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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

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                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 13:40

HH

Les magistrats du Sénégal ont les yeux rivés sur le trinunal spécial qui  va être mis en place pour juger l’ancien  président tchadien, réfugié au Sénégal.  Sur le budjet de 12 milliards prévu pour sa mise en place, une forte part sera prévue pour payer les  membres qui vont le composer. Un traitement salarial calculé sur le barème des Nations unies, sera accordé aux magistrats qui auront  en charge la tâche de juger Habré.  D’intenses  lobbyings sont menés pour convaincre la chancellerie de porter son choix sur tel ou tel magistrat, mais également des recours aux  prières et autres pratiques occultes sont en cours pour être nommés dans ce tribunal qui  va être mis en place dans le courant de ce mois. Si la juridiction suscite autant de convoitises, c’est parceque les membres qui vont y sièger  vont bénéficier d’émoluments pendant trois ans. C’est  dire combien ce sera un privilège d’intégrer ce tribunal. En prélude à sa mise en place, un conseil supérieur de la magistrature va se tenir dans la première moitié de ce mois de novembre. Une quinzaine de magistrats sera choisie pour organiser le procès de Habré  prévu en décembre. Outre des magistrats sénégalais, d’autres juges de la sous-région vont  intégrer ce tribunal qui aura son siège à Dakar. Refugié au Sénégal depuis son éviction de la tête de la présidence tchadienne, Hussein Habré fait  l’objet d’un ping-pong judiciaire à la fois harassant et embarrasant.  Les juges sénégalais ont déjà  rendu six  décisions le concernant, auxquelles il faut ajouter une  autre  rendue par le tribunal communautaire de la Cedeao, ordonnant la nullité des procédures, du fait du principe de la non-rétroactivité.  Son procès n’est pas encore intervenu  que les autorités ont prévu  la construction d’une prison à Sébikhotane pour l’y interner

NDIOGOU CISSE

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28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 12:13

Le gynécologue congolais Denis Mukwege, réputé pour son aide aux femmes violées et plusieurs fois pressenti pour le Prix Nobel de la paix, a échappé jeudi à une tentative d’assassinat à Bukavu (Est de la République démocratique du Congo), a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Un homme a été tué lors de cette attaque survenue au domicile du médecin.

Cinq personnes armées et en civil se sont introduites chez lui. Quand elles l’ont braqué, un homme a surgi et crié. Les hommes armés se sont tournés vers lui et l’ont abattu, a déclaré à l’AFP le chargé de communication de l’hôpital Panzi fondé par le dr Mukwege, Ephrem Bisimwa.

Le dr Mukwege a échappé de justesse à l’assassinat car il a pu fuir au moment où les assaillants tiraient sur l’homme intervenu en criant, a ajouté M. Bisimwa, précisant que le médecin était avec deux de ses filles et une de leurs camarades quand les tirs ont eu lieu.

L’identité de la victime n’a pas été clairement établie par l’AFP, certaines sources évoquant un employé de maison ou un gardien.

Un organisme religieux suédois travaillant avec l’hôpital Panzi, PMU, a évoqué quatre assaillants. Les hommes ont fui dans le véhicule du dr Mukwege qu’ils ont rapidement abandonné, avant de détourner un autre véhicule. L’identité des hommes armés et leur localisation actuelle sont inconnues, précise cet organisme dans un communiqué.

Tout ce que l’on sait maintenant, c’est qu’il va bien. Evidemment, il est touché sur le plan psychologique et il ne viendra pas travailler aujourd’hui: il cherche à comprendre ce qui s’est passé car on ne connaît pas le mobile de l’attaque, a souligné Ephrem Bisimwa.

Le dr Mukwege a créé l’hôpital et la fondation Panzi pour venir en aide aux milliers de femmes violées dans l’est de la RDC par des groupes armés locaux et étrangers, ainsi que par certains soldats de l’armée. Il voyage régulièrement pour expliquer le calvaire de ces victimes.

Chaque année, le programme de lutte contre les violences sexuelles, le plus important de l’hôpital, reçoit 3.000 femmes. Ce projet est financé à hauteur de 1,2 million d’euros par an. Les fonds proviennent de PMU et surtout de la Commission européenne, qui donne environ 900.000 euros, selon Ephrem Bisimwa.

Les activités du gynécologue lui ont valu plusieurs nominations pour le Prix Nobel de la paix. Il a notamment reçu le prix de l’ONU pour les droits humains et le prix du roi Baudouin pour le développement international.

A Bruxelles, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a condamné l’attaque qu’il a apprise avec horreur.

La violence sexuelle est inacceptable. Le fait que par cette attaque, on ait tenté de bâillonner ce médecin afin que les auteurs puissent continuer sans être dérangés à terroriser la population ne peut pas non plus être toléré, affirme le ministre belge dans un communiqué.

Didier Reynders a appelé les autorités congolaises à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la sécurité du dr Mukwege, pour rapidement présenter les auteurs de cette attaque à la justice et à ne pas fermer les yeux face à l’indicible souffrance de la population.

Cette attaque montre à nouveau combien il est urgent que l’état de droit soit restauré dans l’est de la RDC, a-t-il conclu.

Avec AFP

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 10:42

La liberté d'expression est "en danger" au Cameroun, selon un rapport pour l'ONU rédigé par trois ONG internationales et transmis à l'AFP mardi.

La liberté d'expression est "en danger" au Cameroun, selon un rapport pour l'ONU rédigé par trois ONG internationales.

"La liberté d'expression est en danger au Cameroun", selon le rapport remis au Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies par PEN International, Committee to Protect Journalists, et Internet Sans Frontières.

Selon les trois ONG, le Cameroun est un "pays dans lequel être un écrivain ou journaliste, à la fois en ligne et hors ligne, est risqué".

"De nombreuses lois pénales punissent les écrivains et les journalistes en raison de leur travail, autorisent les détentions provisoires de longue durée dans des prisons surpeuplées, la torture systématique, et favorisent l'inexistence de procès équitable", souligne le communiqué.

Le rapport fait notamment un gros plan sur l'écrivain Enoh Meyomesse, fondateur de l'Association des écrivains du Cameroun, qui continue "de croupir en prison (...) depuis 11 mois, dont un mois passé en isolement, bien que toutes les charges contre lui aient été abandonnées".

Selon la note d'information, M. Meyomesse "est actuellement en procès devant un tribunal militaire, avec un accès minimal à ses avocats ou à des soins médicaux".

"Le gouvernement a également durci le ton sur la presse en imposant, de manière sélective, aux journaux et publications des licences coûteuses", d'après la note.

"Les menaces sur la liberté d'expression persistent également en ligne. Le Cameroun a bloqué du contenu sur internet et encourage la privatisation de l'application de sa loi contre la cybercriminalité, sans contrôle judiciaire suffisant", de même source.

"Moins de 5% des Camerounais ont aujourd'hui accès à internet", souligne la note. D'après celle-ci, "ce faible taux de pénétration s'explique par le contrôle rigoureux que l'Etat camerounais exerce sur l'infrastructure et une réglementation stricte, qui ont pour conséquence des coûts exorbitants pour les fournisseurs d'accès à internet et les utilisateurs". Seyllou

 

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 16:14

Walid.jpg

Les images sont insoutenables. Les autorités libyennes, qui n’ont d’autorité que le nom, sont dans une logique de vengeance et non dans celle de la justice. Après avoir fabriqué de fausses preuves quant à Seif al-Islam avec la complicité de la soi-disant communauté internationale, qui leur a donné un blanc-seing sous forme de permis de tuer. Ceci, via la CPI qui se cache derrière  ce qu’on nomme le « principe de complémentarité » institué dans le Statut de Rome. Ce dernier indique que la CPI n’est compétente que lorsqu’un Etat ne veut pas ou n’est pas en mesure d’enquêter et de poursuivre. Bref, du foutage de gueule…

wali4.jpgCe qui est donc sûr, le fils du frère Guide Mouammar Kadhafi sera probablement condamné à la mort par pendaison. Une bonne entrée en démocratie. Fichtre. Quel courage !Et puis, sans vergogne, ces gens nous disent qu’ils défendent les êtres humains, qu’ils sont pour la paix mondiale et tutti quanti. Qui peut encore croire à cette fable des guerres humanitaires ? Qui peut encore se laisser entuber par leurs discours mensongers et mortifères ? Soit, ces gens ont perdu le nord, soit, il se moque copieusement de nous…

Walid2.jpg

Le sud de la capitale libyenne est à feu et à sang. La ville de Bani Walid est meurtrie. Il ne se passe pas un jour sans exactions des milices de Misrata et des militaires gouvernementaux. Les heurts entre cette ville mythique, qui a le « tort » de soutenir encore le frère Guide Mouammar Kadhafi ont débuté deux semaines après le décès du galopin qui prétendait avoir tué le président libyen. Ils (heurts) se sont concentrés dans la vallée de Mardoum, à 10 kilomètres à l’est de Bani Walid.

Les Nations Unies ont exprimé vendredi dernier leur préoccupation à la suite de récentes flambées de violence dans la ville de Bani Walid, et leur représentant adjoint dans le pays, Georg Charpentier, a rappelé à toutes les parties leur obligation de protéger les populations civiles. Là, un silence assourdissant des chancelleries occidentales à l’origine du chaos libyen.

Selon des informations concordantes sur place, plusieurs personnes ont été tuées ou blessées ces derniers jours dans cette ville située à environ 170 kilomètres au sud de la capitale, Tripoli, dans des violences liées à la mort de et au soutien éternel des Warfalas, à Mouammar al-Kadhafi. Malheureusement, j’ai tenté de joindre plusieurs fois la Libye, sans succès. Mais, ce n’est que partie remise, nous essayerons à nouveau d’ici demain de joindre certaines personnes sur place. Alain J

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 13:15

La Cour d'appel d'Aix-en-provence doit se prononcer ce jeudi sur la demande de dommages et intérêts déposée par une association tchadienne dans cette affaire d'enlèvement d'enfants qui avait fait polémique en 2007."Je suis serein même si l'enjeu est colossal" assure Philippe Van Winkelberg. La Cour d'Appel d'Aix-en-Provence décidera jeudi si ce médecin français de 52 ans, impliqué dans l'affaire de l'Arche de Zoé survenue en 2007 devra verser les 6,3 millions d'euros de dommages et intérêts que lui réclame l'Association tchadienne pour le bien être familial.

A l'époque des faits, en octobre 2007, Philippe Van Winkelberg avait participé, avec des membres de l'association française l'Arche de Zoé, à l'évacuation illégale de 103 enfants, qui avaient été confiés à l'association par des chefs de villages à la frontière tchado-soudanaise, et présentés, selon eux, comme des " orphelins du Darfour ".

L'arrêt rendu jeudi devrait marquer l'issue d'une procédure tchadienne qualifiée de "construction juridique" par Me Françoise Davideau, l'avocate de Philippe Van Winkelberg. Une "procédure grotesque, à l'image de ce que fut, à l'époque, notre jugement par la Cour criminelle de N'Djamena" insiste pour sa part le médecin.

6,3 millions d'euros réclamés au docteur Van Winkelberg

Le 21 décembre 2007, la justice tchadienne avait condamné Eric Breteau, président de l'Arche de Zoé, sa compagne Emilie Lelouch, le logisticien Alain Péligat, le pompier Dominique Aubry, l'infirmière Nadia Mérimi, et le docteur Philippe Van Winkelberg, à 8 ans de travaux forcés pour tentative d'enlèvement d'enfants. La Cour n'avait pas tenté de déterminer les responsabilités individuelles. Cette peine était assortie d'une demande en réparation solidaire à hauteur de 6,3 millions d'euros. Une fois rapatriés en France, les six humanitaires avaient vu leurs condamnations transformées en 8 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Créteil (Val de Marne). En mars 2008, le président tchadien Idriss Déby les avait graciés sous la pression des autorités françaises. Pour autant, la question financière n'était pas résolue.

Considéré comme l'unique personne solvable, le docteur Van Winkelberg est le seul à se voir aujourd'hui réclamer le versement de réparations, c'est à dire l'intégralité des 6,3 millions d'euros. L'avocat de l'association tchadienne, Me Dominique Jourdain, se justifie en indiquant que le médecin bénéficiait à l'époque d'un "capital sympathie important" et disposait d'un "réseau important". Autrement dit, il était supposé avoir les moyens d'agir auprès de l'Etat français pour obtenir le versement des réparations demandées. Rien de tout cela n'est arrivé...

Parti pour faire le bien, traité de voleur d'enfants

Pour se tirer d'affaire, Philippe Van Winkelberg pourrait bénéficier des irrégularités de la procédure tchadienne, présentées comme des "inepties" par son avocate. En octobre dernier, le juge des référés du TGI de Dignes avait débouté l'état tchadien d'une première demande en réparation. Avec un constat très simple: en l'absence de partie civile clairement constituée dans la décision de la Cour tchadienne, à qui pourraient revenir les dommages et intérêts? Interrogé par L'Express, le premier conseiller de l'ambassadeur du Tchad en France, Masdongar Guedmadingar Guetimbaye, assure que ces familles sont aujourd'hui identifiées, ce que confirme Me Jourdain.

Si Philippe Van Winkelberg se dit confiant pour cette première étape judiciaire, un autre rendez-vous, plus risqué, l'attend en décembre. Il devra alors comparaître devant le Tribunal correctionnel de Paris pour "aide à l'arrivée et au séjour irrégulier de mineurs étrangers sur le territoire français". "Parti pour faire le bien, traité de voleur d'enfants", il soutient avoir transporté ces enfants qu'il croyait orphelins, dans le but de les accueillir et de les soigner et non en vue d'une quelconque adoption. Cette fois, il ne sera pas seul. Eric Breteau, Emilie Lelouch, Alain Péligat, la journaliste Agnès Pelleran, Christophe Letien, membres de l'association restés en France au moment des faits, et l'association elle-même en tant que personne morale, seront également jugés. Quant aux 103 enfants, impossible de savoir, pour l'heure, ce qu'ils sont devenus, déplore Van Winkelberg.

 Justine Sagot

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 12:08

Seif el Islam Kadhafi020311284

Seif al-Islam serait sans aucun doute condamné à mort et pendu s'il devait être jugé en Libye, ont assuré mercredi les avocats nommés par la Cour pénale internationale (CPI) pour représenter le fils de Mouammar Kadhafi.

"Même si le gouvernement libyen a éludé le sujet, soyons clairs : s'il est condamné (en Libye, ndlr), M. Kadhafi sera pendu", a assuré l'avocate Melinda Taylor lors d'une audience publique à La Haye, où siège la CPI.

La CPI et la Libye se disputent le droit de juger Seif al-Islam, 40 ans, détenu à Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli) depuis son arrestation en novembre 2011, et l'ex-chef du renseignement libyen Abdallah al-Senoussi, 63 ans, extradé vers la Libye début septembre par la Mauritanie.

Les autorités libyennes avaient déposé le 1er mai une requête contestant la compétence de la CPI pour juger Seif al-Islam, soupçonné de crimes contre l'humanité, et les parties devaient exprimer leur vues sur le sujet mardi et mercredi. Une décision de la Cour n'est pas attendue avant plusieurs semaines.

Les autorités libyennes avaient affirmé mardi posséder assez de preuves pour poursuivre Seif al-Islam sur base d'un acte d'accusation "identique" à celui présenté par le procureur de la CPI.

Mais si le représentant de la Libye Ahmed al-Jehani avait assuré que son pays s'engageait à offrir un procès "juste et équitable" à Seif al-Islam, il avait également reconnu que "c'est un processus compliqué et la Libye a besoin de plus de temps".

Melinda Taylor a soutenu mercredi qu'un procès de Seif al-Islam en Libye "ne sera pas motivé par un désir de justice, mais un désir de vengeance" et que son droit à un procès équitable continuait d'être violé.

"M. Kadhafi n'est pas un cobaye (pour les autorités libyennes, ndlr), c'est une personne qui a des droits. Il ne devrait pas être en train de dépérir en prison pendant que la Libye tente de construire un système judiciaire", a-t-elle ajouté.

Seif al-Islam Kadhafi et Abdallah al-Senoussi font l'objet de mandats d'arrêt de la CPI pour des crimes contre l'humanité commis à partir de février 2011 pendant la révolte qui avait provoqué la chute puis la mort, en octobre 2011, de Mouammar Kadhafi.

Suivant le "principe de complémentarité" institué dans le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, cette dernière n'est compétente que lorsqu'un Etat ne veut pas ou n'est pas en mesure d'enquêter et de poursuivre.  ANP

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 20:38

Médias - L'organe de défense des droits des journalistes, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), a accusé le Tchad d'intimider les journalistes et invité le gouvernement à mettre immédiatement fin à ces pratiques. Dans un communiqué publié vendredi, le CPJ indique que les autorités tchadiennes abusent des systèmes judiciaires et de répression pour réduire au silence les journalistes critiques envers le gouvernement, censurent les publications et ont inculpé injustement un journaliste.

'Utiliser le code pénal pour intimider les journalistes et censurer la couverture médiatique est un abus de pouvoir', estime le coordonnateur du plaidoyer pour l'Afrique du CPJ, Mohamed Keita, à New York.


'Nous invitons les autorités à cesser les poursuites au pénal des journalistes et à autoriser la parution des publications critiques', ajoute-t-il.

Selon le CPJ, un juge de Ndjamena, la capitale, a condamné Jean-Claude Nekim, rédacteur en chef du bi-hebdomadaire Bi-Hebdo, pour diffamation le 18 septembre après que le journal a publié des extraits d'une pétition d'un syndicat critique envers le gouvernement.

Ce magistrat a notamment infligé une peine de prison de 12 mois avec sursis à M. Nekim, une amende de 1 million de francs CFA (2000 dollars) et une interdiction de paraître de trois mois au journal.


D'après le CPJ, la pétition du syndicat critiquait le gouvernement pour népotisme présumé et mauvaise gestion et appelait à la fin des abus de pouvoir et des coûts de vie élevés.

Trois responsables de ce syndicat ont écopé de peines de prison pour cette pétition et frappés d'une amende après avoir été reconnus coupables 'd'incitation à la haine raciale'. Ils ont prévu de faire appel.

Selon le CPJ, M. Nekim est sous le coup d'une autre inculpation pour la publication par son journal d'une caricature des magistrats l'ayant condamné pour diffamation.

Il est poursuivi pour outrage à magistrats et risque une peine d'emprisonnement s'il est reconnu coupable le 16 octobre.


Le CPJ rapporte que le gouvernement a tenté de réduire au silence les organes de presse favorables à M. Nekim.

D'après l'organe de défense des journalistes, le Procureur général, Mahamat Saleh Idriss, a interdit la distribution d'une publication spéciale le 27 septembre, oeuvre collective de journalistes et de militants tchadiens soutenant M. Nekim et le journal Bi-Hebdo.

Pana

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 13:59

Communiqué de presse N°0008 de la CTDDH : Rapt avec assassinat du trésorier de la région du Guéra

La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits Humains informe l’opinion nationale et internationale que le 22 Septembre 2012, un véhicule militaire de couleur blanche non immatriculé a intercepté sur la route de Mongo, la voiture du trésorier régional de Mongo qui transportait la paye des fonctionnaires de la région du Guéra ; la voiture du trésorier avait à son bords, le conseiller économique du gouverneur du Guéra et sa fille ainsi qu’un garçon de 12 ans. Les malfrats après les avoir fait descendre de la voiture et s’être emparé du butin, ont froidement exécuté le Trésorier, son chauffeur, le conseiller du gouverneur et sa fille.

Le garçon laissé pour mort a pu être récupéré sain et sauf par les gendarmes. Le véhicule des malfaiteurs qui s’est embourbé dans la forêt a été abandonné par ces derniers avec son moteur au ralenti. La CTDDH interpelle les autorités politiques et militaires pour que ces malfrats soient rapidement retrouvés et châtiés. Il ne doit pas être difficile de les retrouver parce que les malfrats ont abandonné des documents qui selon toute vraisemblance aideront les enquêteurs. Ces actes relancent les débats sur l’insécurité qui sévit dans nos provinces de façon endémique.

Mahamat Nour A. IBEDOU

Secrétaire Général de la Convention Tchadienne pour la Défense des Droits Humains (CTDDH)

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 10:53
Prison-copie-2                                                     Nourriture des prisonner à Abéché
Au Tchad, les conditions carcérales mettent la vie des prisonniers en danger. Les cellules sont souvent surpeuplées, il n’y a pas d’aération et la température intérieure peut atteindre 48 °C.

Intitulé "Tchad. Nous sommes tous en train de mourir ici. Les violations des droits humains dans les prisons", le nouveau rapport d’Amnesty International décrit les conditions de vie inhumaines auxquelles sont confrontés les prisonniers de six établissements pénitentiaires dans lesquels se sont rendus des chercheurs d’Amnesty International. Ce document passe en revue des faits qui se sont déroulés au cours des 12 derniers mois et décrit comment neuf prisonniers sont morts d’asphyxie, cinq de déshydratation et sept autres ont été abattus par des gardiens.
"Les prisonniers tchadiens doivent lutter chaque jour pour survivre. Il faut de toute urgence que les autorités veillent à ce que l'intégrité mentale et physique des prisonniers soit protégée et à ce que leur sécurité ne soit à aucun moment compromise. Il est inacceptable que les conditions carcérales soient telles qu’elles puissent transformer une peine d’emprisonnement en condamnation à mort", a déploré Christian Mukosa, spécialiste du Tchad à Amnesty International.

Des détenus se sont plaints de ne manger qu’une seule fois par jour, à des heures irrégulières, et ont ajouté que les rations étaient à la fois insuffisantes et de mauvaise qualité. La nourriture est parfois servie dans des assiettes collectives, une même assiette pouvant être utilisée par six à dix détenus en même temps. En raison de l’insuffisance de nourriture, certains prisonniers, surtout les plus faibles, n’obtiennent rien à manger. Amnesty International a vu dans certains cas la nourriture être déposée directement sur des nattes sales, à même le sol. Le manque d’hygiène, l’état des installations sanitaires et la rareté de l’eau sont sources de graves préoccupations. Dans certaines des prisons visitées, le système d’évacuation des eaux usées ne fonctionnait pas depuis des années. La présence combinée d’eaux usées stagnantes et d’excréments humains dans les cours et autour des prisons met en danger la santé des prisonniers, du personnel et des habitants des localités où sont situées les prisons.

Un détenu a déclaré à Amnesty International: "Il faisait très chaud dans les pièces, en particulier entre mars et mai. Les cellules étaient très sombres la nuit et très mal ventilées. Ça sentait très fort parce que les prisonniers déféquaient et urinaient dans des seaux ou des sacs en plastique à l’intérieur des cellules."

L'accès des détenus aux soins médicaux est extrêmement limité. Dans certaines prisons, Amnesty International a constaté que des salles avaient été désignées pour servir de clinique mais qu'il s'agissait la plupart du temps de cellules, vides ou occupées. Aucun des établissements visités ne comptait de médecin dans son personnel. Parfois, le personnel des prisons demandait aux prisonniers qui affirmaient avoir quelques connaissances en médecine de soigner leurs codétenus. À la prison centrale d’Abéché, par exemple, un détenu camerounais condamné à deux ans de prison pour exercice illégal de la médecine servait d’infirmier et soignait les autres prisonniers.

Les femmes et les mineurs sont particulièrement en danger dans les prisons tchadiennes car il n'existe aucune infrastructure spécifique pour eux. Dans certaines prisons, les femmes étaient détenues dans les mêmes cellules que les hommes, ce qui leur faisait courir le risque de subir des violences sexuelles et des violences liées au genre. Même dans les prisons où les femmes disposaient de locaux séparés, les prisonniers et gardiens de sexe masculin n’avaient souvent aucun mal à circuler dans les cellules et cours réservées aux femmes. Amnesty International a vu des enfants et des bébés qui n’avaient parfois pas plus de 7 mois vivre en prison parce que leur mère y était détenue. Des adolescents étaient détenus avec des prisonniers adultes. La détention a des effets particulièrement perturbateurs pour les mineurs au Tchad, compte tenu de l’absence de programmes de réadaptation et de réinsertion pour les aider à retrouver une place dans la société.

"Le Tchad a entamé depuis des années une réforme de l’institution pénitentiaire mais il n’y a eu que peu d’améliorations visibles. Le système pénitentiaire ne dispose même pas des éléments les plus essentiels pour permettre aux détenus de conserver un minimum de dignité. La plupart des prisonniers que nous avons rencontrés étaient faibles et émaciés. Certains étaient enchaînés 24 heures par jour depuis plusieurs mois et de nombreux détenus souffraient de maladies de la peau, d’infections sexuellement transmissibles, du paludisme ou de la tuberculose", a déclaré Christian Mukosa.

Amnesty International appelle le gouvernement du Tchad à faire en sorte que toutes les prisons disposent de nourriture, de médicaments et d’eau potable et à ce que les conditions de détention respectent la législation nationale et les normes internationales. Le gouvernement doit demander l’aide des donateurs pour mener à bien sa réforme du système pénitentiaire; il faut que les ressources humaines, financières et techniques nécessaires soient allouées à ce secteur pour améliorer les conditions carcérales dans le pays. Les autorités doivent aussi enquêter immédiatement sur les innombrables atteintes aux droits humains commises dans les prisons tchadiennes, en particulier sur celles mentionnées dans le rapport, telles que les homicides dont se seraient rendus coupables des gardiens dans trois prisons en 2011; le viol présumé de détenues par des gardiens de la prison de Moussoro en janvier 2012; l'utilisation généralisée de chaînes pour entraver les prisonniers. Amnesty

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 11:41

Prison.jpg

Plus de 4.000 prisonniers sont détenus dans 45 prisons tchadiennes a affirmé Amnesty international dans un rapport sur l’état des lieux de détention au Tchad publié lundi à Paris qui déplore le surpeuplemement de ces prisons. 'Selon les statistiques officielles, fin janvier 2012, 4 831 prisonniers étaient répartis dans 45 prisons.

D'après des chiffres figurant dans un rapport officiel qu'Amnesty International a pu consulter, la plupart des prisonniers étaient en réalité des prévenus, seules 1.765 personnes étaient des condamnés39', indique le rapport intitulé 'Tchad – nous sommes tous en train de mourir ici', en précisant que la population tchadienne est estimée à 11,5 millions d'habitants.

Une étude menée par le Programme pour la justice au Tchad (PRAJUST) en 2010 avançait le chiffre de 4.775 détenus, alors que les prisons ne pouvaient en accueillir que 2.080. Malgré les libérations régulières de détenus graciés par le président, le nombre de prisonniers reste excédentaire.

 

http://www.grioo.com/openx/www/delivery/lg.php?bannerid=14&campaignid=5&zoneid=5&loc=1&referer=http%3A%2F%2Fwww.grioo.com%2Far%2Ctchad_plus_de_4000_prisonniers_repartis_dans_45_prisons%2C22971.html&cb=20d3457e8fCe rapport s'appuie sur des visites de prisons, des entretiens et divers travaux de recherche menés par AI en novembre 2011 et mars 2012 et décrit les conditions dans les prisons tchadiennes et les atteintes aux droits humains qui y sont commises. Les prisons situées à Moundou, Doba et Sarh, trois villes au sud du pays, dépassent leur effectif.

Ainsi à Moundou, la prison conçue pour accueillir 250 prisonniers en comptait, en novembre de l’année dernière, 462 détenus, dont 20 femmes et 10 garçons de moins de 18 ans répartis dans 13 cellules collectives.

A Doba, il y avait 275 prisonniers alors que cette prison est conçue pour en accueillir 50 personnes et à Sahr, la prison qui devrait héberger 200 prisonniers dans neuf cellules collectives, en comptait 265 détenus. La nouvelle prison d'Amsinéné, à N'Djamena, située à la périphérie de la capitale tchadienne, est également surpeuplée avec 318 personnes, dont 25 femmes qui s'entassaient dans les sept cellules de la prison mesurant chacune cinq mètres sur quatre.

Alors que la prison centrale de N’Djamena, qui, avec ses 22 cellules, est construite pour accueillir 300 prisonniers, en comptait, en mai 2011, plus de 1 250, dont 35 femmes et un nombre inconnu de mineurs.

Selon AI, le nombre élevé de détenus au Tchad est dû à la lenteur des procédures, à la difficulté de s'adresser à la justice, notamment pour les pauvres, aux dysfonctionnements du mécanisme de libérations conditionnelles et à la rareté des mesures de substitution non privatives de liberté pour les infractions mineures.

En raison des insuffisances de l'appareil judiciaire, une part importante des personnes qui sont en prison n'ont jamais été condamnées.

Par ailleurs, les prévenus ne sont pas séparés des condamnés.

http://www.grioo.com/images/transparent.gif
'Cette situation est due à l'accumulation des dossiers en souffrance dans les tribunaux et elle est aggravée par le manque de coordination entre le parquet, la police et l'administration pénitentiaire. Il arrive souvent que les prévenus restent plus de trois ans sans contact avec le parquet ou dans l'attente d'être entendus par un juge', a estimé AI.

Pour remédier à cette situation, AI demande au gouvernement tchadien de veiller à ce que les dispositions juridiques tchadiennes respectent les normes internationales, de s’attaquer aux traitements et punitions cruels, inhumains et dégradants dans les prisons, de s’attaquer au surpeuplement dans les prisons et de renforcer la supervision des conditions carcérales.

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