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Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

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                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 21:20

BAGBOOOOOLe nouveau régime ivoirien dirigé par Alassane Ouattara a adressé, dès le 29 mars dernier, une plainte en Suisse contre les époux Gbagbo et d’anciens membres du régime pour « blanchiment d’argent ».  Elle a été adressée au Ministère public de la Confédération helvétique (MPC), a indiqué lundi 9 mai l'avocat genevois Bruno de Preux, qui représente les intérêts du nouveau régime ivoirien sur le territoire suisse.

« La plainte [formulée au nom de la Côte d’Ivoire, NDLR], a été déposée contre M. Gbagbo, son épouse et toute une série d'anciens fonctionnaires et ministres ivoiriens », a-t-il précisé.

Avoirs de 35 milliards de F CFA gelés

Il s’agit, si la plainte aboutit, de récupérer les avoirs du clan Gbagbo, gelés par la Suisse le 19 janvier dernier. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE, équivalent du ministère) a en effet indiqué mercredi que la Suisse a gelé 70 millions de francs suisses - soit 35 milliards de F CFA -  d'avoirs provenant de Laurent Gbagbo et son entourage. L’objectif était alors d’éviter toute tentative de détournement de fonds publics, au moment où la Côte d’Ivoire était en pleine crise postélectorale. Le gel de ces avoirs peut aller jusqu’à trois ans.

La justice ivoirienne devra d’abord parvenir à prouver que cet argent a été obtenu illégalement avant d’être placé sur des comptes bancaires suisses, précise le DFAE. La Côte d’Ivoire peut déposer une demande d’entraide judiciaire, afin que la Suisse lui fournisse des informations sur les comptes suspects. Ces renseignements pourront ensuite servir de preuves dans le cadre d’une procédure judiciaire.

Les juges ivoiriens ont d’ores et déjà ouvert des enquêtes préliminaires à l’encontre de Laurent et Simone Gbagbo, ainsi que certains de leurs proches. Elles visent à faire la lumière sur les crimes commis par l’ancien régime, notamment « exactions », «  concussion » et « appels à la haine ». (Avec AFP)

 

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 19:10

Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) avait disparu de nos écrans radars tout le temps des mouvements des pays du Maghreb pour réapparaitre curieusement lors de la guerre en Libye.

Dans son dernier numéro, Billets d’Afrique se faisait l’écho de l’interview d’Idriss Déby (Jeune Afrique du 28 mars) niant toute aide militaire à Kadhafi. Hostile à l’intervention en Libye et comme justification implicite de cette aide, le président tchadien, « sûr à 100% », agitait opportunément le spectre « des islamistes d’Al-Qaïda qui ont profité du pillage des arsenaux en zone rebelle pour s’approvisionner en armes, y compris en missiles sol-air ». Au point de transformer le groupuscule d’un petit millier de combattants d’Aqmi en « l’armée la mieux équipée de la région ». Rien de moins.

Etonnant alors que les insurgés libyens eux-mêmes, qui ont pris d’assaut les arsenaux de l’armée manquent de moyens, que les principaux dépôts d’armes et de munitions ont été bombarbés dans les premiers jours de l’insurrection par l’aviation de Kadhafi.

Une affirmation retrouvée dans le Canard enchainé du 30 mars qui cite cette fois les services français. Ceux-ci « assurent (…) qu’Aqmi a déjà récupéré plusieurs missiles sol-air pour leur usage futur (…).

Une autre source sécuritaire, jamais avare d’une manipulation quant au péril islamiste, criait aussi au loup courant avril : la sécurité algérienne reprenant la propagande grossière de Kadhafi sur la déstabilisation de son pays par les groupes radicaux islamistes.

Plus mesurés et surtout moins catégoriques, l’amiral américain James Stavridis, commandant des forces alliées en Europe (Saceur), ainsi que l’Otan, indiquaient qu’ils avaient détecté des « signes » de présence possible de militants d’Al-Qaïda ou du Hezbollah dans les rangs des rebelles libyens (L’express, 18 avril). Enfin, le 29 avril, les chefs d’état-major du Mali, du Niger et d’Algérie, ainsi que le chef d’état-major adjoint de la Mauritanie étaient réunis à Bamako pour renforcer la lutte contre l’insécurité due aux activités d’Aqmi dans la bande sahélienne mais Aqmi en Lybie n’était pas au menu des discussions….

Curieusement, l’interview de Déby intervient après le veto catégorique, début mars, par le ministère français des affaires étrangères sur une commande des autorités tchadiennes de trente véhicules de l’avant blindés (VAB) et fourgons dédiés à la lutte anti-émeute, (Lettre du Continent, 24 mars).

Paris avait surtout menacé de détruire, d’après la lettre d’information spécialisée dans le domaine de la défense ttu.fr, une colonne de 110 véhicules transitant, fin mars, vers la Libye avec équipement et mercenaires à destination des forces loyalistes.

Tensions franco-tchadiennes

Car avec ses moyens militaires au Tchad et la proximité de ses services de renseignements « qui coopèrent avec leurs homologues tchadiens et les estiment » (Le Canard enchaîné, 30 mars), la France n’ignore rien de l’aide militaire fournie par Déby à son parrain Kadhafi. Ce n’est donc pas le moindre des paradoxes de voir les renseignements des deux pays communiquer en stéréo sur la présence d’Aqmi en Libye.

Toujours selon ttu.fr (30 mars), citant plusieurs services de renseignements, « le président tchadien et le Guide libyen ont été en communication constante depuis le début des hostilités. Deby aurait chargé son frère Daoussa, ambassadeur tchadien à Tripoli, l’attaché militaire de l’ambassade, le général Mohamed Bechir Sawa (alias Chaouich), et le général Bichara Bob Mahamat Adam de coordonner l’aide aux forces de Kadhafi ». Ce que disait déjà Ali Zeidan, porte-parole de la Ligue libyenne des Droits de l’homme : « Il y a près de 25 000 mercenaires en Libye, mais tous n’ont pas encore été déployés. Ils sont dirigés par deux généraux tchadiens aux ordres de l’ambassadeur du Tchad en Libye, Daoussa Deby, le propre frère du président tchadien Idriss Deby ». « Deby est au centre des récriminations du Conseil national libyen qui ne cesse de dénoncer, auprès de la communauté internationale, l’engagement de l’armée nationale tchadienne (ANT) dans le conflit libyen. La France a jusque-là manoeuvré pour ne pas exposer sa marionnette tchadienne à la face du monde. Mais il y a une limite à ne pas franchir surtout lorsque cette communauté internationale se retrouve dans une impasse et cherche même à intervenir au sol. » (tchadonline, 16 avril 2011).

Idriss Deby a donc fait rapatrier daredare à Ndjamena ses principaux généraux pour les exhiber à la presse et assurer ainsi qu’ils n’étaient pas engagés sur le terrain libyen. Car s’il perd son parrain libyen, grand fournisseur d’armes du continent, Deby a tout intérêt à ne pas fâcher son parrain français alors qu’il serait menacé d’être inscrit sur la « liste noire » officieuse des Nations unies de dirigeants ayant soutenu le Guide libyen. De là à dénoncer la quatrième réélection fraduleuse de Déby le 25 avril, il y a un pas que Paris ne franchira pas.

Ibni Oumar Saleh, la déclassification ?
Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret, et son ami Gaëtan Gorce, député de la Nièvre, se battent depuis plusieurs années pour obtenir la déclassification des documents diplomatiques et militaires français relatifs à la disparition de l’opposant tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh en février 2008. En séance du 26 avril dernier au Sénat, le ministre de la Coopération Henri de Raincourt a répondu que, « sur le principe », le ministère des Affaires étrangères « n’y a pas d’objection », et que « [leurs] services s[eraie]nt en train de rassembler les documents pour faire droit à [sa] demande ».

Qu’en est-il des documents concernant le ministère de la Défense ? La Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) a-t-elle émis un avis sur ces derniers ? Doit-on prendre cette déclaration ministérielle obtenue de longue lutte par ces deux élus au pied de la lettre ?

Raphaël de Benito

 

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 20:32

ADOVingt quatre heures après avoir été proclamé « président de la République de Côte d’Ivoire » par le Conseil constitutionnel, Alassane Ouattara a prêté serment après cinq mois de crise, née de la contestation des résultats électoraux de la présidentielle du 28 novembre par le chef d`Etat sortant Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril.

« Devant le peuple souverain de Côte d`Ivoire, je jure solennellement et sur l`honneur de respecter et de défendre fidèlement la Constitution, de protéger les droits et libertés des citoyens, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans l`intérêt supérieur de la Nation », a-t-il déclaré, debout, la main droite levée, devant le président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N`Dré.

La prestation de serment s’est déroulée au palais de la présidence au Plateau (centre) à Abidjan, en présence du gouvernement, du corps diplomatique, de représentants des forces armées, des partis politiques et de la société civile, a constaté un journaliste d’AfriScoop sur place.

« Que le peuple me retire sa confiance et que je subisse la rigueur des lois si je trahis mon serment », a-t-il juré M. Ouattara.

Alassane Ouattara accède au pouvoir après une crise post-électorale sanctionnée par une guerre entre les forces républicaines qui lui sont favorables et les forces de défense et de sécurité proche de Laurent Gbagbo.

Paul Yao N’Dré invite Ouattara à « rassembler » les Ivoiriens

Le président du Conseil constitutionnel ivoirien Paul Yao N’Dré présidant en personne la cérémonie de prestation de serment souhaite qu’Alassane Ouattara « rassemble les Ivoiriens ».

« Vous devez être le soleil levant au dessus de la colline pour sauver la Côte d’Ivoire », a-t-il exhorté Alassane Ouattara qu’il a proclamé la veille « président élu » de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010.

Le rétablissement de la paix et de la sécurité sociale est selon lui le passage obligé d’une Côte d’Ivoire « déchirée » par cinq mois de crise post-électorale et à laquelle Alassane Ouattara devra donner des « signaux forts ».

« Les Ivoiriens ont besoin de vous, vous avez aussi besoin des Ivoiriens pour reconstruire la Côte d’Ivoire », estime Paul Yao N’Dré, soucieux d’une cohésion sociale en vue de la relance économique.

La cérémonie d`investiture d’Alassane Ouattara est prévue pour le 21 mai à Yamoussoukro (centre), la capitale politique du pays

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 20:29

Les Etats-Unis «doivent divulguer les faits» autour de la mort d’Oussama Ben Laden pour permettre «leur évaluation selon les critères de la législation internationale en matière de droits de l’homme» et en raison du «précédent» qu’ils pourraient constituer, indiquent hier deux experts de l’ONU. Dans un communiqué, le Rapporteur de l’ONU sur les exécutions arbitraires et sommaires, Christof Heyns, et le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste, Martin Scheinin, estiment qu’il «sera particulièrement important de savoir» si le plan de l’opération américaine dans laquelle a été tué le chef d’Al Qaîda «envisageait la tentative» de sa capture. «Les actes de terrorisme sont l’antithèse des droits de l’homme en particulier le droit à la vie» dit le communiqué. «Dans certains cas exceptionnels en accord avec les critères de droit international, l’usage de la force létale peut être autorisé en dernier recours pour protéger la vie, y compris dans des opérations contre des terroristes» notent les experts.

 

 

 

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 20:47

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Le regret pourrait presque être touchant s'il n'émanait pas d'Oussama Ben Laden. "Je m'excuse auprès de vous, mes enfants, de vous avoir donné si peu de mon temps." Le chef d'al-Qaida, tué dimanche par un raid américain au Pakistan, aurait pris le soin d'écrire son testament en décembre 2001. Soit trois mois après les attentats du World Trade Center, à un moment où il était déjà pourchassé par les troupes américaines dans les grottes de Tora Bora, à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan. Un texte de quatre pages, publié mardi dans un quotidien du Koweït et cité par le quotidien anglais Daily Telegraph.

L'authenticité du document reste à prouver. Une précédente version de ce testament avait déjà été diffusée en 2001 et 2002 dans les pays arabes. Al-Qaida avait déclaré que le texte était un faux, mais les services de renseignements occidentaux avaient répondu qu'ils prenaient les souhaits de Ben Laden très au sérieux.

"Je vous conseille de ne pas rejoindre les activités d'al-Qaida"
D'après le texte cité par le Daily Telegraph, Oussama Ben Laden justifie son absence auprès de ses vingt-quatre enfants par "les besoins du djihad". Dans le reste du document, il légitime son combat et ses efforts pour détruire l'Amérique et Israël, mais ne fait pas mention de ses biens.

Le cerveau d'al-Qaida demande par ailleurs à ses enfants de ne pas rejoindre la guerre sainte. "Je vous conseille de ne pas rejoindre les activités d'al-Qaida", écrit-il. À ses femmes - au nombre de quatre -, Ben Laden demande de "ne pas envisager de se remarier et de se consacrer aux enfants, de les guider sur le bon chemin". À peine croyable...

L'ennemi numéro un des États-Unis a été tué dimanche au Pakistan au terme d'un raid de l'armée américaine sur la ville d'Abbottabad, non loin de la capitale Islamabad. Le chef d'al-Qaida se cachait dans un vaste complexe surprotégé et coupé du monde extérieur, près d'une base militaire pakistanaise. Une situation qui a jeté le trouble sur le rôle des services secrets pakistanais. Le Point

 

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 20:45

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Les raisons du choix de la date du 21 Mai 2011. Selon la lettre du continent, le Président français, Nicolas Sarkozy sera présent à Yamoussoukro le 21 Mai prochain, à l’occasion de la cérémonie solennelle d’investiture du Président de la République. Nicolas Sarkozy effectuera un voyage éclair. C’est pour des questions de disponibilité de plusieurs invités, de mise à jour de Yamoussoukro, la capitale politique et administrative du pays, que la cérémonie d’investiture a été finalement fixée à la date du 21 Mai 2011 alors que la date initiale était le 7 Mai. C’est lorsque tout a été calé au niveau des travaux de réhabilitation et de la mise à jour de Yamoussoukro; et surtout au niveau des perspectives de l’environnement sécuritaire à Abidjan, que le Président de la République et ses principaux collaborateurs ont retenu la date du 21 Mai, qui est comme le 7 Mai, un Samedi. Un jour de repos pour permettre à tous les travailleurs ivoiriens de suivre de près ou de loin, l’évènement. Le Samedi est également un jour qui n’est pas difficile pour des invités étrangers. ça leur fait une sortie de week-end, entre Vendredi et Dimanche. Et ils ont le temps de rentrer dans leur pays pour reprendre le travail dès le Lundi matin. Tout le monde y gagne. A noter également que c’est un Samedi que Laurent Gbagbo, avait presque dans la précipitation été investi le 4 Décembre dernier. Au moment même où le Président Ouattara prêtait serment par écrit. Outre le Président Sarkozy, tous les chefs d’Etat de l’espace Uémoa, des autres pays de la Cedeao, dont le président Goodluck Jonathan, ainsi que plusieurs personnalités mondiales sont invités et annoncés et attendus à Abidjan le 21 Mai 2011. La présence de nombreuses personnalités étrangères donnera un caractère inédit, dans les annales de la République de Côte d’Ivoire, à l’investiture de SEM Alassane Ouattara.

C.K
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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 10:31

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Le leader d’Al Qaida a été tué par l’armée américaine. En France, à droite comme à gauche, on se félicite de l’élimination de l’ex-homme le plus recherché du monde.

Avec la mort de Ben Laden, la page du 11 septembre est-elle tournée ? Sur France Inter, Alain Juppé a même salué « une victoire de toutes les démocraties qui se battent conte ce fléau abominable qu'est le terrorisme ». A gauche, on partage aussi ce sentiment. Pierre Moscovici, ex-ministre des Affaires européennes, qui a applaudi sur France Inter « un acte symbolique, d’une portée incroyable (…) On voit s’effrondrer là toute une thèse sur le choc des civilisations ». Sur RTL, Gérard Longuet a lui parlé d'« un évènement considérable pour le monde entier

Il reste une question : comment Oussama Ben Laden a pu se cacher au Pakistan, près d’Islamabad, alors qu'on le croyait dans les montagnes afghanes ?

Lui était Oussama Ben Laden, ce terroriste en fuite depuis près de quinze ans et considéré comme le cerveau des pires attentats de la décennie? Retour sur le parcours meurtrier d'un fils éduqué d'une riche famille saoudienne devenu ennemi public numéro un des Etats-Unis, voire de l'Occident.

Il était le terroriste le plus recherché de la planète. Oussama ben Laden a été tué dimanche soir lors d'une opération menée conjointement par les forces américaines et pakistanaises à Abbotabad, non loin d'Islamabad, la capitale du Pakistan. Cette nouvelle met fin à une décennie de traque intense pour capturer celui qui est considéré comme le commanditaire des attentats du 11-Septembre, dont on célèbrera le triste dixième anniversaire en septembre prochain. Il était en tout cas le cofondateur et numéro un de la nébuleuse Al-Qaïda -«la base», en arabe, créée dans les années 1980 après un long parcours djihadiste (de guerre sainte). Né en 1957 (date précise non confirmée) et fils d'un riche magnat du bâtiment, Oussama Ben Laden étudie le génie civil et le commerce à la prestigieuse université King Abdul Aziz de Djeddah, au sein de laquelle il s’intéresse aux textes wahhabites et se lie dès le début des années 1970 à des groupes islamistes. Son mentor n’est autre que le palestinien Abdullah Azzam, l'un des principaux organisateurs de la résistance antisoviétique. Ben Laden s’engagea dans le djihad après l'invasion de l'Afghanistan par les troupes de Moscou en 1979. Puis sa haine soviétique se mua progressivement en haine occidentale –alors qu’il travailla un temps avec la CIA contre ses premiers ennemis.

C’est en 1990, lors de l’attaque du Koweït par l'armée irakienne de Saddam Hussein, qu’eut lieu la «rupture» avec son pays natal. En effet, le roi refuse l'aide de sa «légion islamique» d'anciens de l'Afghanistan, alors qu’il combat aux côtés de soldats américains. Ben Laden s’estimant «trahi», et le clamant haut et fort, Ryad craint des représailles et lui retire son passeport en 1992 –le Saoudien s'installe alors au Soudan, avec l’accord des autorités de Khartoum- puis sa nationalité deux ans plus tard. Il est alors de notoriété publique que le trentenaire met en place des camps d’entraînement radicaux; il multiplie les «fatwas» vilipendant les Etats-Unis et la famille royale saoudienne. Sous la pression internationale, le Soudan le chasse à son tour en 1996: Ben Laden migre en Afghanistan, où il continue son ascension terroriste. Jusqu’en 1998 où il commettra son pire acte terroriste notoire avant les attaques du World Trade Center: les attentats du 7 août 1998, contre les ambassades des États-Unis à Dar es-Salaam, en Tanzanie et à Nairobi, au Kenya, qui ont fait plus de 224 morts et 5000 blessés C’est d’ailleurs entre autres pour ce fait que le criminel est officiellement recherché, selon sa fiche des «Rewards for Justice» (les fugitifs dont la tête est mise à prix). Mais aussi, plus généralement, pour «assassinats de ressortissants américains en dehors des États-Unis; complot en vue d’assassiner des ressortissants américains en dehors des États-Unis; attentat contre des installations fédérales ayant entraîné la mort.»

Entre fantasmes et réalité

Après l’attaque des tours jumelles new-yorkaises, qui a fait près de 3000 morts, la tête d’Oussama Ben Laden est mise à prix à 25 millions de dollars. Selon les informations fournies par les services américains, le terroriste, qui se fait également appeler «le Prince», «l’Emir», mais aussi «Abu Abdallah», «Cheikh Mujahid», ou encore «Hajj», mesure 1,93 à 1,98 mètre et pèserait seulement environ 73 kilos. Il souffrirait de problèmes de santé, notamment de problèmes rénaux, qui l’auraient d’ailleurs contraint de se rapprocher de la capitale pakistanaise pour y recevoir des soins –et aurait ainsi facilité sa capture. Il était gaucher et se déplaçait avec une canne…. Autant de «détails» que les Américains diffusaient dans l’espoir d’attraper leur «ennemi public numéro un». Renié par sa famille, qui s'est enrichie à la faveur du «boom» de l'immobilier en Arabie, il aurait eu au moins 23 enfants de cinq femmes. Il aurait échappé à plusieurs tentatives d’anéantissement. D’abord en 1998, quand l’administration Clinton avait procédé à une série de tirs de missiles sur ses camps après les attentats de Tanzanie et d’Afrique. Puis en 2001, au tout début de l’intervention américaine en Afghanistan: des bombes américaines l'auraient manqué de peu tandis qu’il quittait avec son entourage la zone de Tora Bora. Depuis, le chef islamiste, qui était surtout devenu un symbole, mais continuait de faire quelques interventions vidéo, n’était pas précisément localisé. On l’avait d’abord dit à Kandahar, dans le Sud de l'Afghanistan, puis dans une grotte cachée dans les montagnes afghanes, ou encore retranché dans le Nord du Pakistan, dans les zones tribales frontalières avec l’Afghanistan. Il avait nourri tous les mythes, tous les fantasmes. Certains le pensaient même mort, quand ses messages s'espaçaient un peu plus longtemps que d’habitude.

Selon les experts, Ben Laden n’avait en tout cas plus, concrètement, le contrôle des opérations, mais il restait la promesse ultime d’Obama –qui a fait le pari de poursuivre la guerre en Afghanistan- là où Bush s’était brûlé les ailes. «La lutte contre le terrorisme continue, mais ce soir, l'Amérique a envoyé un message évident: quel que soit le temps que cela prend, la justice finit par être rendue», a d’ailleurs réagi George W. Bush dans un communiqué. Si sa mort ne mettra certainement pas fin au terrorisme –et peut même laisser présager des représailles selon des spécialistes-, elle reste un beau symbole de la victoire «du bien contre le mal», pour reprendre –une fois n’est pas coutume- les mots du ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini. Après la mort, en juillet dernier, de l'Egyptien Moustafa Abou al-Yazid, connu sous le nom de Saïd al-Masri et considéré comme le numéro trois du groupe radical islamiste, Al-Qaïda doit se trouver très affaibli. Le numéro deux de la nébuleuse, Ayman Al-Zawahiri, n’a pas encore réagi à l’information. Point finall’INFO.re 

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 09:48

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Presque deux semaines de négociations entre des officiers des Forces républicaines de Côte d’Ivoire et des responsables des milices pro-Gbagbo de Yopougon (quartier d'Abidjan) ont été nécessaires pour aboutir à cette cérémonie symbolique de dépôt d’armes, qui s’est déroulés ce vendredi 29 avril 2011 dans l'après-midi, au commissariat du 16ème arrondissement.

Le point de rassemblement était la station Gesco, à Yopougon. Plusieurs bataillons sont là. Avant que les véhicules remplis de militaires des Forces républicaines de Côte d’Ivoire ne se dirigent vers le Commissariat du 16ème arrondissement de Yopougon, le colonel Soumahoro, qui a conduit les négociations avec les groupes paramilitaires pro-Gbagbo, déclare que la fin du problème Yopougon est imminente. « Puisque les frères décident de déposer les armes, on les regarde. Ceux qui ne déposeront pas les armes seront traités comme tels, comme on l’a fait ailleurs ».

A l’intérieur de Yopougon, les traces des pillages restent visibles. Tout au long de la rue empruntée par le convoi militaire, il ne reste que les murs des petites boutiques, les stations services ont été saccagées.

Devant le commissariat du 16ème arrondissement de Yopougon, une tente a été dressée. Les principaux officiers FRCI sont là. Ceux des ex-Forces de défense et de sécurité, qui avaient soutenu Laurent Gbagbo jusqu’au bout, aussi. Quelques militaires de l’Onuci sont également présents, pour rassurer les miliciens. Une vingtaine de kalachnikov, quelques grenades et un lance-roquettes sont déposés. Le geste est très symbolique, pour des miliciens dont le nombre est estimé à 3 000. Selon l’un des chefs des patriotes armés, entre 300 et 400 ont déjà rendu les armes. RFI

 

 

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 09:37

Militaire-fcais-en-AF.jpg

La France de Sarkozy a trouvé un nouveau stratagème : celui de signer une vingtaine d’accords de défense et de coopération avec ses anciennes colonies africaines, légitimant ainsi toute intervention militaire de sa part, sous couvert de venir en aide à ses ressortissants. Bref, il s’agit ici d’un post-colonialisme bien adapté aux circonstances régionales internationales de notre époque !

En l’espace d’un demi-siècle, l’armée française est intervenue près de quarante fois sur le sol africain. Ces opérations ont été des coups de force, devenus des symboles d’une certaine France-Afrique en kaki. Pourtant, le président Sarkozy a dit vouloir tourner la page en déclarant que « les temps ont changé et que la France n’a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique ».
Seulement voilà, l’histoire contemporaine de la France en Afrique en témoigne autrement. Ainsi, un simple coup d’½il sur les interventions militaires françaises dans le continent africain révèle que leur principal objectif est de décider qui doit rester au pouvoir et qui doit partir pour préserver leurs intérêts face à la concurrence des pays asiatiques ou russes.
Quelques exemples : l’opération Tacaud au Tchad avait pour but de contrer l’avancée du Frolinat (Front national de libération du Tchad) de Goukouni Oueddei (Weddeye). L’opération Barracuda en Centrafrique a destitué le président Bokassa pour le remplacer par David Dacko et l’opération Manta au Tchad a mobilisé 4 000 soldats français pour soutenir le président Hissène Habré face aux rebelles de Goukouni Oueddei !

Principales interventions militaires françaises en Afrique :

1961 : Opération Bouledogue (transformée en opération «Charrue longue») : pour le maintien de la base militaire navale de Bizerte en Tunisie.
1964 : Rétablissement du président Léon M’ba dans ses fonctions après le putsch d’une partie de l’armée au Gabon.
1968-1972 : Opérations Limousin et Bison contre la rébellion du Tibesti au Tchad : L’armée française enregistre des pertes importantes : 39 tués dans les rangs français durant l’opération «Limousin» ainsi qu’une centaine de blessés.
1978 : Opération Bonite : soutien au maréchal Mobutu contre la rébellion du Shaba (Zaïre).
1978-1980 : Opération Tacaud (voir carte) au Tchad : contre l’avancée du Frolinat (Front national de libération du Tchad) de Goukouni Oueddei (Weddeye).
1979-1981 : Opération Barracuda en Centrafrique : destitue le président Bokassa et replace David Dacko au pouvoir.
1983 : Opération Manta au Tchad : 4 000 soldats français mobilisés en soutien au président Hissène Habré face aux rebelles de Goukouni Oueddei (Weddeye).
1986 : 150 parachutistes français débarquent en renfort au Togo suite à une tentative de coup d’État contre le président Gnassingbé Eyadéma.
1989 : Opération Oside aux Comores : après l’assassinat du président Ahmed Abdallah et la prise de contrôle du pays par les mercenaires de Bob Denard.
1990-1993 : Mission Noroit au Rwanda : pour protéger le régime du président Juvénal Habyarimana contre une attaque des rebelles du Front patriotique rwandais.
1992-1993 : Opération Oryx en Somalie (en mission avec l’ALAT, témoignage de Jean-Luc Brissau, pilote d’hélicoptère) : l’opération sera placée ensuite sous le commandement américain de la mission Restore Hope.
1993 : Opération Chimère et Volcan : formation de l’armée rwandaise.
Juin 1994 : Opération Turquoise : l’armée française face au génocide rwandais. Enquête, contre-enquête, plaintes contre l’armée française… Seize ans après le génocide rwandais, le rôle de l’armée française au Rwanda est toujours un sujet de controverse. D’une part, parce qu’avant le génocide et en vertu des accords de coopération militaire signés avec le Rwanda, la France avait formé, entraîné et équipé une partie de l’armée rwandaise qui se retrouvera au printemps 1994 impliquée dans les massacres de Tutsis et de Hutus modérés et d’autre part, parce que l’intervention française, à la demande de l’ONU, n’a débuté que le 22 Juin 1994, soit deux mois et demi après le début des massacres à grande échelle. 
1995 : Opération Azalée aux Comores : Bob Denard et ses mercenaires ont renversé le président Saïd Mohamed Djohar. L’armée française neutralise Bob Denard, le ramène en France où il est emprisonné.
1996-2007 : Opération Aramis au Cameroun : soutien de l’armée camerounaise en lutte contre le Nigeria pour le contrôle de la presqu’ile pétrolière de Bakassi.
2002 : Début de l’opération Licorne : force de maintien de la paix, en Côte d’Ivoire suite à une rébellion qui menace le pouvoir du président Laurent Gbagbo. Cette intervention précède les accords de Marcoussis entre les forces politiques ivoiriennes, en janvier 2003.
2003 : Opération européenne Artemis dans l’est de la RDC.
2004 : Destruction des aéronefs de l’armée ivoirienne après le bombardement de Bouaké dans lequel 9 soldats de la force Licorne vont trouver la mort et 35 autres seront blessés, évacuation des ressortissants français. Les soldats tirent sur la foule lors de manifestations anti-françaises. L’opération «Licorne» est également entachée par l’affaire Firmin Mahé.
2006 : Soutien à l’armée tchadienne face aux rebelles (dispositif Épervier) : l’aviation française effectue un tir de semonce devant une colonne rebelle à 250 km de Ndjamena.
2008 : Protection de l’aéroport de Ndjamena et évacuation des ressortissants français du Tchad, échange de tirs entre l’armée française et les rebelles près de l’aéroport.
2008 : Soutien logistique à l’armée djiboutienne à la frontière érythréenne.
2011 : L’année de l’ingérence française en Afrique où, en Libye et en Côte d’Ivoire, la France tente d’imposer ses règles dans le jeu des grandes puissances occidentales !

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 09:31

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Après les crises postélectorales qu’ont connues la plupart des pays africains en 2010 et en début 2011, certains se demandent pourquoi organiser encore des élections en Afrique. L’auteur du texte ci-dessous donne les raisons de l’organisation des élections et de la culture de la démocratie en général dans un pays. L’année 2011 constitue, comme 2010, une année électorale majeure sur le continent africain.

Selon le calendrier, il y a théoriquement au moins dix élections présidentielles dans des pays différents cette année. Cependant, après les crises postélectorales au Kenya, au Zimbabwe ou plus fraîchement en Côte d’Ivoire, certains y voient un échec de la volonté d’organiser des élections et contestent par suite l’engouement qui leur est réservé. Ainsi, pourquoi les organiser ? En dépit de ces apparents échecs, n’y a-t-il pas de bonnes raisons de tenir des élections pour ces pays ?

D’abord, aucun pays ne se développe ou ne s’est développé sans ce que les anglophones appellent accountability du gouvernement, traduit généralement par la responsabilité accompagnée d’un feed-back. Même la Chine citée en exemple comme réussite sans démocratie a en son sein cette caractéristique avec son Bureau du Parti communiste qui exerce une pression sur le leader le poussant en conséquence à plus de responsabilité. Mais, il ne s’agit pas de défendre des autocraties, loin de là ! Pour revenir au berceau de l’humanité, les élections constituent un versant de cette responsabilité avec des assises beaucoup plus solides que dans le système autoritaire chinois parce qu’étant l’expression de la population. Les autorités sont censées rendre compte de leur gestion de la res publica, justifier leurs actes et comportements. Pour ainsi dire, les mauvais gestionnaires sont sanctionnés au profit de ceux que le peuple jugera meilleurs. Ce processus permet de faire émerger les aspirations de la population et de réduire les abus. Et les élections permettent justement cet engrenage.

A côté de cette dimension, organiser les élections dans ce continent rime, d’une part, avec raffermissement de la légitimité du pouvoir. Dans un continent où la légitimité des autorités a été pendant des décennies contestée, les élections constituent un pas important. D’autre part, c’est la consolidation de ce que les économistes Torsten Persson et Guido Tabellini appellent, dans leur article Democractic capital : The nexus of political and economic change, « capital démocratique ». Plus un pays pose des actes démocratiques, plus la démocratie se raffermit, plus sa crédibilité en la matière se renforce. C’est un processus auto-entretenu. Plus ce capital croît, moins il y a possibilité qu’un pays tombe dans un régime autocratique. Dit autrement, le coût d’opportunité de l’intérêt de l’autocratie baisse largement.

Les deux économistes trouvent également un lien de renforcement entre le capital démocratique et le capital physique, ce qui pousse positivement le développement économique, dont une des composantes est l’investissement. Tertio, dans un continent où la culture du débat n’a pas trop sa place dans plusieurs pays, les élections se présentent comme une période où celle-ci peut au moins occuper les esprits. En effet, dans un pays sans débat, la projection de l’avenir n’existe pas, ou pas assez. Le bricolage a plus de place, on subit les événements, pour n’essayer d’en débattre qu’après. Au moins avec les élections, d’une part, les hommes politiques ont la possibilité de projeter l’avenir de leurs pays respectifs, d’en débattre, d’affiner leurs stratégies ou idées et, d’autre part, les citoyens acquièrent une culture politique. Ce qui n’est pas mauvais pour le pays ou le continent. Dans un même registre, mais dans le contexte américain, Timothy Besley, Torsten Persson et Daniel Sturm trouvent, dans un article, "Political competition, policy and growth : Theory and evidence from the United States”, que le manque de concurrence ou de compétition politique conduit à des politiques d’anti-croissance. Ce manque de concurrence conduit à une situation de « monopole politique » ; or, il est enseigné dans tous les cours d’introduction à l’économie qu’une situation de monopole peut se révéler sous-optimale pour les consommateurs. Transposé dans le monde politique, ce manque de concurrence conduit à une situation de « monopole politique » : sans concurrence, pas de débat, pas d’innovation, pas d’incitations du pouvoir à mettre en place de bonnes institutions ; cela peut conduire à l’extrême à une situation de dictature.

l existe cependant quelques bémols, notamment dans le cas où la concurrence politique, poussée plus loin, conduit à une instabilité politique, préalable à des mauvais résultats économiques ; ou encore, le fait que l’activité redistributive, caractéristique de la compétition électorale, peut aussi conduire à l’anti-croissance. D’où, la démocratie a aussi besoin que la « redistribution électoraliste » soit limitée par des règles formelles, pour que la « démocratie » ne se développe pas au détriment de la liberté. Cela suppose, par exemple, que la constitution soit là pour limiter l’arbitraire du pouvoir politique (au prétexte de « démocratie ») et non pas simplement pour l’organiser. Ainsi, les autorités ne devraient pas regarder les élections comme une simple formalité, mais bien davantage : elles doivent les organiser en respectant toutes les normes requises (liberté, transparence, représentativité, etc.). Après les échecs cuisants des régimes autocratiques ou dictatoriaux, la nécessité d’une vraie démocratie semble évidente, bien davantage qu’une simple piste intéressante. En revanche, il serait illusoire de tomber dans un réductionnisme du genre « élection = démocratie ». D’où, au-delà de l’organisation des élections, qui n’est pas une finalité en soi, il doit exister un véritable mécanisme transparent de contrôle, une démocratie au sens plein du terme.

Un Mondelibre

 

 

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