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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

Tel: 00221 77 545 27 63/ kodjeteke@yahoo.fr /grattchad@yahoo.fr

                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 10:25

Mahamat saleh Haroun

Au cours de la 7ème édition du festival international de film du film de Dubaï qui s'est tenu du 12 au 19 décembre 2010.

Notre cher compatriote Mahamat-Saleh Haroun s'est distingué parmi les grands du monde du cinéma. En effet son film "un homme qui crie" a remporté le 1er prix devant celui qui a gagné la palme d'or à Cannes.
Et l'acteur principal du film Youssouf Djorou a remporté le prix du meilleur rôle. Que de la joie pour le Tchad qui fête cette année son 50ème anniversaire d'indépendance.

Bravo à nos deux compatriotes.

 

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 11:15

Mounira2

Dans le cadre du 3ème Festival Mondial des Arts Nègre, le Centre Culturel Français de Dakar (CCF) a vibré de mille couleurs hier. Les couleurs dessinées et installées par les femmes. Mounira Mitchala et le groupe ivoirien Mondo  ont « mis le feu » dans le coin.

 C’était d’abord la Tchadienne Mounira, Lauréate du prix RFI 2007 qui a « déchiré » le ciel du CCF par sa voix   envoûtante. Une voix qui a dompté le froid et fait oublier le temps… « Elle est formidable ! Est-ce vraiment une tchadienne ? » se demandait un toubab, entre deux fumées de cigarette…Il suivait la gazelle tchadienne d’un regard envieux alors cette dernière sortait de la scène sous les applaudissements nourris du public. Le Consul Honoraire du Tchad au Sénégal, venu à la première heure soutenir sa compatriote   ne cesse d’applaudir et de sourire…Oui! c’est cette facette du Tchad que nous aimerions voir partout et pour toujours…

C’est ensuite autour du  Groupe Mondo (composé uniquement de femmes) de la Cote d’Ivoire « d’attiser » le feu… Avec un répertoire riche et varié, ces 10 ivoiriennes ont « traîné » le public et surtout les hommes d’un bout à l’autre et de bout en bout avec une chorégraphie sans limite. Paix, amour, promotion de la femme sont entre autres les thèmes majeurs de leur repertoire. Les femmes ont vraiment assuré hier. Elle ont pris le pouvoir au CCF...Pourvu que ça dure.

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 19:59

Etoo.jpg

C’est une cérémonie sans surprise qui s’est déroulée le lundi 20 décembre pour les récompenses du football africain de l’année 2010. Le Camerounais Samuel Eto’o (Inter Milan) devance le Ghanéen Asamoah Gyan (Sunderland) et Didier Drobga (Chelsea) pour le titre de meilleur joueur africain de l’année dans une soirée qui a couronné le Ghana, meilleure équipe nationale, Kwadwo Asamoah meilleur espoir et le TP Mazembe meilleur équipe de club. Le suspense n’aura duré qu’un temps. Elu meilleur joueur africain par la BBC quelques jours auparavant, Asamoah Gyan aura fait tremblé Samuel Eto’o. Pas suffisamment cependant pour le faire tomber de son piédestal puisque le Camerounais a empoché son quatrième Ballon d’or et de fait, établi un nouveau record. Le quart de finaliste de la Coupe du monde termine derrière Eto’o mais devant Didier Drogba, grand perdant de la soirée. Un titre logique pour le buteur de l’Inter, avec lequel il a remporté un deuxième triplé consécutif (Serie A, Ligue des Champions, Coupe d’Italie) après celui décroché avec le Barça. Il faut dire que, après une année où c’est plutôt Diego Milito qui a brillé, le capitaine des Lions indomptables a tiré la couverture à lui en s’illustrant dans toutes les compétitions. Ses statistiques sont éloquentes (25 matchs, 22 buts), son apport essentiel et sa présence nécessaire. S’il accuse un coup de mou depuis quelques semaines et malgré son coup de tête sur Bostjan César, le défenseur de Chievo, Samuel Eto’o n’en reste pas moins le meilleur joueur africain de l’année 2010. 

N. M. N.

Meilleur espoir : Kwadwo Asamoah (Ghana, Udinese)

Meilleur joueur local : Ahmed Hassan (Egypte, Al Ahly)

Meilleur entraîneur : Milovan Rajevac (ex-sélectionneur du Ghana)

Meilleure équipe nationale : Ghana

Equipe de club de l’année : TP Mazembe (RDC)

Equipe nationale féminine de l’année : Nigeria

Joueuse de l’année : Perpetua Nkwocha (Nigeria)

Prix spécial pour leurs performances et leur apport au football africain en 2010 :Algérie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Egypte, Nigeria, Afrique du Sud.
Equipe type de l’année : Enyeama (Nigeria) - Taiwo (Nigeria), Gomaa (Egypte), Bougherra (Algérie),  El Mohammady (Egypte) - Ayew (Ghana), Hassan (Egypte), Boateng (Ghana) - Gyan (Ghana), Eto’o (Cameroun), Drogba (Côte d’Ivoire)

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 21:23

crane_toumai_0.jpg

Le 3e Festival mondial des arts nègres qui se tient au Sénégal jusque la fin du mois de décembre permet de mettre en valeur la création africaine contemporaine dans toute sa diversité : cinéma, théâtre, danse, arts visuels, architecture, littérature, etc. Une exposition installée au musée Théodore Monod de Dakar est également l’occasion de regarder vers le passé : l’art africain traditionnel, l’Afrique berceau de l’humanité... On peut grâce à cette exposition rendre visite à deux célébrités, les deux ancêtres de l’humanité les plus connus : le Tchadien Toumaï et l’Ethiopienne Lucy.

Une classe de lycéens, qui a succédé à une autre, l’a à nouveau photographiée sous toutes les coutures à l’aide de téléphones portables, puis s’est retirée. Lucy, elle reste là sur son tapis noir, au milieu d’un musée Théodore Monod fraîchement remis à neuf.

Ce squelette est une copie. Sa présence n’en est pas moins émouvante. La petite australopithèque ne mesurait guère plus d’un mètre et elle a dû survivre dans ce qu’était la région Afar de l’Ethiopie, il y a 3 millions 200 000 ans.

Le patriarche de l’humanité a 7 millions d’années

Installé lui aussi dans une vitrine, sur un socle de métal, le patriarche de l’humanité la contemple : il s’appelle Toumaï. L’original a été retrouvé dans le désert du Djourab, au Tchad… Son âge : 7 millions d’années.

« J’ai du respect pour ces petits bouts d’homme, explique Hamady Bocoum, le commissaire de l’exposition. Ils étaient extrêmement fragiles, extrêmement faibles. Ils ont travaillé avec leur cerveau pour survivre… et dominer la nature ».

« L’idée, poursuit Hamady Bocoum, c’était de montrer que l’humanité a commencé en Afrique, et que d’une certaine manière nous sommes tous des Africains. Ca permet de résoudre beaucoup de questions collatérales, dit-il, et c’est bon que les jeunes africains soient fiers de cela ». AFP

 

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 11:45

FESMAN.jpgLe troisième Festival mondial des arts nègres s’ouvre ce vendredi 10 décembre à Dakar. Un grand spectacle est prévu pour l’occasion au stade Léopold Sédar Senghor. Jusqu’à la fin du mois de décembre la capitale sénégalaise, mais aussi plusieurs villes de l’intérieur du pays, vont accueillir des concerts, des expositions, des colloques. Les organisateurs veulent montrer une Afrique qui crée, une Afrique qui a sa place dans l’histoire et dans le monde. Ils veulent aussi réaffirmer la force des liens qui l’unit à sa diaspora.

Ce troisième Festival mondial des arts nègres veut d’abord être un moment de réflexion sur la place de l’Afrique et de ses diasporas dans le monde au XXIe siècle. Le thème de la «Renaissance africaine» sera au centre de plusieurs tables rondes. Des conférences sont également prévues sur des sujets comme la participation des peuples noirs à l’avènement du monde libre, la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale ou l’histoire des résistances des peuples noirs.

Le Brésil, le pays qui compte le plus d’habitants noirs ou métis au monde après le
Nigéria est l’invité d’honneur du festival.

 De la même manière que le festival de 1966, le premier du nom, avait mis en valeur statuaire et masques anciens dans ce qu’on a appelé à l’époque le «musée dynamique», l’édition 2010 du festival présentera, dans un musée Théodore Monod remis à neuf, une exposition sur l’art traditionnel africain, objets de cérémonie ou du quotidien, parures ou insignes de pouvoir.
Au-delà de cette Afrique traditionnelle, c’est l’Afrique d’aujourd’hui, et plus généralement le monde noir qui doivent se manifester dans ce festival, dans tous leurs élans et toutes leurs vibrations. Photographie. Architecture. Design. Théâtre. Musiques urbaines… Des expositions, des concerts et des projections sont prévus jusque la fin du mois.

Bouchées doubles pour finir les préparatifs

Plus de 2000 artistes doivent se produire à la cérémonie d’ouverture qui se déroulera ce vendredi 10 décembre au stade Léopold Sédar Senghor. Pendant ce temps, les organisateurs mettent les bouchées doubles pour achever la rénovation des centres culturels de la capitale.

A quelques heures du début du festival, la plupart des sites culturels de Dakar grouillaient dans la journée de ce jeudi 09 décembre d’ouvriers qui travaillaient d’arrache-pied, comme au centre culturel Blaise Senghor, où les façades ont été repeintes en rouge et en blanc.

Ambiance plus détendue à la maison de la Culture Douta Seck, qui a totalement fait peau neuve. Sur ce site, qui sera inauguré lundi 13 décembre, on a aménagé un musée retraçant l’histoire de la musique noire, une nouvelle scène de spectacle pour des représentations de théâtre et de danse... et un restaurant flambant neuf.

Sur la place de l’Obélisque, au milieu d’un carrefour très fréquenté du quartier de la Médina, des ingénieurs installaient jeudi une scène pour les concerts.

Côté hébergement, deux villages entièrement réservés aux artistes ont été construits à Ngor et aux Almadies. Ces villages comprennent plus de 800 chambres et accueillent, selon nos sources, les festivaliers arrivés à Dakar cette semaine.

Alors que la capitale est toujours durement frappée par les «délestages» d’électricité, bon nombre de Dakarois semblent encore bien loin de cette dynamique... «Je n’assisterai pas au festival, ça n’est pas ma priorité», affirme un habitant de Liberté 6, un quartier de Dakar, qui dit être «préoccupé» par les coupures de courant.

M.L.

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 16:58

Bilingue arabe-français/ Auteur : Abdelaziz Baraka Sakin, Sess 

Ce conte met en scène Hawaya, la seule fille de la famille Kab Bougou. Comme elle n'avait pas de frères, elle effectuait toutes les tâches que faisaient les garçons pour aider leur famille, en plus de son rôle de fille. C'était elle aussi qui faisait paître le troupeau familial. Un jour qu'elle faisait paître le troupeau dans la forêt voisine, elle surprit deux hyènes en train de se disputer férocement. La scène effraya ses moutons qui s'enfuirent, mais Hawaya voulut assister à leur lutte...

16 pages/Harmattan

 

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 18:59

NImrode

Les Cours Sainte Marie de Hann ont participé à leur manière aux septièmes rencontres poétiques de Dakar, en distinguant les poètes en herbe, qui se sont essayés cette année au Haïku. Un hommage a aussi été rendu à  Tata Annette Mbaye d’Erneville et à Nimrod Djangrang du Tchad. Les Cours Sainte Marie de Hann ont vibré avant-hier aux rythmes des symphonies poétiques. C’était lors de la 7e  rencontre de la poésie internationale. Des poèmes déclamés par les élèves et accompagnés par le piano ou déclamés par les flutistes de l’école, avaient retenu l’attention des poètes venus de tous les coins du monde pour prendre part à cette journée. La cérémonie, organisée par les Cours Sainte-Marie de Hann, en collaboration avec la Maison de la poésie internationale (Mapi) a été un prétexte pour honorer Annette Mbaye d’Erneville et  Nimrod Bena Djangrang du Tchad. Deux poètes dont les plumes ont retenu l’attention de la Mapi lors de la dernière édition du concours d’Haïku.

Marie Hélène Cuénot, la directrice des Cours Sainte Marie de Hann, en admiration devant le lyrisme des poètes, a affirmé qu’ils sont «des amis spéciaux et extraordinaires (…) Ils sont la présence de l’infini par une infinie présence. Car la poésie n’a pas de frontières, et il n’y a aucune barrière ni dans le temps, ni dans l’espace, pour s’éveiller à la source de l’émotion jaillie entre les mots». Mme Cuénot poursuit en affirmant, «plus la source est juste, pure, extrême, plus elle est belle et  nous rejoints à l’autre bout de nous-mêmes. Ce petit bout que l’on cache, mais qui est là et fait de nous ce que nous sommes de plus  beau, et notre universalité, notre pouvoir de rencontre, notre trésor caché, seule la poésie semble pouvoir les dévoiler».

Amadou Lamine Sall, directeur de la Mapi, a noté que «ce rendez-vous célèbre non seulement les lauréats, mais les engage, en ce sens qu’ils ont l’art de transmettre l’art poétique, alors qu’aujourd’hui nous sommes dans le rendez-vous du donner et du recevoir». Amadou Lamine Sall affirme que «la poèsie est le moteur de la vie dans ce qu’il représente la joie et la paix». Et pour montrer l’importance de la culture qui est, selon lui, «le moteur du développement économique», le directeur de la Mapi donne en exemple «le Sénégal dépourvu de ressources naturelles mais qui est connu à travers le monde, grâce à sa culture».  
36 lauréats sont sélectionnés parmi 420 élèves qui ont composé des poèmes Haïku. Ces lauréats ont été récompensés lors de cette journée dédiée à la poésie. Une manière, selon la directrice des Cours Sainte-Marie de Hann, «de participer à ce rendez vous de la biennale de poésie internationale, et aussi de montrer aussi que les Cours Sainte-Marie de Hann sont une véritable pépinière poétique». Les participants en saluant cette culture poétique développée par l’école, ont souhaité que «les Cours Sainte-Marie de Hann reçoivent un jour le prix Nobel de la paix».


justin@lequotidien.sn

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 09:51

Le Village des communautés de la Semaine nationale de la culture ( SNC) grandit d’édition en édition. Au cours de la présente, ce sont plus d’une dizaine de communautés étrangères qui côtoient les nationaux, dans une ambiance empreinte de cordialité. Mieux, la gastronomie et l’art des pays voisins rivalisent d’ingéniosité avec les nôtres.

« Le pays des papillons », beaucoup l’imaginent peut-être comme une contrée lointaine ou même imaginaire. Il existe bel et bien et il suffit de faire un tour au Village des communautés pour s’en convaincre. Il s’agit de la République Centrafricaine. Des papillons, il en existe tellement dans ce pays que ses habitants les cueillent pour utiliser les belles ailes à des fins artistiques. Le visiteur tombe en admiration sur les uniques tableaux du stand de la communauté centrafricaine, sans se douter qu’ils sont peints non pas avec des pigments ordinaires, mais avec des ailes de bestioles.

Les exposants en sont particulièrement fiers. M. Alain Saragnet, Centrafricain vivant à Bobo-Dioulasso explique que le chaud et humide climat de son pays, la longueur de la saison pluvieuse, sont favorables aux papillons qui pullulent un peu partout. Cette richesse naturelle est cueillie par les jeunes artistes pour peindre des tableaux originaux. Au-delà des expositions, M. Saragnet explique que le Village permet de créer des liens et de rapprocher les communautés.

Il affirme que la SNC va en se perfectionnant et cite comme exemple, la présence cette année de volontaires sur l’aire du Village, pour donner tout renseignement utile aux usagers. En face du stand centrafricain, les Tchadiennes proposent un « dolo » très original parce qu’à base de riz. Cette boisson alcoolisée est nourrissante et très prisée au Tchad, dit-on. Mais attention, elle peut saouler celui qui en abuse pendant plus de 24 heures, a expliqué la responsable du stand, Sonia Ady. Le dolo de riz tchadien est une mixture de pâte et de farine de riz fermentée.

La Côte d’Ivoire n’est pas en reste dans le Village des communautés. Elle est présente aux côtés des autres pays avec une exposition de ses diverses potentialités naturelles (le couscous de manioc ou atiéké, la pâte de manioc appelée couramment placali, les graines et l’huile de palme) et artistiques. Les pagnes et bijoux baoulés attirent beaucoup de curieux. Le responsable du stand ivoirien, Célestin Dignon, estime que l’initiative du Village est à encourager par tous, y compris les communautés étrangères. Selon lui, il revêt une importance particulière pour la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso qui sont comme « mari et femme ».

Mahamadi TIEGNA

 

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 12:43

Il a évoqué son œuvre littéraire, sa conception de la littérature et de la critique africaine, ainsi que son rapport aux mots, à Baudelaire et aux auteurs algériens.

Nimrod Bena Djangrang, dit Nimrod, a inauguré, avant-hier après-midi, à la salle Frantz-Fanon (Riadh El Feth), le cycle de rencontres littéraires, Dîwan Abdeltif, initié par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) qui consacre toute une saison aux auteurs Actes Sud.

Cet écrivain tchadien, également et surtout poète, a évoqué, le temps d’une rencontre modérée par l’universitaire, auteure et poétesse, Yamilé Ghebalou-Haraoui, son œuvre littéraire, sa conception de la littérature et de la critique africaine, ainsi que son rapport aux mots, à Baudelaire et aux auteurs algériens. Nimrod a abordé le lectorat en Afrique et notamment au Tchad, en racontant une petite anecdote au Centre culturel français de Ndjamena, et l’engouement des lecteurs pour le roman, les Jambes d’Alice (Actes Sud, 2001).

Il a, toutefois, signalé que la critique littéraire africaine est paresseuse. Il a même rapporté un échange avec quelques critiques : “On m’a dit Nimrod, ce livre on le lit d’une traite mais on ne sait pas comment en parler. Ça n’a aucun modèle en littérature africaine. Il n’y a pas de modèle. Alors j’ai dit que ce sont des choses qui me dépassent. Notre littérature est née du modèle des littératures européennes et si vous voulez des modèles, il faut toujours revenir aux littératures européennes. Cette question n’a aucun sens sinon pour justifier la paresse.” Il a également martelé : “Depuis les indépendances, depuis qu’il y a eu ce concept des littératures nationales, nous sommes très paresseux.” En effet, depuis que le “nous” a été remplacé par le “je”, il semblerait que la littérature ait beaucoup perdu de son intensité. Mais d’après Nimrod, “la littérature n’a de sens que d’être mondiale”, lui qui a signé, en 2007, le Manifeste des 44 écrivains pour la Littérature-Monde. Et d’ajouter : “Le front commun que nous avions servi, c’était une émulation formidable. Mais on s’est mesuré entre nous, et je crois que le degré a baissé d’un ton”, tout en défendant l’ambiguïté et la complexité de la littérature. La modératrice a souhaité avoir le point de vue de Nimrod à propos du fait qu’il faille pour un auteur du Sud de passer par la France pour être reconnu dans son pays. Paris et Beyrouth (pour les auteurs arabophones) sont effectivement des centres littéraires pour les auteurs de l’Afrique du Nord ou de l’Afrique subsaharienne. Nimrod a expliqué que tout était une question de commerce : “Ce genre d’injustice a existé de tout temps, et ce n’est pas en nous plaignant ou en accablant nos peuples que nous résoudrons le problème. Le problème c’est que nous confondons le droit, la justice, la morale avec le commerce quel qu’il soit : le commerce des idées, le commerce littéraire, le commerce tout court. Le commerce joue sur la puissance. C’est une question de rapport de force.” Il s’est également interrogé sur ce qui nous empêche d’être aussi dynamique en revenant au mouvement qu’il y avait dans les années 1970, où “Alger était une capitale pour presque tous les pays africains francophones. Si nous voulons encore le faire, ça circulerait parfaitement car il y a beaucoup de choses qui dépendent de notre organisation”. Nimrod, qui a procédé à une séance de dédicaces de ses romans à l’issue de la rencontre et qui s’est adonné au jeu des questions/réponses avec le public, a également dévoilé sa grande passion pour les poètes algériens, notamment Kateb Yacine, Mohamed Dib (compagnons du mouvement de la Négritude) et les poètes kabyles, tout en révélant qu’il avait écrit une anthologie de la poésie algérienne il y a quelques années, mais elle n’a pas encore été publiée.

Sara Kharfi

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 11:34

Option excellence organise trois journées dédiées à la culture tchadienne avec une série de conférences, débats et concerts qui se dérouleront à l’université Cheickh Anta Diop (les 25 et 26 novembre) et à l’Institut français Léopold Sédar Senghor le 27 novembre 2010.

Cette association, qui regroupe des artistes, étudiants et journalistes de toute l’Afrique francophone, promeut l’excellence dans les domaines de l’art, de la culture et de l’entreprise à travers des ateliers, des résidences et des remises de prix. Le programme de l’institut français :

 11 h table ronde : Quels sont les facteurs de blocage pour une compétitivité des cinémas africains ? Avec M-S. Haroun, réalisateur, Grand Prix du Jury du Festival de Cannes, D. Diarra, directeur de l’École nationale des Arts de Dakar...

 13h dégustation de plats tchadiens au Bideew

 16 h projection d’un homme qui crie de M-S Haroun projection professionnelle
 18 h projection publique tarif : 1500 Fcfa/adhérents : 500 Fcfa
 21 h concert de Kaar Kaas Sonn et remise des prix aux invités tarif : 2 000 Fcfa.

 

 

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