Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Groupe de Reflexion et d'Action pour le Tchad
"Un blog Indépendant qui va au délà de l'actualité"

Tel: 00221 77 545 27 63/ kodjeteke@yahoo.fr /grattchad@yahoo.fr

                                             « Informer sans tabous et sans mensonges »

28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 09:02

IB.jpg

Les forces du président ivoirien Alassane Ouattara ont tué mercredi soir l'ex-putschiste Ibrahim Coulibaly, dit "IB", chef du "commando invisible" dans le nord d'Abidjan, qui était perçu comme une menace par le pouvoir même s'il avait contribué à la chute de Laurent Gbagbo.

Plusieurs centaines de membres des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), équipés de pick-up surmontés de mitrailleuses lourdes et de lance-roquettes, ont lancé mercredi matin une attaque d'envergure contre le fief d'"IB" dans le quartier populaire d'Abobo (nord), a constaté l'AFP.

Après cette "opération de sécurisation et de pacification", "IB est allé se réfugier dans une cour (d'habitations) non loin d'une usine à PK-18 (secteur nord d'Abobo)", a déclaré à l'AFP le capitaine Léon Kouakou Alla, porte-parole du ministère de la Défense.

Dans cette cour, Ibrahim Coulibaly "a pris en otage toute une famille. Les FRCI ont effectué des tirs de sommation à deux reprises et il a réagi avec des tirs nourris. Les FRCI n'ont eu d'autre choix que de riposter, et la riposte lui a été fatale", a ajouté le porte-parole.

L'affrontement qui a eu lieu vers 20H00 (locales et GMT) a fait "deux soldats tués et plusieurs blessés" côté FRCI, et "sept morts" dans le camp adverse, dont "IB" lui-même, a-t-il précisé.

Les FRCI avaient durant la journée progressé dans son fief sans rencontrer de réelle résistance, alors que la population se terrait chez elle ou avait fui la zone, a constaté un journaliste de l'AFP.

Mais à la mi-journée, l'ancien putschiste se disait en "lieu sûr" et assurait même qu'"en temps opportun" il lancerait une "contre-offensive".

Le "commando invisible" avait contribué à la chute de l'ex-président Laurent Gbagbo le 11 avril, en déstabilisant son régime par la prise de contrôle progressive du nord d'Abidjan au début de l'année.

Le président Ouattara avait appelé vendredi l'ex-putschiste de 1999 et 2002 à désarmer ses hommes, sous peine d'y être contraint par la force.

"On demandait une semaine, dix jours, le temps de bien expliquer aux combattants qu'ils doivent désarmer sans conditions. Il faut les convaincre qu'ils peuvent déposer les armes sans craindre pour leur vie", avait déclaré à l'AFP au début de l'offensive Félix Anoblé, numéro deux du "commando invisible".

"IB" avait demandé à être reçu par le chef de l'Etat pour se mettre à sa disposition. Son entourage avait mis en cause le Premier ministre Guillaume Soro, accusé de faire obstacle à cette demande.

M. Soro a été l'adversaire historique d'Ibrahim Coulibaly au sein de la rébellion responsable du putsch raté de 2002 contre M. Gbagbo, force dont il prit finalement la tête et qui forme désormais le gros des FRCI. Des affrontements meurtriers avaient opposé en 2004 le camp Soro et celui d'"IB".

Ibrahim Coulibaly, l'un des personnages les plus mystérieux de la scène ivoirienne depuis une décennie, avait revendiqué ces derniers jours sa part dans la chute de Laurent Gbagbo, tout en assurant se placer sous l'autorité d'Alassane Ouattara, dont il avait été le garde du corps.

Abobo était l'un des derniers quartiers d'Abidjan qui échappaient au contrôle des FRCI. Elles doivent encore éliminer la menace des miliciens pro-Gbagbo de Yopougon (ouest), qui opposent toujours une résistance farouche.

Dans un entretien au quotidien français La Croix à paraître jeudi, Alassane Ouattara a évalué à près de 3.000 morts le bilan des violences post-électorales en Côte d'Ivoire, tandis que les Nations unies font état de près de 1.000 morts.

Il a annoncé qu'il prévoyait d'organiser sa cérémonie d'investiture le 21 mai et qu'il allait créer "d'ici deux semaines" une commission Vérité et Réconciliation à la sud-africaine. Il compte nommer un "gouvernement d'union nationale" avant la fin mai.

AFP

Partager cet article
Repost0
28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 08:37

Police.jpg

Cela pour réfléchir sur la coordination des efforts de prévention et de réponse aux attaques terroristes et des réseaux criminels.

L'objectif de ce séminaire de 4 jours, est d'aider les responsables civils et militaires de la région sahélo-saharienne à mieux appréhender les problèmes liés à la sécurité frontalière et à la lutte contre le terrorisme, a précisé l'ambassadeur des Etats- Unis au Tchad, Mark Boulware.

Il s'agit aussi de "les outiller (les participants, NDLR) à mieux faire face aux menaces transfrontalières à l'ère du terrorisme, de la criminalité organisée, du trafic illicite d'armes et de drogues et désamorcer l'expansion de l'idéologie terroriste", a-t-il ajouté.

Cette conférence est une initiative conjointe du gouvernement tchadien et de l'ambassade des Etats-Unis au Tchad, à travers le Centre pour les Relations Civils-Militaires.

A part les personnalités venues de la Mauritanie, du Mali, du Cameroun, du Nigéria, aussi les participants à la conférence de N'Djaména, tous issus des pays membres du Programme de partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme, partagent les expériences de leurs pays respectifs.

Le Sahel (ce territoire aride que se partagent la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad..) est en proie au terrorisme islamiste menée par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, une organisation islamique armée d'Algérie) devenue, le 25 janvier 2007, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

En 2004, le chef du GSPC, Abderazzak el Para est arrêté dans le Tibesti par les rebelles tchadiens du MDJT, puis après des pressions remis à la Libye qui le remet ensuite à l'Algérie.

Cinq Français et deux Africains ont été enlevés dans le nord du Niger le 16 septembre 2010. Les sept otages dont un Togolais et un Malgache travaillaient pour les groupes français Areva et Satom sur le site d'extraction d'uranium à Arlit (1.000 km au nord-est de Niamey), la capitale du Niger. La branche maghrébine d'Al-Qaïda a revendiqué le 21 septembre ces enlèvements. Les otages seraient maintenus en captivité dans le désert malien.

Mardi dernier, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a diffusé une vidéo contenant des messages des quatre otages français du Niger, suppliant Nicolas Sarkozy de retirer les troupes françaises d'Afghanistan, selon le centre américain de surveillance des sites islamistes (SITE).

 

Partager cet article
Repost0
27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 07:37

ElectionA vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, dit-on. Le président tchadien, Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 21 ans, est en passe de remporter un scrutin présidentiel que tous s’accordent à reconnaître qu’il a été mal organisé. En effet, les trois poids lourds de son opposition, sentant irréversible et géante la supercherie, ont vite fait de se débiner pour, disent-ils, ne pas se rendre complices d’une forfaiture électorale. Et de trois ! Pour faire contre-poids aux dérives dictatoriales de Déby, ces trois hommes chevronnés du sérail politique boycottent pour la troisième fois une élection au Tchad. Et comme conséquence, ce scrutin a enregistré un faible taux de participation parce que sans enjeu.

En boycottant d’échéance en échéance les élections, l’opposition tchadienne a-t-elle vu juste ? A cette question, on peut discuter à en perdre haleine tant il est évident que bien des dirigeants africains sont cuirassés contre les critiques et la honte, et n’hésitent jamais à se faire élire par 1/10e de leur population pour ensuite se targuer d’avoir été plébiscité à 80%. Le ridicule, comme on aime à le dire, ne tue point. Pendant que l’Afrique septentrionale est en proie à une vague de contestations qui emporte raïs et satrapes, certains chefs d’Etat de l’Afrique subsaharienne s’incrustent au prix de mille et une indélicatesses, avec surtout en prime l’arrogante assurance qu’ils sont indispensables et indéboulonnables. Certes, l’Afrique subsaharienne a connu aussi son printemps, mais au regard des turpitudes des dirigeants, il est fort à parier que le monde arabe finira par lui ravir la vedette, pour autant que les héritiers de la révolution ne dévoient pas le processus.

Tous ceux qui avaient pensé que l’avènement du multipartisme en Afrique noire allait sonner le glas de la mal gouvernance et des dérives dictatoriales dont se délectaient avec suffisance certains régimes africains de l’époque, doivent maintenant déchanter. Les chefs d’Etat africains, à l’instar de Déby et ses compères, ont accepté la conditionnalité de la démocratie non pas par conviction mais seulement par souci de sauvegarder leur pouvoir. Et pour y parvenir, ils jouent aux bons élèves pour obtenir le blanc-seing des Occidentaux qui, très malheureusement, ferment souvent obstinément les yeux sur certaines réalités, et optent parfois pour l’individu au détriment du peuple. Comment comprendre, si ce n’est de la farce, qu’après vingt ans d’expérience démocratique, les Etats africains, excepté quelques-uns, peinent toujours à organiser des élections libres et transparentes ? En vérité, l’infantilisme démocratique dont souffre l’Afrique est l’expression de l’incurie de ses dirigeants qui refusent une vertu cardinale : l’altruisme, la prise en compte de l’intérêt majeur et éternel du peuple. Seul compte d’abord leur intérêt.

Et c’est en cela donc que ce qui se passe aujourd’hui au Tchad ne surprend pas outre mesure d’autant plus qu’il n’y a rien d’extraordinaire dans une Afrique toujours réfractaire à la démocratie, et cela malgré les multiples thérapies qu’on lui applique. Les règles d’une compétition ouverte doivent être connues de tous les candidats en lice pour que soit respecté ce que l’on appelle le principe de l’égalité des chances. Dans le cas contraire, on a affaire à une compétition gagnée d’avance. Il faudra bien que la fameuse communauté internationale, par respect pour elle-même et des principes de démocratie, refuse désormais de reconnaître une élection comme celle qui verra Déby reconduit, à la bonne franquette, à la tête de l’Etat tchadien. Pour ce faire, un second discours de la Baule ne sera pas de trop.

Boundi OUOBA

 

Partager cet article
Repost0
27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 07:27

Le rôle de l’armée US dans la prise de décision politique» a fait, avant-hier, au siège du Centre de recherche stratégique et sécuritaire (Crss), à Ben Aknoun, l’objet d’une conférence-débat animée par le colonel à la retraite, Hadj Bendoukha. S’exprimant sans détour, il a soutenu que la position de l’Algérie à l’égard du présent conflit en Libye est mal défendue. Estimant que l’intervention de la coalition en Libye sous couvert de la résolution 1973 des Nations unies est inadmissible, l’ex-officier de l’ANP a soutenu qu’une telle «aventure» menace grandement la sécurité de la région.
Devant une assistance, composée essentiellement d’ex-diplomates, ex-militaires et chercheurs, l’ex-officier a soutenu que «le plus important à la lumière du conflit libyen est sans nul doute, le fait d’éclairer l’opinion nationale en lui expliquant les enjeux avoués et inavoués, liés au conflit libyen». Abdelkrim Ghrieb, ex-ambassadeur d’Algérie au Mali a, quant à lui, fait savoir qu’aujourd’hui «il est plus que nécessaire de convaincre l’opinion nationale et lui expliquer la démarche incluant les intérêts suprêmes du pays». Décortiquant la question du conflit libyen en matière de retombées et dommages collatéraux, qu’ils soient internes ou externes, le général-major à la retraite, Abdelaziz Medjahed a soulevé des questions qui demeurent toutefois, sans réponse, en l’occurrence: «Qu’on me fasse comprendre comment des manifestants se sont retrouvés avec des chars?».

Le général-major Medjahed a précisé que la cohésion de défense du peuple libyen est désormais, vulnérable. Selon lui, «il y a une partie du peuple libyen qui veut que l’Otan aille plus loin dans son intervention. Elle demande indirectement une intervention terrestre, d’une part, et, de l’autre, une autre partie du peuple, qui par intérêt ou par nationalisme, refuse l’intervention de la coalition et de l’Otan».
Par ailleurs, le général Abdelaziz Medjahed a affirmé que l’on assiste à «l’Afghanisation» du conflit libyen. Et de conclure: «Le Monde arabe en général ne peut disposer d’une autonomie de défense stratégique car sa sécurité relève de son intégration dans des cercles de défense externes».

A ce propos, le général-major a souligné, qu’aujourd’hui, «le Maghreb assiste au retour des ex-entreprises coloniales, prétendant émanciper les peuples». «Dans le temps, les Occidentaux nous disaient qu’ils nous occupaient car ils voulaient nous civiliser. Aujourd’hui, ils nous détruisent sous prétexte qu’ils veulent nous libérer des dictatures.» Et de poursuivre: «Les Occidentaux possèdent un logiciel qu’ils appliquent aux Arabes: nous vous détruisons pour vous reconstruire.»
Dans le même sillage, le général-major a ajouté qu’un officiel US avait annoncé devant des journalistes en 2007 que «les Américains avaient orchestré un plan dès 2001 avec pour finalité l’imposition de leur tutelle et leur domination sur 7 pays: l’Irak, la Syrie, le Liban, la Somalie, le Soudan, la Libye et l’Iran». Une analyse partagée par le colonel à la retraite, Hadj Bendoukha, indiquant que l’armée américaine a souvent déployé, dans le cadre de son fonctionnement, 65 à 75% de l’effectif militaire en dehors des frontières des Etats-Unis. Abondant dans le même sens, pour le général à la retraite, Noureddine Amrani, ces chiffres constituent un signe fort du caractère de belligérance américaine. Pour ce faire, il a signalé que sur les 12.800 étrangers qui travaillent au département de la Défense US, il se trouve, a-t-il dit qu’il y a 5000 Maghrébins qui ont été recrutés après le 11 Septembre pour décrypter des conversations.

Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE

 

Partager cet article
Repost0
25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 07:33

Election

Trois leaders de l'opposition tchadienne ont choisi de boycotter l'élection présidentielle du 25 avril 2011. D'autres ont battu campagne pour le chef de l'Etat sortant.

"Depuis la disparition de son porte-parole Ibni Oumar Mahamat Saleh en février 2008, la CPDC (Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution, Ndlr) n'existe que de nom", a confié à Xinhua un observateur du landerneau politique tchadien, ajoutant que ce regroupement de partis politiques est anachronique et son existence n'est que de façade.

En 2005, le président Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis quinze ans déjà, décide de modifier la Constitution pour se maintenir indéfiniment au pouvoir. Mue par une solidarité rare, son opposition se regroupe pour lui barrer le chemin. Ainsi naît la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC).

Mais en dépit de la résistance montrée par la CPDC, l'Assemblée nationale majoritairement dominée par le parti au pouvoir ( Mouvement patriotique du salut, MPS) révise la Constitution du 31 mars 1996 et fait sauter le verrou qui limite le mandat présidentiel à deux fois.

En février 2008, des troupes rebelles investissent la capitale pendant 48 heures. La bataille de N'Djaména tourne en faveur de Déby, mais fait de nombreux dégâts collatéraux, notamment l'arrestation des opposants Ibni Oumar Mahamat Saleh, Wadal Abdelkader Kamougué, Lol Mahamat Choua et Ngarléjy Yorongar.

Les trois premières personnalités sont tous membres de la CPDC, tandis que la dernière a toujours voulu jouer solo son opposition à Déby.

Quelques jours après l'offensive rebelle, Wadal Abdelkader Kamougué, Lol Mahamat Choua et Ngarléjy Yorongar sont libérés, tandis qu'Ibni Oumar Mahamat Saleh porte encore aujourd'hui disparu.

Pour penser les plaies de la guerre, le président a nommé un nouveau Premier ministre (Youssouf Saleh Abbas) et formé un " gouvernement de large ouverture".

Certains membres de la CPDC acceptent d'entrer dans le gouvernement d'union nationale: le général Wadal Abdelkader Kamougué au ministère de la Défense nationale, Jean Bawoyeu Alingué à la Justice, Mbaïlaou Naïmbaye Lossimian à l'Agriculture et Hamit Mahamat Dahalob à l'Aménagement du territoire, urbanisme et habitat.

"Nous sommes entrés au gouvernement au nom de la CPDC", clament Kamougué, Alingué, Naïmbaye et Dahalob. "Non", rétorque le porte- parole adjoint de la coalition, Saleh Kebzabo. Un air de suspicion et de délitement souffle sur la CPDC.

Au nom du principe de la solidarité gouvernementale, les quatre opposants prennent de la distance avec leurs camarades de lutte. Pour autant, le bateau ne coule pas complètement. Ibni Oumar Mahamat Saleh disparu, c'est le porte-parole adjoint de la CPDC, Saleh Kebzabo, et son rapporteur Salibou Garba, qui maintiennent le flambeau. Non sans difficulté jusqu'aux élections législatives du 13 février dernier.

Des listes communes entre partis membres de la CPDC sont constituées dans certaines circonscriptions électorales. Mais, cela n'empêche pas la déconfiture d'un mouvement quasi anachronique.

Lol Mahamat Choua et son parti (le Rassemblement pour la démocratie et le progrès, RDP) ont déjà quitté l'opposition pour former une alliance avec le parti au pouvoir et le VIVA-RNDP de l'ancien premier ministre Kassiré Coumakoye, allié naturel du président Déby Itno.

L'élection présidentielle du 25 avril 2011 viennent sonner définitivement le glas de la CPDC. Ses leaders sont incapables de s'entendre sur une candidature unique capable de battre Déby.

Les candidatures de Abdelkader Kamougué, Saleh Kebzabo (et de Ngarléjy Yorongar, opposant non membre de la CPDC) sont retenues par le Conseil constitutionnel. A contrario, celles de Mbaïlaou Naïmbaye et Hamid Dahalob sont invalidées pour des motifs divers.

Ainsi, il ne reste que trois opposants en lice pour, comme disait Saleh Kebzabo, "inquiéter Idriss Déby Itno, l'amener au second tour et le battre par le jeu de l'alliance".

Mais, Wadal Abdelkader Kamougué, Saleh Kebzabo et Ngarléjy Yorongar décident de suspendre leur participation au scrutin du 25 avril prochain. Ils ne reviendront pas dans la course si leurs préalables ne sont pas pris en compte, notamment l'impression de nouvelles cartes d'électeurs.

Si les trois opposants présidentiables sont solidaires, la CPDC, elle, est au bord de la rupture. C'est le Mouvement pour la démocratie et le socialisme au Tchad (MDST), de Hamid Mahamat Dahalob, qui ouvre le bal de la défection en annonçant son soutien au candidat Déby Itno. Il sera suivi par l'Union pour la démocratie et la république (UDR) de Jean Alingué Bawoyeu, et par l'Action pour la république, la démocratie et le développement ( ARD) de Mbaïlaou Naïmbaye Lossimian.

"Il est inconcevable qu'un parti de l'opposition soutienne le candidat du parti au pouvoir", hurlent Saleh Kebzabo et Wadal Abdelkader Kamougué. Au cours d'une réunion, tenue il y a deux semaines, onze partis de la CPDC décident "à l'unanimité" d'exclure le MDST, l'UDR et l'ARD du regroupement, "pour trahison".

"Notre exclusion de la CPDC est sans fondement", répliquent Jean Bawoyeu Alingué, Mbaïlaou Naïmbaye et Hamid Dahalob dans un communiqué peu de jours après. Selon eux, personne n'a le monopole de la CPDC.

"Avec cette énième division, la CPDC devrait être définitivement enterrée. L'on devrait dire sa messe de requiem", ironise un chef de parti politique membre de la mouvance présidentielle. XINHIA

Partager cet article
Repost0
23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 10:39

Français, Britanniques et Italiens travaillent à conforter le pouvoir du CNT qui semble tenir solidement l’Est de la Libye

L’envoi par la France, la Grande-Bretagne et l’Italie, de «conseillers» militaires au CNT libyen pose maints questionnements quant aux véritables intentions de ces puissances européennes à l’avant-garde de l’interventionnisme en Libye. Or, outre d’outrepasser le mandat de la résolution 1973 de l’ONU, cette présence militaire européenne, fût-elle au titre de «conseillers», marque un tournant dans le conflit libyen qui s’internationalise de plus en plus, ne plaidant pas forcément pour la paix et la sécurité du Nord de l’Afrique.

D’autant plus que le renforcement du CNT à Benghazi, au moment où El Gueddafi tient pour sa part Tripoli et l’ouest de la Libye, pose en filigrane la partition de ce pays. De fait, depuis le début de l’insurrection le 17 février dernier, c’est la première fois que la question de la partition de la Libye est évoquée publiquement dans des tables rondes organisées par la télévision française.
De sujet tabou par excellence, le thème de la partition se trouve de plus en plus médiatisé par une classe politique française pétrifiée par la crise sociale et la montée de l’extrême droite. La France est bien le premier pays à avoir reconnu officiellement le Conseil national de transition libyen, les nouveaux maîtres de Benghazi et de la région Est de la Libye! Cette position jugée comme aventuriste par certaines puissances occidentales, fait curieusement l’unanimité en France où la gauche et la droite s’entre-déchirent «amicalement» à propos des questions cruciales qui concernent le peuple français. La France, qui a toujours considéré le Tchad comme une de ses zones d’influence semble avoir trouvé dans l’insurrection libyenne, l’occasion de museler le despote El Gueddafi qui n’a pas cessé de contrecarrer ses plans d’hégémonie de la région.

En d’autres circonstances, la France n’aurait jamais fait preuve d’autant de volontarisme jusqu’à aller à contre-sens des recommandations du Conseil de sécurité, mais aujourd’hui, la donne est tout autre. L’interprétation du problème libyen doit se faire dans un contexte nouveau marqué par la «Révolution égyptienne» et les multiples assurances adressées à Tel-Aviv par Le Caire. Ce n’est pas un détail de presse mais un élément d’importance capitale pour une meilleure compréhension de l’évolution que connaît cette région sensible. Aussi, la bataille pour le contrôle de la région Est de la Libye - notons, au passage, qu’une bonne partie des gisements pétroliers libyens se trouvent dans cette région au sud de Benghazi, ceci expliquant dès lors, cela - qui se trouve aujourd’hui sous la domination des rebelles grâce au soutien occidental est à inscrire dans cette logique. En renforçant leur présence militaire spécifiquement dans cette région, Français et Britanniques prennent le soin d’éviter d’anticiper sur le sort d’El Gueddafi et concentrent leurs efforts à consolider les insurgés. Cette manière ambiguë aux yeux des analystes dissimule maladroitement certaines vieilles velléités coloniales remises au jour dans le cadre du projet relatif au Grand Moyen-Orient. Certes, l’éviction d’El Gueddafi demeure toujours d’actualité, mais les milieux officiels occidentaux ne semblent pas la considérer comme la priorité des priorités, du moins en ce moment. L’essentiel est de conforter le pouvoir du CNT dans une zone libérée et attendre la suite des événements.
Pour atteindre cet objectif, Français et Britanniques se déploient sous la supervision américaine à neutraliser militairement et politiquement le régime d’El Gueddafi qui devrait se contenter d’une petite parcelle de pouvoir tribal dans la région Ouest du pays. Il y a aussi cette question de fonds libyens estimés à 200 milliards de dollars. Dans un contexte de crise, il se pourrait que ça soit le prix pour qu’El Gueddafi préserve certains de ses «pouvoirs» limités.

Au-delà de l’argent souverain qui fait courir ces deux Etats, beaucoup de secrets entourent les visées réelles de la Grande-Bretagne et de la France, notamment. Mais si l’objectif recherché par les gouvernements occidentaux était d’élargir le périmètre de «sécurité» autour de l’Etat hébreu, beaucoup d’indices confirment cette lecture, à commencer par la situation assez compliquée qui prévaut en Syrie, un pays jusque-là stable et sans problème majeur.

Qui a intérêt à installer un foyer de tension en Syrie? Et pour quel objectif on veut maintenir la Libye dans le chaos? Des analystes militaires prévoient une longue guerre en Libye sur fond de divisions. La question qui a été débattue est autant plus indiquée que la décision de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Italie de l’envoi de «conseillers» militaires en appui aux rebelles libyens, constitue en son fond une violation de la résolution 1973 de l’ONU.

Cette décision met en équation «la fin de la guerre en Libye qui ne sera ni rapide ni facile», selon des analystes militaires. Et d’après un haut responsable de l’Otan «certains pays pensaient que l’opération militaire en Libye allait se dérouler rapidement, mais plus aucun commandant militaire n’y croit maintenant», selon le New York Times, sachant que l’Otan qui regroupe une coalition de 28 pays, ne participe qu’avec six. Dans ce contexte, citant un expert militaire européen, le quotidien new-yorkais rapporte que «les divisions au sein de l’Otan semblent nuire à la stratégie de cette dernière autant que les nouvelles tactiques du colonel El-Gueddafi.»
De son côté, un haut responsable du gouvernement américain cité par le Washington Post, considère que l’Otan est confrontée à une série d’options imparfaites, tout en confirmant que le président Barack Obama n’a l’intention d’envoyer ni des forces terrestres américaines ni des conseillers militaires en Libye. Mais que signifie alors le déplacement du sénateur US, John McCaïn à Benghazi? Membre du Comité des forces armées du Sénat, et considéré comme l’un des plus fermes partisans de l’intervention militaire étrangère en Libye, John McCaïn devait rencontrer les dirigeants du Conseil national de transition (CNT), l’organe dirigeant de la rébellion qui siège à Benghazi. L’hypothèse de la partition est-elle en train de réellement se dessiner?

Ikram GHIOUA

 

 

Partager cet article
Repost0
21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 12:59

L'ancien président du Nigeria, le général Ibrahim Babangida, a félicité le nouveau chef de l’Etat Goodluck Jonathan, de sa victoire à la présidentielle du 16 avril dernier.

Dans une déclaration signée mardi par son porte-parole Kassim Afegbu, Babangida a estimé que l’élection de Jonathan « devrait être considérée non seulement comme une victoire collective pour la démocratie naissante du Nigeria mais aussi comme une opportunité pour affermir la fondation démocratique du pays ».

Il a également félicité les autres candidats présidentiels pour « leurs efforts » et l’optimisme dont ils ont fait preuve dans la période précédant, durant, et après les élections ».

La déclaration a souligné le souhait de Babangida de faire cesser toutes formes de violences après la publication des résultats de la présidentielle donnant Goodluck Jonathan gagnant sur son plus sérieux concurrent l'ancien président Muhamadu Buhari.

Il a encouragé les Nigérians à « adopter un esprit de tolérance et de camaraderie dans la politique pour avancer vers une unité nationale ».

M. Babangida a également fait appel au responsable de la commission électorale, le professeur Attahiru Jega, pour que tous les problèmes relevés durant ce scrutin soient rectifiés avant les prochaines élections des gouverneurs et des membres de l’Assemblé de l’Etat qui auront lieu le 26 avril prochain. PANA

 

Partager cet article
Repost0
21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 12:56

Éparpillés à travers l’Europe, les fonds souverains libyens aiguisent l’appétit des Occidentaux.

En 2004 Tony Blair, alors Premier ministre britannique, a été le premier chef d’Etat occidental à se rendre en Libye, devenue fréquentable.
Et en décembre 2007, Paris a pris le soin de dérouler le tapis rouge dans le parc de l’Hôtel Marigny où le colonel El Gueddafi avait planté sa tente. Qu’est-ce qui a changé depuis et qui peut justifier l’acharnement de la Grande-Bretagne et de la France contre le régime de Tripoli qu’ils ont porté à bras-le-corps? La réponse a été donnée par le quotidien américain le Washington Times.
Ce journal a révélé en mars dernier, que ce sont les 200 milliards de dollars des fonds libyens qui font courir les Occidentaux.

C’est cet argent qui circule dans les banques centrales occidentales particulièrement britanniques et françaises qui font courir ces deux pays. En proie à des crises financières sans précédent, la France, la Grande-Bretagne et les USA veulent à tout prix s’emparer de ces fonds souverains libyens dont le montant est estimé à quelque 200 milliards de dollars. «Ce sont les vraies raisons de l´intervention des Occidentaux en Libye», note Noreddine Leghliel, un analyste boursier algérien basé en Suède et qui a été l’un des premiers experts à soulever cette question.
Ces 200 milliards de dollars sont actuellement gelés dans les banques centrales européennes et que les Occidentaux n’évoquent qu’à demi-mot. Souvent, ils entretiennent l’amalgame selon lequel cet argent appartient à la famille d’El Gueddafi, «ce qui est totalement faux», souligne M.Leghliel. Les grands groupes financiers entourent d’un secret hermétique le volume de ces investissements dans leurs entreprises et filiales.

«Plus le chaos est entretenu, plus la guerre dure, et plus les Occidentaux tirent profit de cette situation qui les arrange parfaitement», éclaire notre analyste.
Le chaos dans la région ferait l’affaire de tout le monde...occidental. Les Britanniques étouffés financièrement trouveront les ressources nécessaires. Les Américains pour des visées éminemment militaires s’installeront durablement dans la bande du Sahel. Et la France jouera le rôle de sous-traitant dans cette région qu’elle considère comme son no man’s land.

Le seul écueil pour la France dans la région est bien évidemment l’Algérie. C’est ce qui explique l’agressivité du Quai d’Orsay envers Alger. Paris semble privilégier les solutions informelles au lieu de collaborer avec les pays qu’il accuse de ne pas fournir assez d’efforts dans le sens voulu par lui. Ainsi, il remet le dossier de la sécurité de ses ressortissants au Sahel sur la table et s’empresse de tirer la sonnette d’alarme à propos de nouvelles menaces sur la base d’un rapport de l’ambassade de France au Mali. Il existe un risque «très élevé» de prises d’otages de ressortissants français au Mali et au Niger, indique l’ambassade de France à Bamako dans une alerte publiée sur son site Internet.


On pourrait comprendre que cette nouvelle alerte est bien réelle et qu’elle est liée à la situation qui prévaut en Libye; une situation dont la France a une part de responsabilité, mais on doit s’interroger sur l’empressement affiché par les Français de recommander à leurs ressortissants d’éviter le Sud algérien.
«En raison des menaces actuelles dans la zone sahélienne, il est recommandé aux Français résidents ou de passage d’éviter tout déplacement dans les régions de Djanet et de Tamanrasset, même dans le cadre de circuits organisés par des agences agréées», souligne le ministère sur son site Internet, à la rubrique «Conseils aux voyageurs».
La région de Mopti se trouve à plus de 1000 km des frontières algériennes! Militairement et géographiquement, est-il possible de transporter un ou des otages sur cette distance? Pourquoi avoir donc introduit le nom de l’Algérie dans cette alerte juste au moment où elle est en train de déployer des moyens colossaux afin de sécuriser ses frontières avec le Niger et la Libye, après l’aggravation sécuritaire dans le pays voisin?

La France dont le rôle en Libye est confus, serait-elle en train de faire diversion? La question mérite d’être posée.

Les Français, «stressés» par une crise économique et sociale sans précédent et embourbés dans une pré-campagne d’élection présidentielle aux allures de règlements de comptes, sont en butte à de sérieux problèmes dans certaines de leurs anciennes colonies.

Faisant fi des résolutions criminalisant le paiement de rançon aux terroristes, Paris intervient en usant de toutes les cartes qu’il possède pour faire avorter toutes les résolutions d’une lutte commune contre le terrorisme, conclues entre les pays du Sahel.
Son objectif est tout simplement de reprendre le contrôle de ses anciennes colonies. La France fait une fixation sur le Sud algérien. Elle ruse pour impliquer l’Etat algérien dans une polémique initiée par le CNT libyen accusant l’Algérie de soutenir El Gueddafi.

Ikram GHIOUA

 

 

Partager cet article
Repost0
18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 12:50

La confusion régnait vendredi autour du sort de Charles Blé Goudé, personnage clé du régime du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, dont on est sans nouvelles et dont les nouvelles autorités ont annoncé l`arrestation avant de se rétracter.

Chef des « jeunes patriotes », farouches partisans de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé ne fait pas partie des fidèles de l`ex-chef d`Etat arrêtés en sa compagnie lundi dans la résidence présidentielle, lors de l`assaut des forces du président Alassane Ouattara, appuyées par la France et l`ONU.
Vendredi, le porte-parole du gouvernement, Patrick Achi, a déclaré à l`AFP que M. Blé Goudé avait été « appréhendé » jeudi et qu`il se trouvait actuellement en « résidence surveillée », mais il s`est rétracté peu après.
« Les premières informations que j`avais n`ont pas été confirmées par la suite », a indiqué plus tard Patrick Achi, sans fournir d`explication sur cette confusion.
Pour la porte-parole du président Ouattara, Anne Ouloto, « un certain nombre de rumeurs circulent, mais il n`y a aucune confirmation officielle et il appartiendra aux Forces républicaines de confirmer son éventuelle arrestation ».
« Charles Blé Goudé est en tout cas activement recherché: c`est l`un des principaux piliers du régime de Laurent Gbagbo, notamment dans la gestion des milices: il a transformé les jeunes patriotes en milices, distribué des armes aux gens », a-t-elle ajouté.
Sollicitée par l`AFP, la mission des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) a dit ne pas disposer d`information sur le sort de M. Blé Goudé.
Laurent Gbagbo a été arrêté lundi dans sa résidence à Abidjan, après quatre mois de crise née de la contestation des résultats de l`élection présidentielle remportée par Alassane Ouattara, désormais au pouvoir, et dix jours de guerre à Abidjan.
Arrêté avec lui, l`ex-ministre de l`Intérieur Désiré Tagro est décédé mardi dans des circonstances encore troubles.
Partager cet article
Repost0
18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 12:08

Nigeria.jpgLes résultats de la présidentielle du Nigeria seront connus demain 18 avril 2011.

Au total vingt (20) candidats étaient en lice dont le président sortant Goodluck Jonathan.

Aux dires des observateurs internationaux, le scrutin s’est déroulé dans un calme relatif.

Quelques 76 millions d’électeurs se sont rendus le samedi 17 avril dernier aux urnes pour élire l’homme de leur choix pour conduire la destinée de ce pays le plus peuplé d’Afrique.

ATP
Partager cet article
Repost0