendue avant quelques mois.

Habré a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, jusqu'à ce qu'il soit renversé par Idriss Déby Itno et s'exile au Sénégal. Son régime à parti unique a été marqué par des atrocités commises à grande échelle, notamment par des vagues d'épuration ethnique. Les archives de la police politique, la Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS), découvertes par Human Rights Watch en 2001, ont révélé les noms de 1 208 personnes exécutées ou décédées en détention. Un total de 12 321 victimes de graves violations des droits humains sont mentionnées dans les dossiers.

Human Rights Watch

 

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 16:27

Kadafi

C’est confirmé, Barack Obama et Nicolas Sarkozy ont bel et bien ordonné l’assassinat de Mouammar Kadhafi. D’après Le Canard Enchaîné, édition de ce mercredi matin, 26 octobre 2011, les Américains avaient localisé le guide libyen dès le 19 octobre. On comprend donc pourquoi Syrte a été ainsi pilloné, surtout dans le quartier où vivait Mouammar Kadhafi.

Ce qu’ils reprochaient à Mouammar Kadhafi, c’est à dire de tuer sans jugement, ils viennent de le réaliser avec brio, en Libye. Quand on sait que quelques jours avant cet assassinat, 53 partisans de Mouammar Kadhafi ont été éliminés dans l’hôtel Mahari de Syrte, on se dit qu’il était impératif d’éliminer le renard du désert parce qu’il en savait trop. Dans la dignité, il n’a rien dit durant 8 mois de bombardements intenses.

Cet article de Claude Angeli est sans ambiguïté. Il désigne Paris et Washington comme les commanditaires du meurtre de Mouammar Kadhafi. Intitulé « Kadhafi condamné à mort par Washington et Paris », il reprend la dialectique morbide et mortifère d’un colonel américain du Pentagone s’adressant à son contact des services secrets français qui indique que « Ce type en vie le transformerait en véritable bombe atomique ». Sarkozy et Obama ont donc quoi à cacher pour tuer Kadhafi ?

Au-delà de cette exécution extra-judiciaire, il est évident que le soi-disant droit international n’existe pas. La raison du plus fort étant toujours la meilleure, ces gens s’en sortiront. Ils ne seront jamais traduits devant un tribunal international. Le «Front pour la libération de la Libye » nouvellement constitué, indique que la Libye vivra désormais sous la terreur, tant que celle-ci sera occupée. Une contre-attaque face au débat sémantique sur la « libération » proclamée par le CNT, et la réalité du terrain qui pousse d’ailleurs les renégats de Benghazi à prier l’OTAN de rester jusqu’à la fin de l’année. Un vrai aveu de faiblesse.

Voici l’article in extenso:

KADHAFI CONDAMNÉ À MORT PAR WASHINGTON ET PARIS

Obama et Sarkozy ne voulaient pas qu’il s’en sorte vivant.De crainte qu’il ne parle trop lors de son procès devant la Cour pénale internationale.

Mercredi, 19 octobre en fin d’après-midi, un colonel du Pentagone téléphone à l’un de ses correspondants au sein du service secret français. Chargé du dossier « Kadhafi », l’une des priorités actuelles des généraux de l’équipe Obama, l’Américain annonce que le chef libyen, suivi à la trace par des drones Predator US, est pris au piège dans un quartier de Syrte et qu’il est désormais impossible de le « manquer ». Puis il ajoute que laisser ce type en vie le transformerait en « véritable bombe atomique ». Son interlocuteur comprend ainsi que la maison Blanche a rendu son verdict, et qu’il faut éviter de fournir à Kadhafi la tribune internationale que représenterait son éventuel procès.

Depuis quelques jours d’ailleurs, des commandos des forces spéciales américaines et françaises participaient ensemble à cette chasse au Kadhafi. À Paris, au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), à la Direction du renseignement militaire (DRM) et au service action de la DGSE, plusieurs officiers évaluaient à une cinquantaine de membres du COS (Commandement des opérations spéciales) les militaires présents à Syrte.

Leur mission : porter assistance aux unités du CNT qui investissaient la ville, quartier par quartier, et, selon le jargon maison utilisé par un officier du CPCO, « ´´traiter´´ le guide libyen et les membres de sa famille ». Une formule codée en cours à la DGSE : « livrer le colis à Renard », et agir en sorte que Kadhafi n’échappe pas à ses poursuivants (une unité du CNT baptisé « Renard ?».

Hypocrisie internationale.

À l’Élysée, on savait depuis la mi-octobre que Kadhafi et l’un de ses fils s’étaient réfugié à Syrte, avec gardes corps et mercenaires. Et Sarko avait chargé le général Benoit Puga, son chef d’état-major particulier, de superviser la chasse à l’ancien dictateur. Ce qu’il a fait en relation avec la « Cuve », le bunker souterrain où des officiers du CPCO sont en contact permanent avec tous les militaires engagés à l’étranger et les services barbouzards. À la DGSE comme à la DRM on ne se gêne pas d’ailleurs pour évoquer l’ «élimination physique »du chef libyen, à la différence des formules bien plus convenables employées par l’Élysée, s’il faut en croire un conseiller du Président.

« La peine de mort n’était pas prévue dans les résolutions de l’ONU qui ont permis à l’OTAN d’intervenir, ironise un diplomate français. Mais il ne faut pas jouer les hypocrites. À plusieurs reprises, des avions français et britanniques avaient déjà tenté de liquider Kadhafi en bombardant certains de ses repaires, à Tripoli ou en détruisant notamment un de ses bureaux. » Et le même de signaler que, lors d’un procès devant la Cours pénale internationale, « ce nouvel ami de l’Occident aurait pu rappeler ses excellentes relations avec la CIA ou les services français, l’aide qu’il apportait aux amis africains de la France, et les contrats qu’il offrait aux uns et aux autres. Voire plus grave, sait-on jamais ? ».

Le 20 octobre à 8h 30 du matin, l’objectif allait être atteint. Trois avions de l’OTAN s’approchent de Syrte. Rien à voir avec une mission de reconnaissance effectuée par hasard : une colonne de 75 véhicules fuit la ville à vive allure. Un drone américain Predator tire des roquettes. Un mirage F1CR français de reconnaissance suit un Mirage 200-D qui large deux bombesGBU-12 de 225 kilos guidées au laser. Bilan : 21 véhicules détruit et Kadhafi seulement blessé.

 Soupirs de satisfaction.

Des forces spéciales françaises sont alors présentes sur les lieux. L’histoire ne dit pas à quelle distance de ce qui va survenir, et que raconte avec abondance de détails un officier des services militaires de renseignements : « Il est capturé vivant par des combattants surexcités. La foule scande ?Allah Akbar?à pleine poumons, le menace de ses armes et se met à le tabasser pendant que d’autres combattants qui peinent à prendre le dessus, crient de le maintenir en vie ».

On connait la suite, quelques images de ce lynchage suivi d’une exécution par balles sont apparues sur les écrans de télévision et dans la presse écrite. Mais la disparition de Kadhafi n’est pas la fin de l’histoire car, en croire une analyse barbouzarde, « la Libye est entrée dans un no man’s land politique, une zone de turbulences imprévisibles. » Voilà qui devrait inquiéter ceux qui, dans plusieurs capitales occidentales et arabes, ont poussé des soupirs de satisfaction que Kadhafi ne serait jamais la vedette d’un procès international. Jules

 

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 15:33

Bush.jpgAmnesty International, qui accuse l'ex-président américain George W. Bush de "tortures", a demandé au Canada de procéder à son arrestation lors de sa visite prévue le 20 octobre, ont annoncé mercredi les médias internationales.

Selon Amnesty International, au cours de son mandat présidentiel, George Bush junior a donné l'ordre d'infliger des tortures aux personnes soupçonnées de terrorisme.

En 2010, l'ex-locataire de la Maison Blanche a déclaré au quotidien Times que les traitements cruels pratiqués par les services secrets américains étaient justifiés. Selon M. Bush, les informations obtenues à l'aide de tortures, dont la simulation de noyade, avaient permis à la CIA de prévenir plusieurs attentats terroristes, y compris à l'aéroport Heathrow et dans le centre d'affaires de Canary Wharf à Londres.

 

 

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 17:05

Bihebdo.jpg

Le pouvoir MADE IN BAMINA continue sa politique de musellement de la presse. En effet Ndjamena Bi-hebdo  vient encore de faire les frais de cette  sale politique .

Ndjaména Bi-hebdo, publication pionnière et icône de la liberté de la presse tchadienne sera « inévitablement fermé. Dans le collimateur du régime depuis un certain temps à cause d'une série d'articles publiés sur les pratiques népotistes du pouvoir, l'hebdo vient d'enregistrer comme par hasard les requêtes du service des fiscs qui réclame prés de 70 millions de FCFA. Une somme  totalement disproportionnée dans le contexte tchadien. Cette décision signifie la mort du journal et sa fermeture semble imminente. « C'est inadmissible et il faut dénoncer ces méthodes fascistes » peste un jeune étudiant tchadien.

 Le Journal est connu pour être une des principales voix critiques et tenaces de la presse. À la suite de la vague de libéralisation et démocratisation dans le pays, la publication avait cherché par sa liberté de ton et ses analyses caustiques à surveiller de près les autorités et leur engagement à s’attaquer aux problèmes de corruption, de transparence, de gestion clanique et aux abus des droits de l’homme.

Ultime manœuvre venue d'en-haut pour porter le coup de grâce à un journal sans concession qui, depuis plusieurs années, ne laisse pas le pouvoir dormir tranquille sur les lauriers de la dictature, du clanisme et du népotisme.

Des réflexions sont en cours pour empêcher  le Bi-hebdo rebelle de mourir de leurs sales mains.  Nous y adhérons totalement.

 Le GRAT condamne cette tentative de « tuer » N’Djamena Bi-hebdo par le recours apparent au fisc.

 

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 11:01

Le Livelihood Award 2011 ou prix Nobel alternatif a été décerné ce vendredi à Stockholm à la tchadienne Jacqueline Moudeina, 54 ans. L’avocate des victimes de l’ex-président Tchadien, Hissène Habré, se bat depuis plusieurs années pour qu’elles obtiennent justice. Elle est la première personnalité tchadienne a remporté le Livelihood award.

Jacqueline-Mou.jpg

Le prix nobel alternatif 2011 a été décerné ce vendredi à Stockholm, la capitale suédoise, à l’avocate des victimes de l’ancien chef d’Etat Hissène Habré, Jacqueline Moudeina, 54 ans. « Je suis comblée. Cette distinction diffère du mépris, des frustrations, de l’adversité et de l’ingratitude », a déclaré la lauréate. Les organisateurs ont salué « ses efforts incessants, au risque de sa propre vie, dans la poursuite d’une justice pour les victimes de l’ancien régime, et dans la sensibilisation et l’encouragement du respect des droits de l’Homme en Afrique ».

 Dix ans de combat pour la justice

La quinquagénaire se bat depuis dix ans pour qu’Hissène Habré, qui réside au Sénégal, et ses complices soient jugés. Pour le moment, la justice sénégalaise doit se prononcer sur la demande d’extradition de l’ancien chef d’Etat vers la Belgique, alors que le Président Abdoulaye Wade avait décidé en juillet d’expulser l’ancien dirigeant au Tchad avant de se rétracter. « Nous avons des raisons de craindre un procès au Tchad. Pour nous, la solution la plus tangible, c’est celle de l’extradition d’Hissène Habré vers la Belgique. Pourquoi ? Parce que le magistrat instructeur belge a eu à travailler sur les plaintes déposées par les Tchadiens devant les juridictions belges en vertu de sa loi sur la compétence universelle… », avait réagi sur RFI Jacqueline Moudeina.

 Présidente de l’ATPDH

Jacqueline Moudeina est aussi connu pour être une grande figure de de la société civile tchadienne. Elle préside l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’homme (ATPDH) à Ndjamena. ATPDH a aussi des sections régionales et locales, où elle prend en charge des victimes, dont les droits ont été bafoués. Le collectif, qui a vu le jour en 1992, agit pour la défense et la promotion des droits civils et politiques. Il est également très impliqué dans la recherche de solutions à la crise politico-militaire tchadienne et est notamment partie prenante du Comité de Suivi de l’Appel à la Paix et à la Réconciliation nationale au Tchad (CSAPR).

 

 

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 10:44

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Le 22 juillet 2011, le gouvernement tchadien a annoncé qu’il souhaitait que le Sénégal extrade l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré vers la Belgique pour y être jugé.

Nous, les victimes tchadiennes, ne pouvons que nous réjouir de cette démarche responsable. En effet, après plus de vingt ans d’impunité, l’extradition de Habré vers la Belgique apparaît comme la seule option réaliste pour que celui-ci réponde enfin des charges portées contre lui dans le cadre d’un procès équitable. 

J’entends très souvent des personnes qui n’ont pas suivi le dossier demander «mais de quoi se mêle la Belgique?» ou se plaindre d’un prétendu «néocolonialisme judiciaire» de Bruxelles. 

Pour comprendre notre position, il faut remonter dans le temps. C’est en 2000 que des victimes tchadiennes avaient porté plainte contre Habré à Dakar, son lieu d’exil. Quand le doyen des juges sénégalais a inculpé Habré pour crimes contre l’humanité et actes de torture, notre espoir, brisé par les horreurs de son régime, renaissait enfin. Après huit années de répression (1982-1990) marquées par des milliers de morts (40.000, selon une commission d'enquête), il semblait que l’ex-despote allait enfin devoir répondre de ses actes.

Mais à la suite d’interférences politiques dénoncées par les Nations unies, les juridictions sénégalaises se sont déclarées «incompétentes» pour juger Habré et nous sommes alors partis à la recherche d’une juridiction compétente. Un juge belge a déclaré notre plainte recevable en application de la loi de compétence universelle et en septembre 2001, le président du Sénégal Abdoulaye Wade, qui voulait —déjà— expulser Habré a déclaré:

«J'étais prêt à envoyer Hissène Habré n'importe où… mais Kofi Annan est intervenu pour que je (le) garde sur mon sol, le temps qu'une justice le réclame… Le Sénégal n'a ni la compétence, ni les moyens de le juger. Le Tchad ne veut pas le juger. Si un pays, capable d'organiser un procès équitable —on parle de la Belgique— le veut, je n'y verrais aucun obstacle

Le Tchad a écrit en 2002 au juge belge pour lever l’immunité de juridiction de son ancien président, ce qui, avec l’existence de victimes belges d’origine tchadienne, a permis la poursuite du dossier alors que d’autres cas, comme celui de l’ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon, ont été écartés en raison de l’immunité.

Le juge belge et son équipe de police judiciaire spécialisée dans la poursuite de crimes contre l’humanité se sont rendus au Tchad, où ils ont interrogé d’anciens complices d’Habré, visité des centres de détention et des charniers. Ils ont saisi et analysé les copies de milliers de documents d’archives de la police politique de Habré, qui révèlent l’identité de 1.208 personnes décédées en détention et font état de 12.321 victimes de torture ou d'autres violations des droits de l’homme. Ce solide dossier a permis au juge d’inculper Habré et à la Belgique de réclamer son extradition.

Dernier recours

La Belgique a toujours souligné qu’elle n’était qu’un dernier recours, et qu’elle préférait que Habré soit jugé par le Sénégal. Lorsque la Belgique a saisi la Cour internationale de justice en 2009, elle lui a demandé d'ordonner au Sénégal de juger Habré ou, seulement à défaut, de le faire extrader vers Bruxelles. Comme l’a écrit une éditorialiste du quotidien belge Le Soir:

«Notre pays n'a aucun intérêt, ni territorial ni financier, à défendre dans cette affaire, mais simplement un grand principe: le droit pour les victimes d'obtenir justice. Un effort rare, qui mérite d'être souligné.»

La Belgique a prouvé sa fidélité à ce principe en offrant de transférer son dossier à la justice sénégalaise, et surtout en promettant au Sénégal un million d’euros, soit trois fois la contribution de la France, pour les frais d’un procès à Dakar. Mais dès lors que le Sénégal refuse de juger Habré, et que celui-ci ne peut être renvoyé au Tchad où il a été condamné à mort, la seule option est de l'extrader en Belgique.

Bien sûr, nous aurions préféré voir Habré jugé en Afrique. Mais en 20 ans, aucun autre État n’a demandé son extradition. Et même si un État africain se déclarait aujourd’hui disposé à juger l’ex-dictateur, son procès serait une fois de plus reporté —de plusieurs années au minimum—, le temps que le régime juridique national se mette en place, qu’on trouve le financement et que l’enquête reprenne.

Les survivants sont déjà fragiles et vieillissants, il est temps de leur donner la justice qu’ils attendent depuis tant d’années.

S’il y a un pays qui a toujours agi avec noblesse dans cette affaire, c’est bien la Belgique. En effet, si les victimes n’y avaient pas été accueillies en 2001, l’impunité de Habré aurait été consacrée. Pour autant, si ce dernier est extradé vers la Belgique, il incombera une lourde responsabilité au pays.

Sensibiliser les Tchadiens

Organiser le procès de l’ancien dictateur à des milliers de kilomètres du Tchad qu'il a dirigé rendra nécessaire la mise en place d’un programme de sensibilisation important, afin que le procès soit accessible et compris par les Tchadiens, qu'il enrichisse leur appréhension du passé et qu'il satisfasse leur volonté de justice.

Il faudrait, au minimum, filmer le procès afin de le diffuser au Tchad, inviter des observateurs de l’Union africaine et faire venir des journalistes, victimes et représentants de la société civile tchadienne à Bruxelles pour suivre le procès.  

La Belgique a certes un passé colonial regrettable, mais elle a les moyens et la volonté d'organiser un procès équitable. Après plus de vingt années d’attente, le Sénégal doit nous permettre de nous retrouver un jour devant un tribunal, face à l’homme qui a nous a tant fait souffrir. C’est une exigence juridique. C'est une exigence morale.

Jacqueline Moudeïna

 

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